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31 décembre – 12h34 – Salle de concert du comte Von Nabis

 
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Janabis
Grand Méchant Loup
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MessagePosté le: 27 Jan 2013, 15:07    Sujet du message: 31 décembre – 12h34 – Salle de concert du comte Von Nabis Répondre en citant

Janabis a écrit:
28 décembre – 19h46 – Salon du comte Von Nabis

Le salon du manoir est vaste, richement décoré, fleuri & une légère odeur boisé parfume la pièce.
Le feu dans la cheminée crépite à grandes flambées, donnant à la pièce un air de noblesse, à la fois chaleureuse & mystérieuse.

Le maître des lieux entre dans la pièce. Tout le monde l’observe. Dans son costume trois pièces, framboise-chocolat, brodé de fils d’or, il est en accord parfait avec la pièce boisée, méticuleusement meublée & aux tentures lourdes & feutrées.
D’un geste souple, il s’efface pour laisser passer son dernier invité.

Une fois de brèves présentations faites, servi des boissons apéritives & entamé les conversations, de petits groupes se formèrent naturellement.
Regardant les uns après les autres ses invités, le comte semblait satisfait de lui-même.
A cet instant précis, une seule question occupait son esprit. Une question à laquelle, il le savait, il n’aurait jamais de réponse.

Après s’être délecté un moment du tableau qu’il avait réussi à composer en rassemblant sous le même toit la crème des crèmes en matière de criminologie, il vous pria de l’excuser.
Quelques petites affaires personnelles l’obligeaient à s’absenter un instant.
Toutefois, il insista pour que chaque invité se sente à l’aise, comme chez lui, autorisé à aller & venir selon ses désirs dans tout le manoir en attendant l’heure du dîner.
Le repas serait servi à 20h30 précises, dans la salle à manger.

Puis, il s’inclina légèrement avant de s’éclipser.

Janabis a écrit:
28 décembre – 20h33 – Salle à manger du comte Von Nabis

Un peu moins vaste que le salon, la salle à manger, toute en longueur, était plus sobrement décorée.
Autour de l’immense table sur laquelle 21 couverts étaient dressés, deux vaisseliers, quelques tableaux & divers éléments de décorations suffisaient à donner à la pièce les allures d’une salle à manger digne de ce nom.

Au bout de la pièce, quelques invités discutaient avec intérêt au sujet du tableau qui se trouvait entre les deux fenêtres, derrière la place du comte.
Une représentation de la Cène, le dernier repas du Christ.

Un invité entra. Visiblement gêné, il présenta ses excuses pour son retard, pensant être le dernier convive attendu, il prétexta s’être perdu en cherchant les toilettes. Une invitée le rassura aussitôt en lui faisant remarquer que tous n’étaient là que depuis peu & que la seule personne encore absente n’était autre que leur hôte lui-même.
Une petite remarque, à peine audible, fit remarquer que lorsqu’on est invité chez une personne en la qualité du comte Von Nabis, il est indispensable de prendre un minimum de précautions afin de s’assurer d’être ponctuel à l’heure du repas.

Après plusieurs minutes, un invité s’inquiéta de ce que le comte ne soit toujours pas arrivé.
Il était bientôt 21 heures & il n’avait pas encore rejoint ses invités, ni même donné signe de vie.

La vie justement.
Inquiets de ne pas le voir paraître, quelques invités se lancèrent à sa recherche. Recherches fructueuses, puisqu’on le retrouva très rapidement.
Il était là, étendu sur le sol, dans un coin sombre d’un couloir. Sans vie.

Janabis a écrit:
28 décembre – 21h47 – Cuisine du comte Von Nabis

Dans la cuisine, un invité, seul, inspectait les lieux. En quête d’indices ? Non pas, seulement en quête de quelques nourritures pour se sustenter.

Bien que, au premier regard, on ait pu trouver cette cuisine sous-équipée, démodée & peu fonctionnelle, à y regarder de plus près, on y découvrait tout le contraire.
Derrière la décoration qui n’était pas sans rappeler les grandes cuisines nobles d’avant-guerre, tout était ici d’une fonctionnalité surprenante & de dernière technologie, digne d’un grand restaurant.
D’une simple porte de placard à la crémaillère de la cheminée, en passant par le lave-vaisselle bien dissimulé, tout avait été minutieusement étudiée pour que chaque chose soit discret, pratique & d’une efficacité absolue.
Au milieu de la pièce, trônaient sur le plan de travail tous les mets, de l’entrée au dessert, qui leur étaient destinés.

