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La quête du croc d'or: Le récit complet

 
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jnst
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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 09:15    Sujet du message: La quête du croc d'or: Le récit complet Répondre en citant

Prologue

Jour -03: L'appel aux aventuriers

Beaucoup le voyait déambuler discrètement à travers les ruelles, les bois et les montagnes de notre comté depuis son arrivée. Cela ne faisait aucun doute, il était à la recherche de quelque chose. Certains avaient remarqué que dès le chant du coq et jusqu’à la tombée de la nuit, il multipliait les rencontres avec les habitants, il récoltait des indices, des objets et des parchemins à droite et à gauche dans un but ignoré de tous pour l’instant.

Mais ce premier mystère qui l’entoure est sur le point d’être dévoilé. Ce matin, en sortant de chez lui, il a l’apparence de quelqu’un de satisfait, il chevauche son cheval et le galop de ce dernier lui permet d’atteindre le nord du village de Liauperdou juste avant que le clocher n’indique midi. Il attache son cheval au tronc d’un arbre situé juste au pied du mont dénommé « la lune coupée ». Nom qui lui vient probablement de sa forme particulière car avec un peu d’imagination, on a effectivement l’impression de voir surgir de terre la partie supérieure d’un croissant de lune. Il sort de sa poche un vieux parchemin et le sourire aux lèvres commence l’ascension de cette énorme butte aux allures de montagne. Pendant plusieurs heures, il gravit avec le plus de rapidité possible la face bombée du mont. Ce n’est qu’une fois arrivé à mi hauteur qu’il s’arrête net et laisse échapper deux mots de satisfaction « j’y suis ». Face à lui, une grande partie de la pente est aplanie et des centaines de pierres, parfois des rochers, sont disposés en croissant de lune et s’étendent sur trois cent mètres. Pas de doute, il est enfin arrivé sur la plaine aux rochers, endroit connu de tous les habitants de Liauperdou. On raconte de mémoire de villageois que cette disposition a toujours existée et se trouve être la source de bien des théories et ragots du village. D’ailleurs, les adolescents du village aiment à se faire peur et bravent le danger en passant parfois une nuit complète recroquevillé entre deux de ces rochers, et ce malgré les mises en garde de la vieille Denise qui leur répète inlassablement l’histoire de son frère Piaulo qui a disparu définitivement en ces lieux alors qu’il était à peine plus âgé qu’eux.

Pourtant, aujourd’hui, la raison de la présence de Jnst au beau milieu de cette petite plaine est bien différente. Il consulte le parchemin pendant dix longues minutes, puis sans hésitation, à partir du centre du croissant, effectue cinquante-six pas sur la droite. Il arrive ainsi au sixième groupement pierreux distinct des autres par ces quatre rochers aux formes quasi similaires. D’un pas décidé, il fait fasse au troisième, sort de sa poche une vieille pièce trouvée chez un marchand de Thiercelieux, issue on pense de l’origine du village. Il le reporte douze fois sur la droite et Cent vingt-deux fois en hauteur. Il tombe pile devant une petite faille, à peine plus gros qu’un bol. Après que tout l’avant-bras ait lutté contre le chemin sinueux qui faisait obstacle au bon déroulement des opérations, ses yeux s’illuminent. Il ressort tout aussi péniblement les nouveaux parchemins trouvés et les étalent les mains tremblantes sur le sol. Il avait enfin trouvé les seize planches qui lui permettront de mener à bien ce pourquoi il était là. A savoir trouver le croc d’or.

Trois jours se passent, pendant lesquels Jnst déchiffre les premières planches de se dialecte oublié de tous et qu’il a appris pour les circonstances. Un fois ce travail accompli, il se rend sur la place publique de Thiercelieux pour faire part à tous les villageois de sa découverte.

Ainsi, oui, la très vieille légende du croc d’or est bien réelle. En témoigne ces parchemins et ce qu’ils révèlent. Le doute n’est plus possible et il est donc impératif de réagir au plus vite. La légende raconte que si le camp des loups-garous parvient à retrouver le croc d’or et à s’en emparer, cela pourrait les immuniser contre toute forme de mort, y compris notre célèbre bûcher. Mais surtout, leur invincibilité leur permettrait de poursuivre leur attaque en pleins jours. Les conséquences seraient bien entendu dramatique pour tous les villageois et il est donc de notre devoir de réduire en miette ce maléfique objet. C’est pourquoi sans plus tarder, nous devons monter une expédition pour le trouver et le détruire à jamais.

« L’heure tourne mes amis, car si je suis empressé de trouver le croc d’or, c’est que j’ai appris que les loups-garous sont depuis de longues années à sa recherche. Ils se rapprochent d’ailleurs dangereusement de la région d’oucquetsaiça, là où le croc d’or se cache. Je ne donnerais pas plus de précision pour l’instant pour ne pas donner de coup d’avance aux loups, mais je fais maintenant appel à vous : qui veux participer à cette expédition qui sera certainement longues de plusieurs jours et qui nous fera traverser tout ces endroits que vous redoutez tant, nuits comprises bien entendu. Je sais pertinemment que quelques loups-garous risquent de nous accompagner durant cette aventure et profiter de cette expédition pour trouver plus facilement le croc d’or. Mais, nous n’avons plus le choix. Aussi, je me propose de mener à bien cette mission, de vous guider grâce aux parchemins trouvés et que peu peuvent déchiffrer.

L’aventure commence mes amis, je laisse accroché sur la place publique ce parchemin d’inscription. Mettez-y votre nom est vous ferez partie de l’aventure. Soyez nombreux, car il faudra vous serrer les coudes. Nous passerons effectivement à travers de multiples lieux aussi étranges qu’inquiétants avant d’atteindre je l’espère cette fameuse région».

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jnst
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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 09:19    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre I: L'heure du départ


Jour 01.a : Thiercelieux à Liauperdou (Plaine aux rochers)

Mes amis, l’heure de notre lancée en plein cœur de l’aventure a sonnée. Que chacun prépare sa monture en conséquence et la monte sans plus tarder, le départ est imminent ! N’oubliez pas que l’avenir de notre contrée dépend de vous. J’ai bon espoir d’atteindre le croc d’or accompagné de vous tous, mais d’après mes derniers renseignements, je craint que l’aventure ne soit encore plus périlleuse que ce que je ne m’étais imaginé. Outre les endroits propices aux embuscades, sachez que la possibilité que des loups-garous se soient glissés parmi nous est bel et bien réelle soyez donc vigilant au sein même de notre groupe.

Sachant que j’ai besoin de toute ma concentration pour nous guider jusqu’au croc d’or ce n’est pas moi qui m’occuperait à proprement parlé de l’expédition. Il faut donc élire celui qui est le plus à même de devenir votre chef d’expédition et qui vous aidera au mieux à éradiquer les menaces qui parsèmeront nos routes. Vous pouvez donc dès à présent vous présenter au poste de chef d’expédition et voter quand l’envie vous titille.

Nous comptabiliserons les votes lors de notre première halte à Liauperdou. Les discussions se feront donc au rythme du galop des chevaux sur quasi toute l’aventure. Cette nuit, nous dormirons sur la plaine aux rochers ou il faudra retrouver un objet indispensable à la poursuite de l’aventure. Je pense que celui qui parviendra à se procurer le dit objet sera digne d’analyser les premiers éléments trouvés à mes cotés. Il sera donc intouchable ces premiers jours.

Avant de partir, laissez moi vous remercier de votre présence et de votre motivation à lutter contre la terrible menace qui pèse sur nous tous. Je vois que vous avez choisi vos montures en conséquences, puissent-ils vous mener loin dans notre épopée. Vous venez de lieux et de secteurs différents et vous aurez très probablement des moments de doutes et de craintes, mais sachez que vous servez les intérêts de notre contrée.

Que vos fiers chevaux prennent une bonne bouffée d’air, nous partons ! Je suis enchanté de constater que même l’âne de Lawliet a eu le temps de dessaouler après avoir vidé les réserves de notre tavernier Aste. A ce propos, j’imagine qu’une taverne fermée au village manquera beaucoup mais son propriétaire a su trouver le mot juste en parlant d’élan patriotique.

Bonne chance à tous, la route sera longue et nous n’avons plus de temps à perdre. Le vote se fait en venant me voir en privé et en désignant le nom de votre candidat favori.

Allez …. huuuuuuuuuu



Jour01.b : Plaine aux rochers - Immunité l’étoile aux trois Nord

La cadence a été rapide et chacun sans doute aidé par l’insouciance allait de sa petite plaisanterie durant la route. Plusieurs se sont senti l’âme de pouvoir mener à bien l’expédition jusqu’à sa finalité et n’ont pas hésité à se présenter. Chamaloow mettant en avant ses capacités à utiliser au mieux nos fidèles chevaux, le tavernier Aste qui veut profiter de sa notoriété, Falcor prônant la fidélité et le courage de sa monture au service de notre quête, Marmotte voyant là enfin l’occasion de perpétuer la tradition familiale forte de sa lignée d’aventuriers et Gandalf qui rêve à demi mot de la prestance de cette fonction.

A certains moment, l’excitation était telle dans le groupe que lors de la traversée de certains villages nous avions l’impression d’assister à un véritable défilé. Chacun paradant sur sa monture tel Janabis qui n’a pas hésité à mettre en avant la race de son cheval. Le but étant certainement d’impressionner ces quelques demoiselles venues s’entasser sur le bord de la route pour assister à ce drôle de cortège que nous faisions.

La seconde partie de la route a été un peu plus calme, chacun se concentrant à arriver à temps à notre première étape. Très vite l’information du remplacement de Maurice par Zorélie est arrivée jusqu’en tête de peloton et le petit pincement au cœur de certain a été compensé par la joie d’accueillir notre nouvelle aventurière au sein de notre groupe.