Après avoir grignoté quelques toasts, le visiteur retourna auprès de ses confrères.
Divisés en deux groupes, l’un s’occupant du corps & l’autre commençant à poser les bases de l’enquête, il ne tarda pas à les convaincre de se regrouper dans la cuisine afin d’analyser la situation, tout en s’occupant de leur estomac.
Quelques voix s’élevèrent pour affirmer que toute cette histoire leur avait coupé l’appétit, mais à l’unanimité, ils se retrouvèrent tous autour du plan de travail massif de la cuisine.

C’est entre des tintements de verres de vin, des coups de cuillère ou de fourchette dans les assiettes & la valse des plats que les discussions sur la mort de feu le maître de maison reprirent.

Chacun avait sa propre méthode pour tenter de résoudre ce meurtre.
Certains répliquaient poliment que la méthode des autres était trop archaïque ou trop simple & inefficace, mais d’autres ne se privaient pas de critiquer ouvertement des méthodes jugées démodées ou au contraire bien trop radicales & impulsives.
A les en croire, la meilleure méthode était assurément la sienne.
Cependant, tous se rejoignaient pour dire qu’il fallait s’unir sur une seule méthode de travail.

Oui. Une seule méthode. Mais laquelle ?

Janabis a écrit:
28 décembre – 22h44 – Bureau du comte Von Nabis

Le long voyage pour venir jusqu’ici, l’évènement tragique survenu, les discussions stériles qui s’en sont suivies & le repas mouvementé qui ne favorisait pas la digestion & donc la concentration, avaient fini par épuiser quelques invités.
Ceux-ci se réfugièrent dans le confort du salon. En groupe pour ne pas rester seul, mais chacun de son côté pour mieux se reposer.

De l’autre côté du manoir, ceux dont le crime attisait la curiosité & l’intérêt au point de leur faire oublier la fatigue s’affairaient à chercher des réponses à leurs questions.
Le bureau, de petite taille, était faiblement éclairé. Le moindre espace était occupé. Les murs, les meubles, le sol, tout était enfoui sous des objets aussi utiles que futiles.
L’odeur de tabac était forte. La pipe encore chaude de Von Nabis trainait sur le bureau.
Nul doute que le comte devait passer la majeure partie de son temps dans cette pièce.

C’est probablement dans cette pièce que le maître de maison s’était retiré. C’est donc ici que l’on devrait trouver les premiers indices. C’est du moins ce que pensaient les enquêteurs.
Sans aller bien loin, sous la pipe, un manuscrit allait les conforter dans cette idée.
Ecrit de la main du comte, elle accusait un à un, chacun des invités de divers griefs plus ou moins graves.
L’affaire méritait quelques éclaircissements & tous furent appelés à se réunir dans le bureau.

A la lecture du document, chacun s’offusqua évidemment de devoir écouter un tel tissu de mensonges le concernant.
Aucun de ces experts du crime n’évoqua le fait que le comte venait d’être assassiné & que la raison de ce meurtre devait être là, sous leurs yeux. Mais relever ce fait conduirait quiconque le ferait à avouer le crime qui lui était reproché.
Preuve en est que ces accusations avaient chacune leur part de vérité.

Ce n'est que lorsque chacun fut amené à donner son avis sur la marche à suivre qu'on s'aperçu qu'un détective manquait à l'appel.

Janabis a écrit:
28 décembre – 23h13 – Salle de bain du comte Von Nabis

Thomas Magnum n’avait pas donné signe de vie depuis le repas improvisé dans la cuisine.
L’idée qu’il ait commis le crime & qu’il se soit enfui par la suite a rapidement été évoquée, mais des esprits plus aiguisés affirmèrent qu’un tel acte était inconcevable.
Après avoir pris autant de risque, un criminel de prestige ne quitterait jamais le lieu du crime aussi rapidement alors qu’il est entouré d’une bonne douzaine de fins limiers, ce serait un pitoyable aveu, un criminel de bas-étage. Magnum est un détective privé, il doit parfaitement le savoir.

On parti alors à sa recherche &, comme certains l’avait anticipés, il n’avait pas quitté le manoir.
Au lieu de ça, il gisait dans une mare de sang, au pied du lavabo en marbre de la salle de bain où il devait vraisemblablement se laver les mains.

Le meurtre ne faisait aucun doute.
Mais il dénotait totalement avec celui du comte Von Nabis.
Le premier était soigné, calculé, sans traces & « professionnel ».
Celui-ci était l’œuvre d’un barbare, totalement improvisé, maladroit & sanguinaire.
Ce pouvait-il qu’il y ait deux meurtriers ? Ou est-ce que Magnum avait démasqué le meurtrier qui, pris de court, aurait paniqué & accompli un meurtre précipité.
Si c’était le cas, il serait facile de le démasquer. Un criminel qui panique est facilement repérable, surtout pour des as du meurtre.

Tout le monde avait vu le cadavre de Thomas. Tout le monde s’épiait en silence.
Mais le regard des autres sur soi est parfois dérangeant, même lorsqu’on est innocent.
Malheureusement pour lui, Sherlock HOLMES ne savait pas le gérer. Jamais il n’avait eu à subir la suspicion.
C’est lui qui d’habitude suspectait, posait des questions & accusait les coupables.
Pour la première fois de sa vie, le doute s'emparait de lui.

Cette simple défaillance, ce doute qui se dessinait sur son visage, lui vaudra la suspicion de ses confrères.

Janabis a écrit:
28 décembre – 23h59 – Hall du comte Von Nabis

Les inspecteurs, aussi talentueux les uns que les autres, avaient décidé de faire justice eux-mêmes.
La nuit allait tomber, ils ne connaissaient pas encore très bien les lieux, & garder en vie un criminel à l’esprit aussi aguerri que celui de Sherlock HOLMES était un risque que certains ne voulaient pas courir.
La nuit était bien entamée & personne ne se sentait le courage de veiller sur lui pour éviter un nouvel acte malheureux.
La sentence était donc tombée, avec l’incommensurable erreur d’avoir accusé un innocent.
Cet acte pèsera très lourd sur la conscience de certains.
Ils avaient désigné miss Marple, pensant que cela n’aurait pas vraiment d’importance, mais voilà que tout d’un coup cela en avait & qu’ils comptaient maintenant sur elle pour rattraper cette erreur.

Ne voulant pas porter le poids de cette faute, elle proposa d’appeler sans plus tarder le commissariat de police.
Le téléphone du bureau ne marchait plus, on avait alors tenté d’utiliser celui du hall. Sans plus de succès.
Un homme se proposa de sortir dans la forêt pour rejoindre le village. Mais après quelques minutes, il s’aperçu qu’il tournait en rond & qu’il n’était pas encore sorti de la propriété du manoir.

Tout le monde resta donc là.
Inquiets & sur le qui-vive, ne voulant pas relâcher son attention de peur de finir comme ce malheureux Magnum. Ils ne restaient jamais seuls ou avec un autre détective, mais toujours en petit groupe de trois ou quatre.

Le silence avait deux facettes.
La première était qu’il attisait les craintes & la paranoïa.
La seconde était qu’elle permettait la concentration & la réflexion.
C’était bien là un point sur lequel les invités du comte n’étaient pas égaux.

Janabis a écrit:
29 décembre – 01h02 – Salle de jeu du comte Von Nabis

L’enquête prenait une tournure étrange.
Tous les invités se trouvaient dans une situation délicate & inédite pour eux.

Ils avaient visiblement sous-estimé le meurtrier qui se trouvait parmi eux & tous se trouvaient à la place du suspect.
Pourtant, un seul d’entre eux avait assassiné le comte.
Mais qui avait atrocement tué Magnum ? Les deux meurtres étaient-ils liés ?

Ils s’y étaient tous mal pris dès le début. Il fallait reprendre l’enquête à zéro & ne plus se jeter sur la première hypothèse plausible qui pourrait convenir.
Chacun s’isola plus ou moins afin de faire le point.
Chacun sa méthode & chacun sa conclusion.

Après de longues minutes de réflexions, c’est dans l’immense salle de jeu que tous les inspecteurs se retrouvèrent pour échanger leurs conclusions.
Quelques hommes se retrouvèrent autour du billard tout en prenant part à la discussion.
Chacun cherchait un jeu à manipuler pour paraître détendu. Même miss Marple se plaça derrière un solitaire en pierre de jade pour se donner de la réflexion.

Après d’âpres délibérations, une théorie fit l’unanimité.
La personne accusée elle-même ne trouvait aucune faille dans cette hypothèse.
Se pouvait-il qu’elle soit devenue folle au point d’avoir oublié avoir commis un crime ?

Janabis a écrit:
29 décembre – 01h36 – Grenier du comte Von Nabis

Lampe torche à la main, loupe près de l’œil, les détectives exploraient les moindres recoins du manoir à la recherche du moindre indice. Lequel ? Ils n’en savaient rien, mais un indice, n’importe lequel, du moment qu’il donne une piste.
Après la nouvelle erreur commise en accusant Mrs Fletcher, la détective principale désignée avait décidé de ne plus s’accorder de répit tant que le coupable ne serait pas démasqué.