Pour l’heure, une bonne partie de l’après-midi est entamée et les premiers aventuriers foulent enfin la fameuse plaine aux rochers. Les retardataires finissent de gravir la face bombée de « la lune coupée » et nous nous rejoignons au centre de l’imposant lieu. Je vérifie une dernière fois l’un des parchemins trouvés ici même pour être sûr de ne pas me tromper dans les informations que je vais vous délivrer. Aussi continuons certes à discuter sur celui qui sera le plus à même de devenir notre chef d’expédition mais consacrons aussi un peu de temps à notre mission car nous ne sommes pas ici pour rien :

Pour continuer notre route, il nous faut impérativement trouver « l’étoile aux trois Nord » qui est une sorte de boussole indispensable au repérage précis du croc d’or une fois arrivé sur place. Cette boussole est d’une importance capitale car elle nous guidera tout au long de l’aventure. Sachant que pour le trouver il faut partir du centre du croissant formé par les roches. Qui n’est autre que l’endroit précis d’où je suis parti pour trouver le parchemin (rappelez-vous le fameux troisième rocher du sixième groupement pierreux qui se trouvait exactement à 62m72 de ce centre).

Voici les consignes dont je dispose et qui permettront à celui qui les appliquent de trouver la fameuse étoile. L’unité de mesure (=pas*) utilisée sur le parchemin correspond exactement à trois-quarts de mes pas. Le plan dit qu’il faut avancer de 44 pas* en avant et puis de 26 pas* sur la gauche. Ensuite (sachant que le parchemin se trouvait à 2m88 du bord gauche du rocher), il faut utiliser ce fameux objet trouvé chez un marchand de Thiercelieux qui n’est autre que la mesure de lalucou qui nous sera indispensable jusqu’à la fin de notre aventure. (Objet aux formes complexes mais dont la hauteur se trouve être le douzième de sa base). Il faut reporter l’objet de vingt-quatre fois sur la droite et de Cent vingt-deux fois en hauteur. La question est simple : de combien de mètres faut-il s’avancer à partir du centre du croissant, puis de combien de mètres faut-il aller sur la gauche pour commencer à chercher l’objet. Enfin, une fois arrivé à cet endroit, à combien de centimètres sur la droite puis en hauteur se trouve notre fameuse « étoile aux trois Nord ».


Réponse:

Spoiler:

Pour pouvoir répondre à cette question, la vraie astuce est de saisir dans un premier temps que l’intitulé complet de l’énigme se trouve à moitié au jour 01b et à moitié au jour –03. En associant les informations des deux jours on peut très facilement reconstituer le tout.

Donc, sachant que j’ai effectué cinquante-six pas sur la droite et que de la sorte j’ai parcouru 62m72, mes pas font 112 cm. Les pas utilisé comme unité de mesure sur le parchemin font donc 84 cm(car ¾ de 112 cm). Ainsi il faut avancer de 36m96 (44x84) en avant puis effectuer 21m84 (26x84) sur la gauche. Sachant que le parchemin se trouvait à 2m88 de la gauche et que j’ai reporté l’objet douze fois, nous savons que la base de l’objet fait 24 cm. La hauteur fait donc 02 cm car c’est le douzième de ce nombre. Ainsi, « l’étoile aux trois Nord » se trouve à partir du point atteint à 5m76 sur la droite et à 2m44 en hauteur. Réponses attendues : 36m96, 21m84, 576cm et 244cm


---

Pendant que les derniers retardataires nous ont rejoint sur la plaine aux rochers, les prétendants au poste de chef d’expédition continuaient à faire campagne. D’autres pourtant se sont très vite montrés très intéressés par les données du parchemin. Ils sont cinq a avoir trouvé la solution, mais ...

c’est Osuniev qui le premier s’avance en respectant scrupuleusement la distance imposée par le parchemin et qui à reporte avec justesse la mesure de lalucou. On passe sur le fait que l’objet se trouvant à 2m44 du sol, Osuniev ne parvient pas à glisser son bras dans la faille correspondante sans être aidé par un autre de ses compagnons qui le porte sur son dos. Quoiqu’il en soit, un grand merci à lui, grâce à son talent, Osuniev ressort enfin l’extraordinaire petit objet qu’il tient délicatement dans ses mains de peur de l'endommager. Nous avons trouvé « l’étoile au trois Nord » notre objet le plus précieux pour mener à bien cette aventure.

Me voilà soulagé par le succès de cette première étape. Etant donné que le soir ne va pas tarder, nous n’allons pas entamer la descente du mont avant demain comme je l’avais prévu. D’ici à ce qu’on se couche vous pouvez donc continuer les débats relatifs à l’élection du chef d’expédition.



Nuit 01 : Liauperdou (plaine aux rochers)

Voilà déjà un petit temps que le soleil a disparut derrière le sommet du mont. La campagne des prétendants au poste de chef d’expédition continue discrètement son petit bonhomme de chemin. Chamaloow et Gandalf sont très vite apparut à vos yeux comme les personnes les aptes à mener l’expédition même si on s’est amusé à citer plusieurs fois la possibilité de confier cet honneur à Zorélie dont la venue fraîche en a séduit plus d’un. Cependant, les derniers arguments des uns et des autres ont tôt fait de lever les dernières incertitudes et au moment de trancher chacun a fait son choix.

Nous procédons donc au dépouillement des voix et le temps de recompter par deux fois les intentions je peux vous annoncer le résultat :

« Vous avez élu vote chef d’expédition à la majorité : félicitation à Chamaloow qui tentera de vous mener jusqu’au croc d’or. Pour ce faire, nous lui confions « l’étoile aux trois Nord » pour lequel elle devra prendre le plus grand soin. Si par malheur votre chef d’expédition vient à décéder, elle devra confier le précieux objet à une personne digne de confiance. Votre chef actera par ce geste la désignation de son successeur à ce poste. Chamaloow a donc beaucoup du pain sur la planche et pour lui donner un peu de courage, j’annonce officiellement qu’elle dispose de ses immunités dès cette première nuit ».

Aste, Caro, Gandalf, Janabis, Milambar, Winterspoon, Ysengrain et Zorelie sautent immédiatement de joie et applaudissent leur candidate favorite, Osuniev comprend alors qu’il est temps de se séparer du bel et fascinant objet, lui qui se plaisait tant à le contempler depuis qu’il avait réussi à le trouver dans la roche. Le passage de l’objet de mains en mains est solennel et c’est avec le cœur gros qu’Osuniev se sépare de l’objet. Sa débrouillardise lui permet néanmoins de m’accompagner ainsi que Chamaloow pour analyser plus en détail les parchemins qui nous indiqueront comment manipuler « l’étoile aux trois Nord ». Ils sont donc intouchables.

La nuit commence à devenir fraîche, trouvez à présent le recoin rocheux qui vous convient le mieux pour entamer votre nuit et reprenez des forces pour la route qui nous attends demain et qui cela va de soi, sera particulièrement longue.

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Dernière édition par jnst le 12 Nov 2007, 09:25; édité 1 fois
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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 09:23    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre II: Passage en forêt


Jour 02: Liauperdou à forêt de Laisieuxjeaun

Les premiers rayons de soleil percent timidement l’horizon, la plupart des aventuriers n’ont pas encore ouverts les yeux et beaucoup sont même encore en train de voguer au cœur de toutes ces belles images qui composent leurs rêves.

Ces dernières se dissipent très vite quand soudainement l’un d’entre-vous pousse un cri effroyable. Plus efficace qu’un clairon de l’armée, tout le monde se réveille en sursaut et dans la cohue générale les interrogations fussent de toute part. Rapidement, un groupe se forme au bord de la plaine et c’est avec horreur que chacun distingue avec difficultés les restes d’un corps coincé sous l’un des énormes rochers. La nuit sur la plaine aux rochers se solde ainsi par un dramatique incident. Le rocher en question n’est autre que celui-là même dans lequel le parchemin fut trouvé et qui au cours de la nuit a été projeté au contrebas sous la malheureuse victime.

Il ne fait plus aucun doute à la vue des traces, que ce macabre chantier est l’œuvre de loups-garous et que pour déplacer un tel élément ils étaient nombreux et avaient de la force à revendre. Une force que l’on pourrait qualifier d’inquiétante et inhabituelle, même pour des loups-garous bien connus pour décupler leur énergie la nuit venue. Ici, à la vue de l’imposante masse rocheuse il est clair que l’objectif des loups-garous est de dissuader le groupe de poursuivre une quête au travers de laquelle ils risqueraient de voir le croc d’or leur passer sous le museau.

Les regards craintifs sont d’autant plus marqués aujourd’hui que plusieurs ont déjà constaté qu’il fallait additionner à cette force surlycanthropienne le mystère d’une exécution silencieuse, car force est de constater qu’au dire de chacun, personne n’a vu son sommeil troublé d’une quelconque façon, ou du moins certaines personnes doivent fort bien le dissimuler.

Il reste maintenant à identifier la victime. Votre chef d’expédition fraîchement élu prend l’initiative de descendre pas à pas les vingt mètres qui la sépare du lieu du crime et après s’être penchée pendant d’interminables secondes sur le restes du corps, se tourne vers vous le regard perdu. Il est facile de deviner que l’identification semble impossible car il ne reste en réalité qu’un morceau du tronc de la victime. La plupart comprennent qu’en plus de l’avertissement des loups-garous, ces derniers se sont offerts cette nuit un premier copieux repas.

Chacun se regarde alors avec inquiétude, avec méfiance avec l’envie de connaître la vérité. D’autant, que l’identité de la personne manquante est rapidement dévoilée : Les loups-garous ont décidé de prendre pour exemple Hades et c’est avec délectation qu’ils ont grignoté ses membres, persuadé par cette action de vous décourager pour la suite de l’aventure.

Mais il n’est pas bon de baisser les bras chers amis. Au contraire, prouvez à ces bêtes poilues que vous garderez le dessus et c’est à votre tour de leur montrer qu’une mort aussi atroce doit s’accompagner d’une punition à la hauteur. Trouvez les loups-garous qui se cachent parmi vous, ce soir quelqu’un payera après le vote et il est à souhaiter que ce quelqu’un ait les dents pointues.

Nous partons sans tarder car la route sera longue. L’objectif de la journée est de traverser la forêt de Laisieuxjeaun pour dormir ce soir dans le village de Losang. Mon éclaireur à du prévenir de notre arrivée. Dans la forêt, il sera primordial de trouver « le chêne qui boude » dans lequel nous devrions dénicher un nouveau parchemin indispensable pour trouver le croc d’or. Une nouvelle fois, les débats auront lieu au rythme des galops, nos montures nous attendent au pied de « la lune coupée ». Nous laisserons le cheval d’Hades à Liauperdou.

---

Votre chef d’expédition a vu juste, c’est bien la forêt de Laisieuxjeaun que nous voyions quelques minutes auparavant au loin. Aussi, bien que pour l’heure nous sommes bel et bien à l’orée de la gigantesque zone boisée qui s’étend à perte de vue, nous avons quelque peu traîné dans notre façon de décrypter l’étoile aux trois Nord. Nous avons déjà pris un retard inquiétant et il est pourtant impératif de trouver « le chêne qui boude ».

Plutôt que de suivre les sentiers, nous allons couper à travers tout pour gagner du temps. Muni de notre étoile nous devrions retrouver la route facilement. Je craint malheureusement que nous n’atteindrons pas ce soir le village de Losang. Nous devrons dormir au sein même de la forêt et c’est peut-être cela qui m’inquiète le plus par rapport à notre retard de départ. C’est le moment de motiver vos montures pour prouver ce qu’elles peuvent faire.



Nuit 02 : forêt de Laisieuxjeaun

Nous sommes en plein cœur de la forêt de Laisieuxjeaun et nous avons perdu un temps considérable au cours de route. Il faut avouer que se lancer dans du travers tout était une bonne idée de départ, mais c’était sans compter sur le fait que nous sommes encore novice dans le décryptage de « l’étoile aux trois Nord ». Nous sommes donc complètement perdus et pas la moindre trace du « chêne qui boude ». Nous devons donc nous résoudre à installer notre campement entre ces arbres qui se ressemblent tous pour ensuite faire le point sur les débats de la journée et désigner celui ou celle qui sera considéré comme responsable de la mort d’Hades.

Chacun ayant déjà participé plus ou moins aux premières discussions, le point est rapidement fait et le comptage des voix de chacun se fait sans encombre. C’est donc Enaëlle qui est pointé du doigt et qui par conséquent aurait mal caché sa vraie nature de loup-garou. Krysta, et Narcisse s’emparent d’Enaëlle pendant que celle-ci marmonne des onomatopées que personne ne comprends. Votre chef d’expédition sort déjà la corde d’une des malles de l’expédition et la lance par-dessus cette terrifiante branche. Elle fait passer la tête d’Enaëlle A travers le nœud coulant et fait signe à Lawliet de la hisser bien haut pour que tout le monde puisse voir le résultat. C’est à ce moment qu’Enaëlle sort de son mutisme pour la première fois en proclamant haut et fort « Regardez la lune vous trouvez pas qu’elle ressemble au soleil quand on la regarde du sol », Ne se laissant pas déstabiliser, Chamaloow fait signe à Lawliet de continuer la sentence. Enaëlle commence alors à rire de tout ses poumons « hihihihi, en plus vous savez pas quoi, si le croc dort faut pas le réveiller ! » Tous les aventuriers regardent perplexe Enaëlle et pendant que certains commencent à comprendre Chamaloow arrache la corde des mains de Lawliet qui ne sait plus quoi faire et commence à suspendre en l’air Enaëlle qui reprend son rire de plus belle « Hahahahaha, je vole, je voooooooollllle »,

ça en est trop, je bondit en sortant un couteau de ma poche et je sectionne d’un coup sec la corde. Enaëlle tombe lourdement sur le sol et en se relevant regarde Chamaloow en disant « Encore, j’en veux encore, hihihi ». Je me tourne vers vous et je vois que la plupart d’entre vous ont compris. Enaëlle n’est autre que l’idiot du village ! Impossible pour nous de la tuer, ce serait là une terrible erreur. Laissons là en paix, elle qui dans sa naïveté n’a même pas remarqué le sort qu’on voulait lui réserver.

Cette terrible erreur évitée, chacun fait profil bas sur le drame qui a failli se dérouler sous nos yeux. Vous commencez à vous allonger en formant un cercle histoire d’avoir cette impression d’apparente sécurité. Au fond de nous cependant, nous savons pertinemment que ce terrain favorise l’attaque des loups-garous. Mais il n’est pas bon de penser à ce genre de petit détail, aussi bonne nuit à tous.

---

Alors que le sommeil de certain est déjà bien entamé, d’autres ont du mal à fermer les yeux et luttent tant bien que mal pour récupérer des forces bien nécessaires sachant que les plus grosses embûchent ne sont pas encore survenus au cours de cette aventure. La nuit est encore longue, nous ne sommes pas encore à sa moitié. Certains sont attirés par ce ciel qui semblent se charger d’électricité. De micros éclairs créent une tension flagrante au cœur des nuages si magnifiquement éclairés par la lune. Le spectacle est splendide et nous avons l’impression d’assister à un véritable ballet de lumière. L’admiration se transforme pourtant doucement en inquiétude quand les nuages virent au mauve. Les petits éclairs deviennent alors plus nombreux, plus longs, plus rapide. On commence même à entendre le son des nuages qui se chargent d’électricité. Pendant que d’autres aventuriers se réveillent perturbé par l’ambiance particulière qui règne, le paranormal gagne du terrain encore lorsque nous commençons à distinguer clairement les éclairs se rassembler et tournoyer sur eux-même.

D’un seul coup ces derniers se mettent en mouvement et piquent du nez sur notre camp et plus précisément se séparent pour plonger sur chacun de nous. On peut distinctement voir les éclairs traverser nos corps avant de repartir vers le ciel et disparaître de la même façon qu’ils sont apparus. Ceux qui dormaient se réveillent péniblement en se tenant la tête mais le plus bizarre dans l’histoire c’est que j’entends une petite voix qui semble me murmurer quelque chose dans mon cerveau. Après un peu de concentration je parviens enfin à reconstituer la phrase : « J’ai sondé un simple villageois ». J’en fait part à mes voisins qui me confirment qu’ils entendent la même chose.

Incroyable ! ce qu’on raconte est donc vrai. Cette forêt dispose de résonances particulières en fonction de la disposition des nuages. Cela implique donc que nous avons à nos cotés une personne qui dispose d’un don fort intéressant qui a été décuplé grâce à la particularité de cette forêt.

Malheureusement nous essayons d’en savoir un peu plus, de nous concentrer encore mais c’est là la seule information que nous aurons. Les éclairs ont disparut, les nuages continuent leur chemin et ce mal de crâne qui nous a tous envahi commence à se dissiper. Certains plongent à nouveau rapidement dans leur sommeil, pendant que d’autres essayent de comprendre ce qui s’est passé. L’épuisement du travers tout reprends cependant très vite le dessus et nous replongeons tous dans cette nuit déjà entamée.

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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 09:29    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre III: Quel cinéma !


Jour 03.a : forêt de Laisieuxjeaun à Losang

Tout comme la veille, c’est le soleil qui fera office de réveil en nous offrant ses premiers rayons du jour. Ces derniers se frayent doucement un passage à travers les cimes des arbres et commencent à caresser le visage de certains d’entre vous. L’espace de quelques secondes les heureux bénéficiaires de ce traitement de faveur offert par la nature se laissent bercer par ce petit bonheur jusqu’à oublier où ils sont et dans quoi ils se sont engagés. Pourtant, l’esprit se laisse soudainement distraire par cette petite zone froide située sur la joue et qui contrecarre clairement avec cette douce chaleur. L’esprit s’éveille peu à peu, la main vient effleurer la zone en question, constate qu’il s’agit d’un liquide, le fait glisser entre son doigt et son index, le liquide et consistant. L’envie de savoir est trop grande, les yeux s’ouvrent et stupéfaction et cris balayent en un éclair les pensées paradisiaques qui commençaient à peine de naître. Du sang à n’en plus finir recouvre un périmètre important de l’endroit où nous nous sommes installés, la lutte a du être infernale et les loups-garous sans pitié, du sang ayant giclé sur la plupart d’entre nous.

Le dégoût passé, il est temps de savoir quel est le pauvre malheureux qui a subi les assauts puissants des loups et qui par conséquent leur a servit de met. Chacun essaye de s’assurer de la présence des villageois avec lesquels ils ont le plus d’affinités et très vite le manquant à l’appel se fait connaître. Il s’agit de Marmotte qui a été impitoyablement dévoré cette nuit par les poilus. En cherchant des indices on remarque que même le coq qu’il avait emporté discrètement avec lui mais qui n’avait pas échappé à notre regard à disparut. Les loups-garous l’ont probablement emporté comme dessert après s’être bestialement servi du pauvre Marmotte.

Cependant, soucieux de comprendre ce qui s’est passé durant cette nuit, nous analysons les traces de lutte qui nous indiquent clairement que Marmotte ne s’est pas laissé faire. Les empreintes des garous et des poils se retrouvent un peu partout sur notre zone de campement et nous guident très rapidement un peu plus loin dans le bois. Les marques laissés par les griffes sur les troncs nous permettent d’imager la scène de loups bondissants par de grands sauts à la poursuite de leur victime qui pour le coup devait être particulièrement vif pour leur donner autant de fils à retordre. Après quelques instants de pistage, notre stupeur est de taille. Nous découvrons Marmotte allongé sur son flanc agonissant et en train de ramper tant bien que mal. Mais pourquoi diable les garous ne l’ont pas achevé ? En nous approchant un peu, nous allons de surprises en surprises, Marmotte est lui même couvert de poils et l’extrémité de ses doigts sont pourvues de griffes. En nous voyant, ce dernier se retourne sur son dos pour nous observer et dans un dernier souffle ouvre sa bouche en laissant dévoiler deux petits crocs naissants. Il veut nous dire quelque chose mais n’en a pas le temps car sa tête retombe sur le sol et juste avant de fermer totalement ses paupières, dans ses derniers clignements, nous pouvons clairement voir ses yeux virer au jaune !