C’est dans l’obscurité du grenier que tous s’affairaient à trouver cet indice.
Selon la vieille dame, si le comte n’avait pas laissé les preuves de ses accusations dans son bureau, c’est ici qu’il devrait les y avoir laissés.
Certains ne se sentaient pas du tout à l’aise dans cet endroit, alors que d’autres s’en amusaient allègrement.
Richard CASTLE tomba sur un album de photos plutôt intéressantes. Il s’installa dans un vieux fauteuil usé pour les consulter plus tranquillement, sous un fenestrou, à la lueur de la lune.
A l’en juger, le comte ne manquait pas de distractions.

Comme toujours, Jane avait raison.
Dans une caisse en bois recouverte de cuir, des papiers, des photos, des dossiers & divers objets étaient étiquetés au nom d’un des détectives ici présents.
Ils descendirent à l’étage inférieur pour se mettre à la lumière & s’installer plus confortablement afin de mieux étudier leur découverte.
Chacun voulu s’emparer des documents compromettants, mais d’une voix autoritaire, la détective principale déclara que si on voulait découvrir l’identité du meurtrier, il fallait accepter de révéler, en détails, le moindre document se trouvant dans cette boîte.
La solution à toute cette affaire devait se trouver là & seulement là.

Certains eurent plus de mal que d’autres à accepter cette évidence, mais tous furent d’accord. Tous sauf un.
Richard CASTLE n’avait pas donné son avis & pour cause, il n’était pas là.
Etait-il encore en train de feuilleter le vieil album photos ?
Oui. Assis dans le fauteuil feutré du grenier, penché sur le même album, il contemplait les yeux grands ouverts une splendide photo du comte Von Nabis.
Il n’avait pas bougé de sa place. A un détail près : Il avait la gorge tranchée.

Janabis a écrit:
Voilà un bon moment que chaque inspecteur essayait de mettre au service de l'enquête ses meilleures capacités.

Hercule POIROT n'avait rien dit ... il faisait fonctionner ses petites cellules grises.
David STARSKY s'impatientait de passer à l'action & Kenneth lui manquait beaucoup.
Laura HOLT pensait à voix haute, aucune de ses idées n'échappait à ceux qui l'écoutaient, Remington n'étant pas là pour la canaliser.
James WEST était bien concentré & tournait sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler & de se raviser.
Miss MARPLE recueillait les différentes informations qu'on lui apportait & y apportait ses propres commentaires qui ne manquaient pas de faire référence à son voisinage de St Mary Mead.
Frank COLUMBO essayait de se rappeler ce que sa femme lui avait demandé de rapporter en rentrant.
Le Saint écoutait bien sagement les différentes théories que ses confrères évoquaient, s'autorisant de temps en temps à apporter son point de vue.
Stefan DERRICK eut comme un électro-choc, il venait de se rendre compte que le comte VON NABIS avait été assassiné.
Jonathan HART venait de retrouver Février. Il était parti à l'autre bout du parc pour enterrer un os.
Jules MAIGRET fumait sa pipe tranquillement, apportant sa contribution de temps en temps, au moment de rebourrer sa pipe.
Tom BARNABY suivait les discussions, s'efforçant dans ses interventions d'être à la hauteur de la réputation de tous ses confrères.

Le temps passait ...

... Ils avaient encore un peu de temps devant eux.

Janabis a écrit:
29 décembre – 02h44 – Bibliothèque du comte Von Nabis

Tout le monde s’en voulait de n’avoir pas pris assez de précautions.
Il était pourtant évident que le tueur agirait dès qu’on lui en donnerait l’occasion.
La découverte des documents compromettants avait fait baisser la garde de tous les détectives & l’un d’entre eux en a profité.

Une fois le choc de cette découverte macabre passé, ils s’installèrent autour de la grande table d’étude de la bibliothèque.
La vieille dame désignée comme inspectrice principale ordonna à chacun d’entre eux de lire à voix haute les documents les concernant.
Pour montrer l’exemple, elle accepta de passer la première. Une fois la lecture des griefs retenus contre elle, elle prit quelques minutes pour donner sa version des faits & quelques explications.
Chacun son tour, les autres en firent de même, parfois non sans mal & après de nombreuses insistances.
Evidemment, tout le monde avait nié. Tout le monde sauf quatre personnes …

Au fond de la boîte où se trouvaient tous les documents, il ne restait plus qu’une enveloppe adressée au comte Von Nabis.

Mais avant de la lire, il fut décidé qu’un coupable devait être désigné.
Si le nom du coupable se trouvait dans l’enveloppe, ils ne perdaient rien à se laisser aller au jeu du « qui aura deviné ? ».
Ils s’accordèrent plus ou moins sur la personne qui avait reconnue les faits que le comte avait relevé contre elle.
La lettre fut lue … mais elle n’y donnait pas le nom du coupable.
Mais peu importe, ils venaient de le trouver.