Il ne nous faut pas beaucoup de temps pour comprendre que nous avons affaire là à un jeune loup-garou qui n’avait pas encore complété sa formation. Les loups-garous eux-même n’ont pas du remarquer immédiatement la bêtise qu’il faisait en se jetant cette nuit sur lui.

Quoiqu’il en soit, il faut faire abstraction de ce drame, laisser le corps sans vie de Marmotte dans la forêt et poursuivre notre route pour tenter de rattraper notre retard. J’ai à nouveau bien étudié « l’étoile au trois Nord » et je pense pouvoir trouver « le chêne qui boude » sans trop de difficulté à présent. Sachant qu’il me faut trouver sur place un nouveau parchemin pour poursuivre notre route, il va de soi que je protégerais celui qui m’aidera à dénicher le précieux document.

Tous à vos montures il est l’heure de poursuivre notre route. Sachant que les loups-garous deviennent particulièrement actifs il est primordial de mener de bons débats pour mener ce soir un des leurs à la mort.

Si tout va bien nous logerons à Losang cette nuit où mes contacts doivent nous attendre avec impatience. Si quelqu’un veut bien se charger du cheval de Marmotte que nous laisserons à Losang je lui en serait reconnaissant.

Allez, Huuuuuuuuuuuu.



Jour 03.b :Laisieuxjeaun - Immunité: le chêne qui boude

Alors que les débats vont bon train et que les inhibitions à lancer des accusations font presque partie du passé, nous arrivons enfin auprès « du chêne qui boude ». L’identification est plutôt facile et pour beaucoup, il suffit d’un seul coup d’œil pour bien nommer l’arbre imposant. Il faut dire que toutes les conditions sont réunies pour le mettre en évidence, car outre le fait qu’il est complètement esseulé de par sa situation en plein milieu de cette clairière totalement dégagée, sa grande particularité en plus d’être d’une taille impressionnante est qu’il présente une anomalie qui ne trompe pas. En effet, bien que sa cime présente une couronne tout à fait traditionnelle, il y a cependant à mis hauteur du tronc douze branches qui se situent au même niveau et reparties à égale distance de manière radioconcentrique. Chaque branche semble disposer de caractéristiques particulières qui la différencie des autres. C’est certainement là la partie la plus étonnante de cet arbre qui impose le respect.

De plus, étant donné qu’il prend la moitié de son appui sur une grosse roche, une partie des racines de l’arbre sont extérieures et forment une sorte de petite cavité. Les traductions de l’un des parchemins trouvé sur la plaine aux rochers m’indique que c’est précisément à cet endroit que nous sera donné une série de consignes indispensables à la suite de l’aventure. Nous nous empressons de rejoindre la souche de l’arbre et de poser pied à terre. L’obscurité de la petite cavité nous impose à déballer et à allumer l’un de nos flambeaux pour discerner ce qui se cache à l’intérieur du lieu.

La crainte peut se lire sur mon visage au moment où je m’apprête à délivrer l’amer constat que rien de particulier ne s’y trouve. Pourtant, à l’instant où je m’apprête à sortir, juste sur les abords on distingue une vieille gravure à même le bois. Si notre attention n’a pas relevé immédiatement ce fait, c’est que l’inscription est presque entièrement effacée. Après avoir dépoussiéré l’endroit je m’attelle à traduire le contenu et à combler les espaces manquants. Après de longues minutes voici ce que nous dit le chêne :

« Douze branche de bois se trouvent dans un cercle. Parmi eux, une branche sur deux à l’écorce déchirée en V. Les quatre branches qui ont des feuilles poussant vers le bas se trouvent à des intervalles réguliers autour du cercle. Trois des branches dans le cercle sont parfaitement similaires et se trouvent à égale distance l’une de l’autre. Les autres branches n’ont pas de similitudes. Seule une branche ne faisant pas partie des similaires a à la fois l’écorce déchirée en V et des feuilles poussant vers le bas. Combien parmi les branches similaires ont à la fois l’écorce déchirée en V et des feuilles poussant vers le bas ? » Je pense qu’en résolvant cette énigme nous trouverons la manière de mettre la main sur le parchemin recherché.


Réponse:
Spoiler:

Seule deux branches dans le cercle peuvent avoir à la fois l’écorce déchirée en V et des feuilles poussant vers le bas. Puisque l’une d’elles n’était pas une des branches similaires, seule une des branches similaires peut avoir l’écorce déchirée en V et des feuilles poussant vers le bas. Pour l’histoire d’ailleurs, elle se trouve juste en face de la non similaire écorce déchirée et feuilles vers le bas.


---

Vous êtes nombreux à comprendre rapidement les données de la gravure, mais c’est Milambar qui le premier se précipite sous la branche dont il est question. Car c’est bien d’une seule branche dont il s’agit, qui parmi les douze à la spécificité annoncée. Le temps de tous se regrouper pour nous concentrer sur celle-ci et tenter de comprendre la démarche suivante sachant qu’aucune autre explication n’accompagnait l’énigme, Milambar constate l’air amusé qu’à l’extrémité de cette branche une sorte de flèche pointe fièrement dans la direction d’une roche située aux abords de la clairière.

Nous y allons tous et il ne nous faut pas plus de quelques minutes pour trouver le précieux parchemin. C’est donc avec satisfaction du devoir accompli que nous chevauchons à nouveau nos montures pour rejoindre le village de Losang ou des lits douillets nous attendent. Vous pouvez continuer à débattre jusqu’au dépouillement du scrutin tout en sachant que Milambar est immunisé pour la mise à mort de ce soir de même que contre une éventuelle attaque des loups-garous cette nuit.



Nuit 03 : Bourgade de Losang

Nous arrivons aux portes de la charmante bourgade de Losang et il fait déjà nuit. Mon éclaireur nous reçoit rassuré de notre présence après cet inquiétant retard et nous fait signe de le suivre sans plus tarder. Après avoir traversé quelques ruelles totalement plongées dans le noir, c’est à l’auberge « Aux lits Wood » dans le quartier Eles que nous sommes chaleureusement accueilli par le tenancier Mr. Wood, d'où le nom de son auberge, qui est totalement acquis à notre cause.

Nous sommes reçus comme des princes et après un bon breuvage et un copieux repas passés dans une entende des plus cordiales, Janabis ne tient plus et claque son verre avec fracas sur la table en proclamant qu’il est l’heure de passer à l’action. Ce geste a pour effet d'instaurer un long silence dans la pièce et le malaise naissant est palpable. Tout le monde cherche son voisin, son ami, son compagnon de route pour se donner une fausse assurance et faire mine de ne pas être trop inquiet, trop suspect. Car si l’on s’en réfère aux débats de la journée, tout le monde est susceptible d’y passer ce soir pour une raison ou un autre, aussi anodine soit-elle.

Jonas prends à son tour la parole en disant qu’effectivement, il est temps de faire profiter tout le monde des investigations et de discussions que nous avons menées ce jour pour envoyer dans l’autre monde celui qui sera désigné à la majorité. Le tour de table est rapidement fait et Sissi comptabilise les votes. C’est sans appel que la majorité pointe du doigt Gandalf.
Milambar se lève alors d’un bond, arrache le glaive accroché au mur en guise de décoration et se précipite tout aussi vite sur Gandalf qui n’a pas le temps de réagir ni même de prononcer un mot. En un éclair, le glaive transperce la poitrine de Gandalf de part en part sans que ce dernier ne puisse vraiment réagir. Tout le monde guette la réaction de la victime et à part un regard perdu dans le vide qui semble demander « pourquoi » avant de se refermer doucement, il ne se passe rien …. Absolument rien. Gandalf est mort est pas la moindre trace qui nous permet de le rattacher au lycanthrope.

Cet événement passé, tout aussi troublé que nous sommes, c’est presque en silence, sans plus d’échanges du moins que nous sommes aiguillé par la patronne vers nos chambres individuelles où comme promis un lit doux et des draps soyeux nous attendent. Il nous permettront d’acquérir un sommeil réparateur pour la suite de l’aventure qui s’annonce tout aussi mouvementée si pas plus.

Bonne nuit à tous.

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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 09:33    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre IV: Pourquoi pas ?


Jour 04.a : Losang à Qwuapala

C’est avec un petit mal de tête que chacun de nous se lève en cette matinée déjà bien entamée. Trop peut-être. Comment se fait-il qu’aucun de nous n’a entendu le chant du coq ? Ou pire encore, comment se fait-il que l’on ne s’est pas réveillé grâce à ces doux rayons du soleil qui pénètrent pourtant si facilement dans nos chambres. Il est vrai que ces lits confortables ont aidé à un sommeil profond qui nous sera certainement utile pour la suite, mais néanmoins cette anomalie à pour effet de mettre sur les gardes plusieurs d’entre nous.

A peine descendons-nous pour prendre le petit-déjeuner, que notre hôtesse s’empresse de nous saluer jovialement. Elle nous précise que Osuniev est parti cette nuit en annonçant qu’il quittait l’expédition. Bien que sont sourire demeure, nous décelons néanmoins un malaise dans sa voix lorsqu’elle nous fait part de cette nouvelle. La méfiance grandit dans notre groupe, d’autant qu’Osuniev semblait parfaitement vivre l’aventure et ne traduisait aucunement l’intention de la quitter.

Nos réflexions sont brutalement interrompues par un grand bruit qui semble provenir des sous-sols. Plusieurs d’entre nous se précipitent alors vers la cave de l’auberge en direction de ce qui semble être la source de ce fameux bruit. Stupéfaction lorsque nous surprenons le tenancier tout en sueur, plusieurs objets de tortures à la main juste au moment où il essayait de les dissimuler. Des traces de sang rouge vif maculent encore les murs de la sombre pièce. Il ne nous faut pas plus que ça pour comprendre ce qui s’est passé ici, d’autant que le traître passe vite aux aveux. Cette ordure de tenancier s’est fait démasquer par sa hache à ressort qui en tombant sur le sol nous a révélé la triste vérité. Poussé par toute la troupe, l’aubergiste est rapidement maintenu par deux d’entre-nous, Sous l’effet de la colère quatre de nos aventuriers se servent dans l’impressionnante collection de lames qui pendent par ci par là. Celui qui encore hier était un volubile et chaleureux hôte et qui se disait acquis à notre cause vient de nous révéler son véritable visage. Et on ne croit pas si bien dire, car au moment où les lames le transpercent de part à part, ses yeux globuleux se retournent et virent au jaune. Sa pilosité se développe en un instant et le cadavre qui s’effondre sur le sol n’est autre qu’un loup-garou.