Janabis a écrit:
29 décembre – 03h27 – Véranda du comte Von Nabis

Est-ce le fait d’être dans une position de suspect qui rendait les choses plus difficiles pour ce groupe de détectives ?
Ou alors le fait d’être aussi nombreux & aussi excellents dans l’art de résoudre des enquêtes qui les empêchait de progresser correctement ?
Peut-être tout simplement que le fait que l’assassin soit certainement un détective expert dans l’art du crime rend le crime plus complexe, même pour les plus fins des détectives ?
Quoi qu’il en soit, aucune de toutes les théories échafaudées jusqu’à présent ne s’étaient avérées juste.

Il commençait à faire chaud dans la maison & on décida d’aller s’installer dans la véranda.
La pièce était vide. Seules quatre chaises & une table basse se trouvaient là.
Chacun alla s’équiper d’une tasse de thé, d’un coussin, d’une chaise ou de tout autre accessoire qu’il jugeait utile pour son confort & on relu la lettre.

A la deuxième lecture de la lettre du comte Von Nabis, certains détails de l’affaire devinrent plus compréhensibles.
En effet, le comte y révélait assez explicitement les raisons qui l’avaient poussé à réunir chez lui les plus fins limiers de la planète. Il y disait savoir sa dernière heure arrivée.
Il y mentionnait également trois noms de détectives qui figuraient sur sa liste des invités & chez qui il avait décelé quelques troubles du comportement.
Il avait achevé sa lettre par une question :
« Serai-je la victime du plus grand criminel de l’histoire ? »
Voilà probablement l’incertitude qui devait se lire sur son visage durant toute la soirée qui avait précédé son meurtre.

Encore une fois, chacun donna plus ou moins son avis à la lecture de ces nouveaux éléments.
C’est alors qu’on s’aperçu qu’un homme manquait.
Une personne du groupe se rappela qu’il avait dit vouloir vérifier si la chaudière située à la cave n’avait pas un problème.
David STARSKY s’était visiblement trop penché sur le problème.
La tête enfoncée dans une ouverture de l’appareil, il baignait dans son sang & la chaudière montait en pression.
L’émotion & la chaleur étouffante eurent raison du plus vieux inspecteur qui perdit connaissance.

Janabis a écrit:
29 décembre – 04h00 – Chambre du comte Von Nabis

Miss MARPLE n’en pouvait plus. Elle était épuisée, exténuée.
Les évènements de la nuit s’étaient enchainés sans qu’on vît le temps passer.
La grande horloge du hall en chêne massif sonnait quatre heures du matin.

La détective principale annonça qu’elle devait vraiment aller se reposer.
Les autres détectives n’en avaient pas moins envie, mais l’enquête en cours & la menace qui pesait sur eux ne souffraient aucune baisse de vigilance de leur part.

Réunis dans la chambre du comte Von Nabis, les investigations & les réflexions avaient repris.
La vieille dame, allongée sur le grand lit à baldaquin du XV° siècle, semblait s’être endormie, mais son esprit était toujours en éveil & suivait consciencieusement les discussions.
Certains examinaient la pièce pendant que d’autres se penchaient de façon plus approfondies sur les documents trouvés récemment. Les autres, à l’image de la seule femme présente, se perdaient les yeux mi-clos dans leurs réflexions, profitant ainsi d’un peu de repos.

Soudain, une voix s’éleva.
Elle répétait la même phrase : « Au cours d’un entretien avec lui dans mon salon … »
Cela impliquait que cette personne-là était déjà venue ici. Qu’elle connaissait les lieux & qu’elle connaissait probablement les habitudes du comte.
Il lui était alors facile de trouver l’arme du crime & de suivre le comte pour l’assassiner discrètement.
C’était là le seul indice tangible que les inspecteurs, après de longues recherches, avaient trouvé.
Jules MAIGRET protesta que le fait qu’il soit déjà venu au manoir ne constituait pas une preuve en soi & que le mobile retenu contre lui par Von Nabis était totalement faux.
La poursuite de la lecture du document fini de convaincre ses confrères.
Le comte y évoquait de manière subtile & détournée le plaisir qu’il avait eu à rencontrer l’inspecteur & la joie qu’il aurait à le voir une dernière fois avant de mourir.

Ces dernières explications de texte finirent par avoir raison de la volonté de l’accusé.

Janabis a écrit:
29 décembre – 04h40 – Kiosque du comte Von Nabis

Trop de suspects. Trop de fausses pistes. Trop d’erreurs.
Voilà ce qui commençait à en agacer certains.
Cet agacement était surtout le fruit de trop de pression, trop de fatigue & trop de lassitude.
Comment est-ce qu’autant de détectives mondialement connus peuvent se tromper à ce point ?
Comment vont-ils pouvoir expliquer autant de morts à la police du comté quand elle arrivera ?
Ce pouvait-il que le coupable ne soit pas l’un d’eux ?
Que le comte Von Nabis les ait bernés & qu’il soit l’auteur de ce massacre ?

Pour plus de sécurité, on alla vérifier au kiosque, là où les corps avaient été déposés pour les maintenir au frais, que le comte était bien mort.
La neige qui tombait maintenant depuis une bonne heure n’avait aucune trace d’empreinte & le corps du comte était aussi froid que celui des autres victimes.
Plus de doute, le coupable est bien un des survivants.
Le froid était saisissant & très vite, le petit groupe de détective s’empressa de rentrer.
Mais avant de rentrer, un inspecteur se pencha tout de même sur chacun des cadavres pour ne laisser aucune place au doute. S’il y avait bien une leçon qu’il avait retenu des récents évènements, c’était de vérifier avec certitude chaque élément d’une enquête.

Près de la grande cheminée de la cuisine, tout le monde se réjouissait de se sentir encore en vie, frigorifié, mais en vie.
Un bon thé chaud, à l’anglaise, voilà ce qui leur fallait suggéra-t-on.

Mais le thé attendra.
Les plus vifs d’esprit se rendirent compte très vite qu’un nouveau malheur venait d’arriver.
Ce n’est pas possible. Comment un meurtrier pouvait agir ainsi, sous leurs yeux, sans qu’ils ne se doutent de rien ?

De retour au kiosque, oubliant la neige & le froid, ils ne pouvaient que constater l’incroyable.
Stefan DERRICK était allongé sur les autres cadavres, mort, les yeux grands ouverts de surprise.

Janabis a écrit:
29 décembre – 04h59 – Jardin du comte Von Nabis

Le meurtre de Stefan avait été commis à une vitesse surprenante & avec une efficacité redoutable.
Les évènements s’enchaînaient de plus en plus rapidement &, pour espérer déjouer les plans de l’assassin, les détectives devaient maintenant faire preuve de plus d’habileté & de rapidité cérébrale que leur adversaire.

A vouloir aller trop vite, le meurtrier devait forcément avoir laissé des indices.
Qui était le dernier à avoir quitté le kiosque ?
La réponse à cette question semblait facile à trouver.
Sur ce point, les mémoires ne s’entendaient pas.
Les traces de pas dans la neige toute fraîche s’en souviendront-elles plus facilement ?
Il était inconcevable de trouver autant de traces de pas alors qu’il n’y avait que sept détectives. Le triple en plus n’aurait pas fait bien pire.
Elles allaient dans tous les sens, étaient de toutes les tailles & a des enjambées diverses & variées.

Alors que tous s’activaient désespérément dans le jardin à la recherche du moindre indice, l’un d’eux eut un cri de soulagement. Il venait enfin de trouver un indice de taille.
Près d’un cèdre, à quelques mètres seulement du kiosque, quelques gouttes de sang frais maculaient la neige.
Le tueur était passé par là. La seule trace de pas qui était de taille moyenne tendait à le prouver & celui à qui cette empreinte appartenait devait être le meurtrier.
Tout le monde s’entendait sur ce point & chacun fut prié de s’essayer à placer son pied dans l’empreinte en commençant par les plus petits.

Une seule empreinte correspondait.

Tom BARNABY en était le premier surpris. Il ne comprenait pas.
Il jurait n’être jamais passé près de cet arbre. De plus, rien ne prouvait que ce sang fût celui de la victime. Quand bien même, ces quelques gouttes auraient pu être placées là volontairement & il n’avait aucune trace de sang sur lui.
Mais ils étaient tous d’accords sur le fait que les empreintes devaient appartenir à l’assassin & ces empreintes étaient les siennes.

Janabis a écrit:
29 décembre – 05h12 – Garage du comte Von Nabis

L’enquête que le comte Von Nabis leur avait préparé s’avérait être plus compliquée que jamais.
A chaque fois qu’un indice semblait conduire à la clef de l’énigme, il se soldait par un échec & d’échec en échec, les plus grands détectives du monde se faisaient massacrer en toute impunité, comme on mène des moutons à l’abattoir.