Nous remontons le moral à plat, sachant que nous ne pourrons faire confiance à plus personne. Les ramifications des loups-garous sont donc bel et bien au courant de notre expédition et nous savons pertinemment que plusieurs d’entre eux sont même parmi nous.
Plus déterminé que jamais, au rythme des galops les débats seront encore plus vifs et plus hargneux que la veille, ce soir c’est sûr, il faut conduire l’une de ces bêtes sauvages à la mort.

En nous voyant sortir de la cave, la tenancière le plateau tremblant à la main à vite fait de comprendre ce qui c’est passé. Elle confirme les aveux de son mari et nous donne même les pièces manquantes sur les événements nocturnes. Le breuvage d’hier soir était drogué, voilà pourquoi nous nous sommes tous endormis si profondément et pourquoi nous nous sommes réveillés si tard. En accord avec ses comparses qui n’avaient bien entendu pas bu de breuvage, il ont soigneusement choisit leur victime en début de soirée pour éviter de le faire boire lui aussi. La lune à son sommet, ils ont débarqués dans sa chambre en ne faisant même pas attention aux vacarmes provoqués. Ils l’ont traînés jusqu’en cave où ils se sont joués de lui jusqu’à ce qu’il succombe. Au dire de certains les poilus avaient compris que notre ami connaissait le couple qui se cache parmi nous, ils étaient donc sans doute à la recherche de cette précieuse information. Nous cherchons donc vainement le corps ou du moins les restes de la victime mais force est de constater qu’ils ont du après leur office s’offrir un nouveau copieux repas. Triste fin pour Osuniev qui nous a donc quitté en regardant les poilus dans les yeux.

A vous à présent de vous souvenir de ceux qui n’ont pas bu de ce fameux breuvage. La rancœur nous submergeant, nous devons néanmoins reprendre notre route. Nous devons arriver à la rivière Kwaipourp en début d’après-midi. Là, nous devrons trouver le moyen de la traverser sachant que le débit de l’eau est totalement imprévisible et que la route que nous indique « l’étoile au trois nord » est totalement dépourvue de pont à cet endroit. Inutile de vous dire que celui qui m’aidera à traverser rapidement ce pont obtiendra l’immunité.

En route mes amis, tournons le dos à l’auberge de (Aux lits wood) Losang et son quartier Eles ne sont plus qu’un mauvais souvenir pour nous. De toute évidence, nous avons vécu en ces lieux un très mauvais scénario.



Jour 04.b : Rivière Kwaipourp - Immunité: la traversée

Fidèle à notre timing, nous arrivons aux abords de la rivière Kwaipourp. Force est de constater que l’imposante largeur de l’endroit nous fait plus penser à un fleuve qu’à une rivière. De plus, le débit torrentiel nous empêchera avec certitude de pouvoir franchir l’eau sans perte.

Nous devons donc trouver une solution rapidement pour ne pas perdre plus de temps. Mais pourquoi « l’étoile aux trois nord » nous a envoyé dans cette galère ? Il y a forcément un moyen. Mais attendez … galère, galère ! Eureka, j’ai mal traduit le quatrième parchemin de la lune coupée et les compléments du parchemin du chêne ne permettent pourtant aucun doute. Il est question de bateau aux abords de cette rivière, j’imagine qu’il nous suffit de trouver où se dissimule l’embarcadère et nous trouverons systématiquement comment passer d’une rive à l’autre.

Après dix minutes de recherches à longer l’eau nous apercevons enfin ce qui pourrait s’assimiler à un bac de traversée. L’engin semble coincé sous l’autre rive à tel point qu’il semble disparaître de moitié dans une cavité qui semble prévue à cet effet. Il nous faut trouver à présent un moyen de le ramener vers nous sachant qu’a priori aucunes cordes ne guide l’engin. Alors que nous commençons à nous concerter, l’un d’entre nous trébuche sur une pierre qui semble parfaitement taillée et lissée. La curiosité nous pousse évidemment à analyser un peu plus en détail le minéral d’autant qu’il semble que nous avons trouvé la première clef à notre préoccupation du moment. La pierre est en effet pourvue d’une inscription et je m’empresse de constater qu’il s’agit bien des mêmes codes que les parchemins.

Le temps de traduire, je vous fait enfin part du texte : « résolvez les deux énigmes que voici et reportez les étapes décrites en longitude puis en latitude en partant du Sud-Ouest de la pierre pour amener à vous l’opportunité de bondir par dessus la frontière, une erreur vous bloquera pour deux levés de soleil consécutifs» Bizarre, j’avoue ne pas bien comprendre le sens exact de cet indice. La suite du message semble délivrer les énigmes en question :

-Enigme du villageois, du loup-garou et du traître : Le meneur d’une partie sur Gag arrive avec un villageois, un loup-garou et un traître au bord d’une rivière infranchissable à la nage. Une barque ne pouvant accueillir que deux personnes leur permet de passer de l’autre coté de la rive. Le dilemme est que lorsque le meneur est absent le loup-garou tue le villageois et le villageois tue le traître. De plus comme le meneur doit obligatoirement se trouver dans la barque car il le seul à savoir comment elle fonctionne, ce dernier ne peut plus être accompagné que par un seul personnage. Décrivez-moi les opérations à exécuter pour mener à bien la traversée de tout le monde de la rive droite à la rive gauche.

-Enigme des villageois et des loups-garous : Trois loups-garous et trois villageois se trouve sur le bord d’une rivière infranchissable à la nage. Une barque ne pouvant accueillir que deux personnes leur permet de passer de l’autre coté de la rive. Il faut néanmoins toujours une personne dans la barque pour pouvoir l’emmener de droite à gauche et inversement. Cependant, il ne peut jamais y avoir plus de loups-garous que de villageois au même endroit, car les poilus se feraient alors un malin plaisir à tuer les villageois en infériorité numérique. Que ce soit sur la rive droite comme sur la rive gauche (attention au retour de barque car si il y a par exemple deux villageois et deux loups-garous sur la rive droite et qu’un loup-garou revient avec la barque de la rive gauche, même si ce dernier ne met pas patte à terre, cela compte comme trois loups-garous contre deux villageois et l’énigme est alors perdue). Décrivez-moi les opérations à exécuter pour mener à bien la traversée des six personnages de la rive droite à la rive gauche (pas de meneur en jeu cette fois-ci).

Ok, nous n’avons pas encore résolu l’énigme, mais je crois comprendre que les réponses seront à mettre en parallèle avec la première phrase. Soudain l’un d’entre nous remarque une sorte de damier à même le sol composé de 24 pierres en hauteur sur 24 pierres en largeur. L’un d’entre nous essaye de prendre une pierre mais cette dernière comme toutes les autres d’ailleurs sont parfaitement scellées à leur socle. Mais alors que l’un d’entre vous s’apprête à appuyer sur l’une de pierres je l’arrête instantanément. Souvenez-vous : une erreur nous coincera ici pour deux jours. Nous devons donc exercer une pression sur l’une de ces pierres avec une certitude sans faille.


Réponse:
Spoiler:

Réponse énigme 01 (inspirée de la célèbre énigme du loup, la chèvre et le choux): -première étape : Le meneur demande au villageois de l’accompagner sur la rive gauche. -deuxième étape : Ce dernier descend et le meneur revient. -troisième étape : Il demande au loup-garou de l’accompagner sur la rive gauche. -quatrième étape : Une fois arrivée, le loup-garou descend et il demande au villageois de revenir avec lui sur la rive droite. -cinquième étape : Le villageois descend et le meneur demande au traître de l’accompagner rejoindre le loup. -sixième étape : Le traître descend et le meneur revient une dernière fois sur la rive droite chercher le villageois. -septième étape : Il retourne ensemble vers la rive gauche et voilà, tout le monde à traversé. Réponse énigme 02 : -première étape : deux loups-garous montent dans la barque et s’en vont sur la rive gauche (RD= 3V/1LG – RG = 2LG), -deuxième étape : un loup descend, l’autre reste dans la barque pour la ramener sur la rive droite (RD= 3V/2LG – RG= 1LG), -troisième étape : un loup-garou rejoint son camarade dans la barque et vont vers rive gauche (RD = 3V – RG = 3LG), -quatrième étape : un loup descend, l’autre reste dans la barque pour la ramener sur la rive droite (RD= 3V/1LG – RG= 2LG), -cinquième étape : le loup descend sur la rive droite et deux villageois embarque pour se rendre vers la rive gauche (RD= 1V/1LG – RG= 2V/2LG), -sixième étape : un villageois descend sur la rive gauche et un loup embarque avec l’autre villageois pour se rendre sur la rive droite (RD= 2V/2LG – RG= 1V/1LG) -septième étape : le loup présent dans la barque remonte sur la rive droite et le villageois restant sur la rive droite monte dans la barque pour rejoindre l’autre villageois, ils vont vers la rive gauche (RD= 2LG – RG= 3V/1LG), -huitième étape : les deux villageois descendent sur la rive gauche et le loup va dans la barque pour la ramener vers la rive droite (RD= 3 loup-garou – RG= 3V) , -neuvième étape : un loup monte rejoindre son acolyte et ils vont vers la rive gauche (RD= 1 loup-garou – RG= 3V/2LG), -dixième étape : un loup descend l’autre reste pour chercher sur la rive droite son copain resté en plan (RD= 2 loup-garou – RG= 3V/1LG), -onzième étape : les deux derniers loups rejoignent les autres sur la rive gauche et descendent, c’est fini. Réponse énigme 03 : Il fallait évidemment commencer à reporter les étapes à partir du coin inférieur gauche (= Sud-Ouest). Par la suite nous avons donc d’abord 07 étapes puis 11 étapes. On commence par la longitude qui est l’axe qui va du Nord au Sud mais qui lorsqu’on calcul une coordonnée se reporte d’Ouest en Est (il fallait être vigilant à ne pas inverser !) c’est donc bien vers la droite que l’on doit se reporter de 07 cases puis vers le haut (=latitude) qu’on doit se reporter de 11 cases. On trouve ainsi le point sur lequel on doit appuyer.