Dehors, la neige redoublait d’intensité & le froid était à son apogée.
A l’intérieur, la chaudière continuait à faire des siennes & pour la réamorcer, il fallait bien retourner à la cave.
Mais en ce remémorant ce qui était arrivé à David STARSKY lorsqu’il y était allé, certains hésitèrent.
Il fut donc décidé qu’ils iraient en groupe.
A l’exception de Jane MARPLE. Elle ne voulait pas retourner là-bas & préférait préparer du thé en attendant qu’ils reviennent tous.
D’ailleurs, si tout le monde allait à la cave, que risquait-elle toute seule ?

Alors qu’elle allait préparer le thé, la vieille dame remarqua qu’il n’y avait plus de bûche dans le four à bois, ni aucune réserve près de la cheminée.
Elle alla donc en chercher quelques-unes dans le garage où elle en avait repéré un peu plus tôt dans la soirée lorsqu’elle avait le tour du propriétaire.

Deux belles voitures de collection trônaient dans la grande pièce.
Sur un pan de mur, de nombreux ustensiles de menuiserie & de bricolage étaient accrochés de façon méthodique. Chaque instrument avait sa place bien définie & chaque place était étudiée pour trouver facilement l’outil recherché.
Au fond de la pièce, une bicyclette était accrochée au mur. Juste en dessous, une pile de bûche.
Jane s’approcha de la pile, commença à en choisir une, deux, ...

Inquiets de na pas la trouver à la cuisine, une fois la chaudière réamorcée, les autres détectives s’étaient lancés à sa recherche dans toute la maison.
C’est sous le vélo décroché, la tête coincée dans la chaîne & fracassée par une bûche qu’ils la retrouvèrent baignant dans son sang.
Le tueur venait encore de frapper ... & personne n’avait rien vu.

Janabis a écrit:
Vous avez une petite faim & en feuilletant un livre de cuisine pour vous préparer une petite collation locale, vous faites tomber une petite feuille de papier.
Machinalement, vous lisez ce que le comte Von Nabis y avait inscrit :
"Absence prévue le 29 novembre, de 5h12 à 6h06."
Vous décidez finalement de préparer une grosse collation.

Janabis a écrit:
29 décembre – 05h43 – Cave du comte Von Nabis

Depuis leur arrivée dans le manoir, de nombreux crimes avaient été perpétrés contre les invités du comte.
Pourtant, aucun d’entre eux n’avaient jusqu’alors été en mesure d’accuser avec certitude un coupable.
Des crimes étaient commis sous leurs yeux & personne n’avait rien vu.
C’est alors que Simon TEMPLAR sembla avoir une révélation.
Lorsqu’ils étaient dans la cave, avant de se lancer à la recherche de Jane, un détail l’avait frappé, mais il ne se souvenait plus quoi exactement.
S’il retournait sur place, cela lui reviendrait sûrement & c’est ainsi que les cinq détectives se rendirent une nouvelle fois au sous-sol.

La chaudière se trouvait juste au pied de l’escalier & semblait fonctionner normalement.
En face de celle-ci, derrière l’escalier, la pièce s’élargissait laissant place à de longues rangées de caves à vin & d’innombrables guirlandes de charcuteries suspendues.
Le Saint, regarda autour de lui, à la recherche du souvenir qui le fuyait.
Ses confrères étaient suspendus à ses lèvres.

Un bourdonnement étrange commença à se faire entendre & le détective compris.
Mais oui ! Il se souvenait parfaitement de ce qui l’avait frappé.
Selon lui, il n’y avait plus de doute possible, l’assassin était ...
C’est alors que le bourdonnement se transforma en un vacarme assourdissant, la chaudière s’emballait dangereusement & la lumière s’éteignit sans raison apparente.

...

Il fallut attendre un petit moment avant que tout ne revienne à la normale & lorsque la lumière revint ce fut pour éclairer le corps de Simon TEMPLAR, accroché comme un saucisson au plafond par une longue esse en travers de la gorge.

Janabis a écrit:
29 décembre – 06h06 – Salle de concert du comte Von Nabis

Frank COLUMBO n’en croyait pas ses yeux.
Les assassins avaient profité de l’obscurité pour commettre un meurtre devant lui.
Il avait la chance d’être encore en vie & maintenant qu’ils n’étaient plus que quatre, ils n’auraient aucune difficulté à découvrir le coupable.
Il les dévisagea un à un pendant qu’ils le fixaient du regard.
A leur sourire ironique, il comprit rapidement que les masques tombaient & qu’il n’y avait pas un, mais trois assassins.
Hercule POIROT, Jonathan HART & James WEST.
Il était leur dernière victime.