---

Génial, Rose-Marie vient de résoudre les trois énigmes. Nous avons donc sept et onze étapes si l’on résout avec efficacité les deux énigmes. En partant du coin inférieur gauche nous comptons donc sept pierres vers la droite et nous remontons de 11 pierres. En appuyant sur la pierre en question, nous entendons un mécanisme se mettre en marche. Tous les visages se tournent alors de concert vers le bac qui se met à avancer vers notre rive poussé par un bras articulé. Il ne nous reste plus qu’à prévoir plusieurs passages pour hommes et chevaux en actionnant à chaque fois la bonne pierre.

Quelques allées et venues après nous reprenons notre route en direction du bourg Qwuapala. Rose-Marie à la conscience tranquille car elle sait qu’il est immunisé pour le prochain bûcher ainsi que contre une attaque éventuelle des loups-garous.



[size=14]Nuit 04 : Bourg Kwuapala[/size]

A peine les portes du bourg Qwuapala passée, qu’une multitude de personnes vient nous accueillir chaleureusement. Notre réputation nous a précédée et l’aventure que nous menons commence à se raconter dans tout le comté. C’est presque une allée de gloire qui se forme sur notre passage et nous sommes littéralement porté en triomphe jusqu’à la place principale avec comme finalité une véritable foule en liesse. Lorsque nous posons enfin pied à terre, nous sommes très vite complètement encerclé par les habitants qui s’engouffrent sur le forum aussi bien par le cardo que par le decumanus. Pendant que certains aventuriers semblent agacer par autant de visibilité, d’autres se plaisent quelque peu dans ce statut gratifiant. Mais le plus étonnant en finalité est qu’ils connaissent visiblement tous très bien le choix que nous devons faire ce soir et ils ont même déjà préparé à cet effet un immense bûcher qui servira à exécuter l’un d’entre nous en plein cœur du bourg. Sans vraiment avoir le choix, nous formons un peu embarrassé un cercle au pied du lieu d’exécution et c’est sous le regard curieux de tout un bourg que nous finissons nos débats. Chacun vote en son âme et conscience et essaye de sauver celui qu’il peut en fonction de ses affinités en espérant par ce procédé enfin amener un loup sur le bûcher. Le résultat semble mitigé et plutôt serré. Le risque d’erreur est grand. Alors que très vite Winterspoon et Caro sont écartés du danger grâce à leurs amis bienveillants, ce n’est pas le cas de Boneangles et Xinome qui restent sans voix à leur avantage. Ne pouvant pas les départager, le chef d’expédition va prendre là sa première grande responsabilité. Elle décide après une brève hésitation à désigner Boneangles pour aller se faire frire un peu sur le bûcher.

A peine la sentence prononcée que des centaines de personnes se jettent sur lui et le hisse à hauteur d’épaule. Il font rapidement le tour de la place au pas de course et si l’anxiété de nous être trompé ne nous bloquait pas nous pourrions presque trouver la scène risible car l’amalgame serait vite fait pour celui qui viendrait de savoir si Boneangles est porté en triomphe ou si il est mené à son rendez-vous final comme c’est le cas ce soir. Il n’aurait dans ce cas pas longtemps à attendre car le tour d’honneur accompli, notre victime est amené sans ménage sur le bûcher, attaché solidement au milieu de celui-ci, par autant de passionnés à la tâche. Le feu est aussitôt allumé et très vite, les premiers cris de douleurs retentissent sur toute la place. Mais ces derniers sont tout aussi rapidement couverts par les cris de délires de la foule qui semble adorer le spectacle. C’est l’hystérie générale et en vérité, nous sommes les seuls à rester stoïque, à attendre avec angoisse le résultat. Il ne se fait pas attendre car alors que les flammes léchent les pieds que Boneangles les cris se transforment en véritables hurlements, un hurlement à faire frissonner glacialement toute l’échine du dos si bien que le silence se fait rapidement sur le forum bondée. La rage semble envahir celui qui ce matin encore était notre ami. Très vite des crocs surgissent de sa bouche et dans un dernier hurlement Boneangles s’embrasse d’un seul coup alors que les poils sortaient à peine de son corps. Le dernier cri s’estompe et la foule submergée par le bonheur de cette réussite reprends de plus belle son délire. De la musique commence à retentir partout dans le bourg et les habitants des lieux s’empressent de vous inviter à danser autour du brasier pendant que le corps de la victime disparaît peu à peu.

Je comptais trouver une nouvelle auberge pour que l’on puisse passer la nuit ensemble, mais les habitant se disputent pour nous proposer un logement gratuit et il est peut-être bon pour la suite de conserver une bourse avec ce qu’il faut de monnaie sonnante et trébuchante. Chacun est donc libre de suivre son hôte pour la nuit et de faire la fête avant si ça vous dit. Mais ne rentrez pas trop tard sachant qu’on se donne rendez-vous demain matin trente minutes après le premier chant du coq.

Passez une bonne soirée, puis une bonne nuit.

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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 09:39    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre V: Plongée dans l'enchantement


Jour 05.a : Kwuapala au domaine Fai et Rik

Alors que cinq minutes plus tôt le forum impressionnait de par sa grandeur face au silence et à son coté désertique si on faisait fit de ces quelques filles de joies qui finissaient leur nuit et de ces sans sous qui mendiaient de ci de là, il m’est agréable de constater qu’en ces quelques minutes vous êtes venu de toute part vous réunir comme prévu en cet endroit. Vous êtes donc bel et bien resté fidèle à vos engagements et voilà qu’à présent tout le monde répond à l’appel. Tout le monde, sauf justement celui qui vient de remporter le titre d’aventurier le plus aimé si l’on en croit les votes par affinités de la veille. Etonnant que Winterspoon manque à l’appel et certainement inconcevable de ne pas chercher à comprendre la raison de ce retard. Peut-être que sous l’euphorie d’avoir trouvé un garou, ce dernier a prolongé la fête et ne s’est couché qu’aux petites heures mais cela me semble bien contraire à l’investissement qu’il semble donner à l’aventure.

Les investigations nous permettent rapidement de connaître l’endroit et la personne qui lui a offert l’hospitalité cette nuit. Accompagné de trois d’entre vous, je me précipite sur place pour confirmer ce que nous craignions tous au fond de nous. Des empreintes de loups-garous et des griffes jalonnent le sol et les menuiseries. Tout dans l’habitation a été déplacé, retourné ou cassé. La suite de la triste scène ne se fait pas attendre. Le sang présent dans toutes les pièces, les preuves de luttes et les membres de corps qui traînent jusqu’au moindre recoin ne nous laisse plus aucun doute. Winterspoon a succombé sous les crocs des loups-garous et ses hôtes ont également fait les frais de cette attaque. Nous essayons de récolter des indices qui peut-être nous permettront d’identifier l’un ou l’autre poilus. Très vite mon regard est attiré par un bout de papier coincé sous un meuble, les schémas qui figurent sur le document me font immédiatement penser à certains codes de nos parchemins. Je ramasse le papier déchiré et très vite je comprend qu’il est question de la forêt de Laisieuxjeaun. Les dessins symbolisent des flèches qui se répercutent sur les nuages ce qui confirme ce que je pensais : C’est bien Winterspoon qui était pourvu du don de clairvoyance. Nous venons de perdre là une pièce importante de notre groupe.

C’est donc le cœur gros que nous revenons vous rejoindre et vous annoncer la nouvelle. Plusieurs d’entre vous semble particulièrement affecté et c’est la mine déconfite que nous reprenons notre route au trot pour quitter le bourg sous le salut des quelques lève tôt venus nous dire au revoir. Une fois Qwuapala dans le dos, nous commençons à entamer notre galop pour rattraper un peu de notre retard mais sSerenity qui se trouve juste devant moi semble montrer quelques signes de fatigue, au moment où je lui lance une petite boutade sur le fait qu’il n’a pas du dormir beaucoup cette nuit ce dernier lâche les rennes et s’éjecte lui même de son cheval pour achever lourdement sa course sur le sol. Nous stoppons immédiatement nos destriers et je me précipite pour lui porter secours. Il semble animer de spasmes et de la bave commence à couler le long de ses lèvres. Notre chef d’expédition me rejoint avec précipitation, visiblement inquiète de l’état de santé de notre aventurier.

Il ne fait aucun doute que sSerenity a été empoissonné et dans ses derniers souffles cherche à attraper la main de Chamaloow sans succès, sa vue semble se brouiller et l’issue est à présent connu de tous. Chamaloow commence à verser ses premières larmes et c’est elle qui finalement trouve la main de notre ami. sSerenity tente de lui murmurer un mot mais le poisson semble l’en empêcher. Notre chef d’expédition fond littéralement en pleurs, ses mains caressent doucement le visage de sSerenity et elle ne cesse de lui répéter que tout va pour le mieux qu’ils vont s’en sortir. Le groupe dans son ensemble est aussi bien décontenancé par ce qui arrive à sSerenity que par la révélation au grand jour de cet amour qui avait été parfaitement dissimulé jusque là. Plus personne n’ose bouger et je m’écarte du couple par respect du moment. Chamaloow prodigue à l’homme de sa vie un baiser long, appuyé et intense alors que dans ses dernières forces sSerenity laisse glisser ses doigts dans le cheveux de sa bien aimée tout en respirant une dernière fois son odeur. Leurs regards se cherchent, se trouvent et dans son dernier souffle parvient à sortir un « je t’aime mon amour » avant de laisser retomber sa tête sur le bras gauche de Chamaloow. Nous allons de surprise en surprise quand nous voyons sSerenity opérer cette dernière mutation qui ne permet plus aucun doute sur sa véritable nature. Comme hier au soir, ce sont d’abord les crocs qui apparaissent, puis les poils et enfin les griffes. Chamaloow, n’en perd pas pour autant son regard transi d’amour envers l’homme, la créature qu’elle aime. Cette dernière, comprenant que c’est la fin, lève la tête vers le ciel crie de toute ses forces un grand « nooooooooooonnnnnnnnnnnnnn » et alors que je m’approche pour essayer de la réconforter, notre chef d’expédition de sa main droite prends la main gauche de sSerenity dans la sienne et la serre du mieux qu’elle peut, de sa main gauche elle tourne vers le haut la paume droite de sa raison d’être et d’un mouvement brusque s’empale juste à l’endroit de son cœur sur les quatre longues griffes qui pointent de la sorte fièrement vers le ciel. Après deux courtes suffocations, Chamaloow s’éteint en retombant l’air apaisée sur le corps de son amant.

Un long silence se passe.

Sans un mot nous reprenons place sur nos montures et après avoir jeté un dernier regard au couple je brise le silence par un grand « huuuuuuuu », nous reprenons sans plus tarder notre galop chacun l’esprit empli de pensées. Il est important cependant de se ressaisir car nous avons une quête à mener. L’objectif de la matinée est d’atteindre l’autel de Fai et Rik. Ces deux personnages ne sont rien d’autres que les deux elfes à l’origine du domaine qui porte leur nom. Une immunité sera emportée sur place à celui qui nous permettra d’obtenir notre droit de passage dans le domaine. Car personne n’est encore parvenue à passer les colossales portes qui flirtent avec le ciel sans l’autorisation des prêtres du domaine. Soyez présent à l’heure, car tout le monde aura une chance de prouver son utilité aujourd’hui. Emmenez le cheval de Chamaloow car je dois fouiller ses affaires pour trouver ses instructions concernant son successeur.



Jour 05.b : L’autel Fai et Rik - Immunité: l’Ode à la lune

La passation du poste de chef d’expédition ne s’est pas faite sans méfiance ce jour, mais cela ne vous a pas empêché de maintenir une cadence soutenue sur la route. L’étoile aux trois Nord indique à Caro le chemin à parcourir et c’est sans hésitation que nous poursuivons notre route en direction du domaine Fai et Rik. Je me doute que nous approchons doucement de notre objectif au moment où le chemin en terre commence à s’effacer pour laisser place à de verdoyantes plaines fleuries qui se profilent à perte de vue. Le paysage nous laisse songeur et nous plonge en un instant dans une douce atmosphère qui très vite devient une source d’apaisement, d’autant plus que cette palette de verdure s’offre à nous en abondance. Les chevaux eux-mêmes semblent apprécier de fouler cette herbe tendre et participent pleinement à la construction de cette nouvelle dimension lorsque même leurs galops amortis par ce tapis font place au silence dans notre course effrénée.

A laisser déambuler notre regard à l’horizon, nous apercevons soudainement au loin, en très petit, les immenses portes du domaine Fai et Rik qui doivent cependant se trouver encore à quelques kilomètres d’ici. Nous poursuivons un peu notre course et quelques galops plus loin, juste après avoir passé une petite pente, nous découvrons enfin notre objectif du jour. Nous ne pouvions le rater, il se trouve au beau milieu d’une des plaines, magnifié par le soleil. Il est vrai que j’avais déjà beaucoup entendu parler de l’autel de Fai et Rik, mais la splendeur de l’ouvrage dépasse toutes les descriptions que j’avais pu en avoir. L’édifice finalement est relativement simple mais les proportions sont justes et donne un écho harmonique à l’environnement avoisinant. Il s’agit d’un autel entièrement en marbre mais dont le surfaçage poli permet à la lumière d’être absorbé avec justesse. Nous stoppons les chevaux a proximité de l’édifice rond et nous posons pied à terre. Pour accéder au centre de l’ouvrage il nous faut gravir cinq marches qui s’étendent sur toute la périphérie et qui une fois franchie nous permette de contempler la magnifique esplanade à ciel ouvert d’une cinquantaine de mètres de diamètre entourée de douze colonnes à fières allures qui s’érigent vers le ciel.

Au milieu du cercle nous apercevons une sorte d’urne elle même taillée dans le marbre sur laquelle un texte en langage Elfique a été gravé. En voici la traduction : « celui qui bercera les cieux de sa juste plume par des louanges destinée à notre astre nocturne bien aimée, se verra accueillir en nos enceintes par nos portes grandes ouvertes».

C’est donc bel est bien ce que je pensais, les parchemins étaient assez limpides sur la façon d’obtenir notre droit de passage au sein du domaine. Je pense que vous avez tous compris qu’il faut à présent faire preuve de créativité et composer un texte que vous porterez à ma connaissance en privé. Le thème du texte me semple assez explicite, je n’en dis pas plus pour obtenir de votre part autant de variétés que possible. Car oui, je compte tous vous solliciter pour obtenir l’ode qui nous permettra de franchir les portes du domaines. Je vous laisse donc vous reposer un peu le temps que vous puissiez laisser venir à vous l’inspiration et profiter pleinement de cette douce verdure. Lorsque tout le monde aura composé son texte nous choisirons ensemble celui qui nous semble le plus approprié que nous soumettrons à l’urne. Il est à souhaiter que le texte que nous choisirons sera à la hauteur de l’attente des prêtres si nous ne voulons pas être bloqué aux pieds des lourdes portes ce soir.

---

Le choix est important, nous prendrons donc notre temps pour décider. En somme, nous avons une après-midi de repos le temps que chacun choisisse en son âme et conscience. Cette petite pause sera également bien utile aux chevaux qui pourront s’abreuver au petit ruisseau non loin d’ici.


Citations:
Spoiler:

Ode 01: La nuit est ton écrin de velours les étoiles ta rivière de diamants, Si le dieu soleil est l'astre du jour tu es la déesse de la nuit depuis la nuit des temps Et si par moment il en vient à t'éclipser C'est qu'il jalouse secrètement ta froide beauté. Tantôt pleine tu illumines nos paysages de ta douce lueur Tantôt rousse tu les baignes de milliers de doux feux, mais quelques soit la couleur tu brilles de ta splendeur mais quelques soit le décor tu fais briller mes yeux. Tu es là toujours fidèle pour eclairer mes soirées Et de ta beauté sans pareil je ne me lasserai jamais Ma douce complice brille encore cette nuit Eclaire une fois de plus mes songes et mes reveries.


Ode 02: Courageux cavaliers dressés devant l'autel Guidés par l'étoile aux trois Nord si belle Ton domaine Fai et Rik et/est magique Nous attire par sa splendeur unique Des filaments de lumière qui naissent Comme ces étoiles qui glissent sans cessent elles valsent toute la nuit mais toi seule brille à l'infinie Le plus bel astre qui soit Le soleil de mes nuits Dans les cieux on se noie de toutes les couleurs qui reluisent Bien aimé ton lieu sacré Rien ne pourra y être blasphémé Puissiez-vous nous y laisser pénétrer afin de parcourir tout nos rêves étoilés


Ode 03: La Lune, dominant Sur les étoiles et échappant au Soleil Elle, argent, Lui, vermeil Lune, l'astre berçant Elle règne sur nous Ce monde de fous et d'aliénés qui l'observe A se briser le cou La Lune, frigide Jugeant ses enfants, en les privant d'émotion Qui tue, en fonction de Ses envies avides


Ode 04: Ode à notre Lune Déesse pâle de l'heure noire Orbe d'argent qui nous surveille Ton rayonnement amène l'espoir De cet esprit qui sur nous veille. Ta douce clarté, astre changeant Berce les rêves des amoureux Et lorsque tu illumines les cieux L'ombre recule et se repend. Les lycanthropes, ces bêtes immondes, Qui nous poursuivent de leur haine, On prétend qu'ils te veulent ronde, Mais je suis certaine qu'ils te craignent. Prêtres de Rik, Elfes de Fai, Le croc d'or il nous faut trouver, Si parmi nous le mal entrait, Nous parviendrons à le chasser.


Ode 05: Ô chère Lune Ô chère Lune, astre de lumière émaillé d'argent Je lève les yeux vers toi, attiré comme un aimant Je me souviens des soirs où l'âme pleine de tourments Tu te penchais sur moi, comme une mère sur son enfant. Ô chère Lune, dans mes yeux usées par les pleurs Tu m'apparaissais comme troublée & voilée de brûmes Alors que tu n'es que joie, sérénité & bonheur De ta clarté illumine mon coeur qui se consumme. Ô chère Lune, de ton visage réconfortant Rappelles-moi aux temps lointains de rêves & d'espérances Que s'effacent la tristesse & le malheur menaçants Que ce soir & pour l'éternité tu me portes chance.


Ode 06: Amie Lune Amie de noir enveloppée, avec ta tendre et pâle clarté, protège les amants enlassés, Les baisers, volés, échangés. Douce amie en habits de deuil Sur les rêves, roses ou moroses, veille. Avec délice dans le sommeil, Tu nous emporte avec merveille.


Ode 07: Ode à notre protectrice Astre solitaire si lointain Toi qui brille par ta présence Songe d’un printemps en pleine floraison Tu illumines la route, protectrice De la haut, au milieu de la voie lactée Et quand nous te contemplerons A la nuit tombée, plein d’usage et raison Nous verrons alors briller à tes côtés Ce grand ciel étoilé, scintillant de mille feux Où tu resplendi tel un joyaux dans son écrin Oh grande gardienne des anges veille sur les tiens Nous sommes tes enfants et t’accordons nos prières Laisse nous, simples mortels, baigner dans ta lumière Nous devrons bientôt partir pour un long périple Où nous croiserons de merveilles multiples Traversant le domaine de Fai et Rik Nous sommes tous si mélancolique Car dans ce voyage peu pourrons Continuer à te contempler Tandis que nous pleurerons Ceux parti briller à tes côtés.