Heureusement pour lui, il était resté près de l’escalier.
Aussi vite qu’il le pouvait, il monta les marches quatre à quatre, ses assassins à ses trousses.
Il avait pris un peu d’avance & s’était réfugié dans la salle de concert.

La pièce était très vaste. De nombreuses chaises étaient installées au centre.
Sur la scène, des rideaux, des trappes, des caisses offraient de nombreuses possibilités de cachettes.
On fond de la pièce & sur les côtés, de lourdes tentures, des malles & des placards lui permettaient également de se cacher.
Mais la porte qu’il avait bloquée était en train de céder sous les coups redoublés de ses poursuivants.
S’il arrivait à se cacher à temps, combien de temps leur faudrait-il pour le retrouver ?
La police arriverait-elle à temps ? D’ailleurs, arriverait-elle un jour ?
Il fallait fuir, mais pour aller où ?

Alors qu’il se posait ses dernières questions, la porte vola en éclats.
Ses assassins se jetèrent sur lui.
Il se défendit comme il pu. Les chaises volèrent & se brisèrent.
Il avait beau jurer que ça femme l’avait prévenu qu’elle avait un mauvais pressentiment, maintenant qu’il était là, que pouvait-il bien faire contre trois assassins ?

En quelques secondes à peine, Frank COLUMBO fut réduit au silence.
Au centre de la salle de concert, son corps disloqué gisait au milieu de la pagaille.
L’enquête touchait à sa fin, les détectives assassins avaient gagné leur pari.
Ils avaient assassiné les plus grands détectives du monde, sans que ceux-ci ne puissent les démasquer à temps.

Mais un mystère résidait toutefois & cela les dérangeait beaucoup.
Qui avait tué le comte Von NABIS ?
Ce n’était pas eux.
Ce crime qui leur avait permis de réaliser les leurs était encore plus exceptionnel que ceux qu’ils avaient commis puisqu’ils n’arrivaient pas non plus à le résoudre.

Alors …
QUI A TUE LE COMTE VON NABIS ?

Janabis a écrit:
31 décembre – 12h34 – Salle de concert du comte Von Nabis

Alerté par un appel anonyme, le chef de la police locale était assis nonchalamment sur une chaise de la salle de concert.
Il venait de faire la découverte macabre des célèbres détectives décédés & écoutait maintenant d’un air stupéfait un enregistrement que le comte Von NABIS avait fait peu de temps avant sa mort.
Cet enregistrement tournait en boucle depuis plusieurs jours déjà & résonnait dans tout le manoir.
Le comte s’y exprimait ainsi :
« Mesdames, mesdemoiselles, messieurs les plus grands détectives de notre histoire.
Vous qui avez toujours su employer avec talent votre génie afin de démasquer les criminels & de déjouer les plus grands complots de ce monde.
Vous pour qui le mot « mystère » reste une énigme.
Vous qui vous félicitez de n’avoir encore pas trouvé de criminel à la hauteur de votre talent.

Moi, le comte Von NABIS, je vous mets TOUS au défi.

Je vous accuse tous d’avoir commis un crime que vous ne pensiez connu que de vous seul.
Je vous accuse d’avoir déjà souri à l’idée de savoir que, si vous le désiriez, vous seriez capable de commettre un crime qui resterait totalement impuni.
Je sais que tous n’oseraient pas franchir ce pas, mais je sais aussi que certains d’entre vous n’attendent qu’une occasion pour pouvoir passer à l’acte & cette occasion, ce soir, je vous la donne.
Je suis bien vieux & fort las. Aussi, j’offre ma vie au premier d’entre vous qui oserait franchir le pas & ainsi je deviendrai la victime du meurtre le plus célèbre : Celle du plus grand meurtrier du monde.
En échange, mon assassin gagnera mon silence.
Si par malheur mon assassin se faisait démasquer, il aura tout perdu.
Pour ma part, je resterai la victime d’un meurtre élucidé par la communauté toute entière des plus grands détectives de notre temps.

Je vous remercie par avance de ce dernier cadeau que vous me faite.
Quelle que soit l’issue de l’enquête. »

Le détective local était abasourdi.
C’était la sixième fois qu’il écoutait ce message & il n’y croyait toujours pas.

Un officier entra dans la pièce.
Il venait lui remettre quelques objets & autres indices que lui & ses hommes avaient trouvé jusqu’à présent en fouillant dans toute la maison.

Le commissaire principal resta un moment à réfléchir, les yeux perdus dans le vide ...
Puis il finit par dire :
« Bravo monsieur le comte ! »

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>>> Janabis <<< le plus fidèle des chien-loups qui vous attend à la taverne ! Tire la langue

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