Ode 08: Ode à la lune Le soleil, le crépuscule venu devant toi s'incline, Toi, déesse la nuit, régnant sur les étoiles, Tu veilles sur nous, misérables humains Et de la nuit noire et profonde tu nous protèges. Alors que tu t'éveilles, dans un élan commun, Le loup-garou à son tour s'éveille et rugit, Et alors que sa métamorphose vient de s'accomplir, Il se jette sur ses victimes sentant leur dernière heure venue. Dès que l'aube pointe le bout de son nez, Telle une sentinelle tu t'échappes, Mais ce n'est que pour mieux préparer ton retour Pour revenir une fois ton domaine réapparu. Au milieu du ciel étoilé tu resplendis, De jour en jour plus belle tu nous apparaîs, Tu nous inspires calme et nostalgie, Avant que Morphée dans ses bras nous prends...



Nuit 05 : Domaine Fai et Rik

Voilà déjà une demie heure que nous avons quitté le charmant autel de Fai et Rik qui se trouve à présent quelques kilomètres derrière nous. Nous fonçons vers le domaine avec cette étrange sensation d’être à quelques galops à peine des fameuses portes. Mais cette fausse impression se dissipe à chaque fois, car ce sont des centaines de mètres qui sont avalés par nos chevaux et qui s’enchaînent au rythme de notre progression. Nous commençons tout doucement à nous rendre compte de la véritable dimension des portes qui sont il faut bien l’avouer encore bien plus incroyablement hautes et impressionnantes que ce que nous pouvions imaginer. En finalité, notre échelle visuelle nous a joué de sacré tour et jamais nous aurions pu dire avant cet instant être témoin d’un tel décor. L’heure de vérité est proche, car si nous avons bien glissé dans l’urne l’un de nos textes, est-ce que les prêtres ont été satisfait par l’originalité de celui-ci, l’ont-il transmis aux gardes qui s’assurent de la sécurité du domaine et surtout par quel moyen sachant que nous même nous n’avons pas interrompu notre chevauchée entre l’autel et le domaine ? Toutes ces questions sont interrompues par la mise en mouvement des gigantesques portes. Le silence qui accompagne cette ouverture est tout aussi impressionnant et nous plonge à notre tour dans un mutisme total. Nos futures hôtes doivent disposer d’une avance technologique qui nous dépasse complètement et si il paraît évident que nous n’aurons pas réponse à toutes nos questions, l’heure est à la réjouissance, car l’essentiel est que nous pouvons continuer l’aventure.

A peine les portes passées que nous sommes subjugués par la beauté de l’endroit. La faune et la flore sont d’une grâce absolue et l’harmonie qui découle de chaque élément est époustouflante. Les couleurs, les formes, les proportions tout est en adéquation avec le lieu et donne naissance à une saine impression de pureté. Bon nombre d’entre nous sont cependant envahis d’un profond regret. Celui d’avoir amené ces quelques loups-garous encore fondus dans notre groupe en un endroit aussi majestueux. Nos hôtes sont tout aussi courtois et nous propose directement une hospitalité digne des plus grands. Ils nous conduisent avec honneur dans l’un des premiers petits villages que l’on peut rencontrer une fois franchi les enceintes naturelles du domaine.

Nous sommes d’abord accueilli par le chef du village du nom de Mathalion Elendil et ensuite par une vingtaine d’elfes qui sont encore à l’âge enfant. Lorsque nous sommes à portée de voix, ils récitent tous en cœur et en mélodie le texte suivant :

« Déesse pâle de l'heure noire, Orbe d'argent qui nous surveille, Ton rayonnement amène l'espoir, De cet esprit qui sur nous veille.
Ta douce clarté, astre changeant, Berce les rêves des amoureux, Et lorsque tu illumines les cieux, L'ombre recule et se repend.
Les lycanthropes, ces bêtes immondes, Qui nous poursuivent de leur haine, On prétend qu'ils te veulent ronde, Mais je suis certaine qu'ils te craignent.
Prêtres de Rik, Elfes de Fai, Le croc d'or il nous faut trouver, Si parmi nous le mal entrait, Nous parviendrons à le chasser. »

Jewl le regard fier laisse esquisser un sourire de satisfaction car il s’agit bien là de son écrit. Il est peu de dire que les elfes ont appréciés cette ode et que c’est donc grâce à elle que nous avons pénétré dans le domaine.

Une fois les courtoisies passées, les elfes nous laissent entre nous pour que nous puissions nous livrer à notre terrible tâche. Les débats sont rapides et désignent à la majorité Jonas pour qui semble de plus en plus louche suite aux accusations que Winterspoon à eu à son encontre. Il se défend tant bien que mal en jurant à qui veut l’entendre qu’il n’est pas loup et qu’il peut apporter beaucoup à ceux qui le défendront. Voyant que ses tentatives pour soudoyer certains aventuriers s’avèrent infructueuse Jonas fait mine de s’échapper mais est vite bloqué par Janabis, Rose-Marie et Aste qui l’oblige à rester au cœur du cercle que nous formons autour de lui.

Je suis pourtant embêté d’organiser une mise à mort en si beaux lieux et c’est en faisant part de ce dilemme au chef du village que ce dernier m’assure connaître la solution. Il me présente alors à un vieil elfe du nom de Viomag qui semble être le sage du village et qui semblait regarder la scène de nos débat avec attention. Le chef me demande de confier l’accusé au soin de cet intriguant personnage et que ce tracas de mettre à mort quelqu’un en lieu si pur serait ainsi dissipé. Je reviens vous faire part de cet entretien et à peine ai-je fini de vous faire mon compte rendu que TouDou, Jewl, Lawliet et Lawicca se saisissent de notre nouveau prisonnier et le conduise à lui. Notre victime et le sage se retrouvent ainsi face à face pendant de longues minutes. Soudainement, Viomag hisse son vieux bâton torsadé vers le ciel. Une lumière bleutée intense émerge et à tôt fait de fondre sur Jonas qui paralysé par la peur reste figé sur place. La lumière bleue épouse peu à peu les contours de son corps. Nous comprenons rapidement que nous sommes en train de vivre un phénomène qui nous dépasse de loin. La lumière se transforme peu à peu en élément solide. Si bien, qu’une longue minute plus tard, devant nos yeux ébahis, un bloc de glace de la copie conforme de Jonas à remplacé ce dernier en immortalisant sa réaction finale. A peine étions nous en train de nous remettre de ce spectacle, qu’en l’espace de deux secondes le bloc subit sa dernière mutation. La glace implose de l’intérieur et le tout se transforme en liquide. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire et il ne reste plus de notre ami qu’une petite flaque à terre qui bientôt disparaît dans le sous-sol du domaine. Jonas n’est plus.

Le vieil elfe plonge alors ses yeux dans les miens et dit « votre ami un loup n’était pas ! non il ne l’était pas ! Par contre une sombre destinée au croc d’or il réservait ! Du croc, seul l’or l’intéressait et peu importe les conséquences que cela pouvait avoir ». Il se retourne aussitôt et prend congé de nous. Le chef nous rejoint sans émotion aucune et nous indique l’endroit qu’ils nous ont préparés pour loger cette nuit.

De nouveau c’est sans un mot que nous rejoignons nos couches. Il me faut un moment pour comprendre l’identité de notre ami mais une fois le puzzle de ce début d’aventure reformé couplé au parole de Viomag je comprends que derrière Jonas se cachait en réalité le légendaire Jones. Nous n’étions qu’à une lettre de le découvrir !

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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 09:43    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre VI: Un domaine surprenant


Jour 06.a : Domaine Fai et Rik Sud à Domaine Fai et Rik Nord

Alors que nos yeux sont encore clos, le réveil qui s’apprête à avoir lieu nous semble déjà magique. L’odeur des herbes douces, des fruits de ces jolis arbustes, des fleurs inconnues parvient jusqu’à nous dans un savant mélange parfumé. Cela additionné aux gazouillements des oiseaux génère un cumul réussi grâce à quoi un sourire se dessine déjà sur nos visages. C’est une bonne nuit que nous avons passée là et nous le devons à ce domaine qui regorge de richesses. Bien sûr, l’inquiétude est de mise car nous redoutons tous qu’un drame s’est produit cette nuit. Pourtant, aucune trace de lutte ne vient perturber la symbiose de tous les éléments. J’annonce à Mathalion que nous allons prendre congé d’eux et l’efficacité de notre groupe se manifeste par la rapidité que nous avons à nous mettre en scelle prêt à lancer nos chevaux au travers du domaine.

C’est à ce moment que nous remarquons que notre petit bonheur matinal sera de courte durée. Un cheval se désespère d’être monté et nous sommes suffisamment soudé à ce stade que pour reconnaître automatiquement qu’il s’agit là de la monture de Milambar. Notre moral en prend un sérieux coup, car outre la certitude que nous avons de le retrouver mort, le temps que nous allons mettre à le rechercher sera un fâcheux contre temps. Pourtant, nous nous devons de savoir et le cas échant honorer la mort de notre compagnon. Chacun accompagné d’un elfe histoire de ne pas se perdre dans les méandres du domaine part dans une direction différente pour augmenter les chances de le retrouver. Voyant que le chef du village a une idée derrière la tête, je l’accompagne au pas de course en suivant un sentier dallé. Nous arrivons près d’un petit sanctuaire tout en pierre. Il ouvre la porte posément et se retourne vers moi en laissant échapper : « j’en étais sûr ». Au-dessus de son épaule j’aperçois Milambar, je l’appelle mais ce dernier ne me répond pas. Le chef du village libère alors le cadre de la porte et c’est une nouvelle stupeur qui m’envahit. Il s’agit bien de lui mais ce dernier a été transformé en statue de cendre. Sa main est posée sur un livre et son dos semble pourvu de multiples griffes qui ne font aucun doute sur leur provenance. Voulant m’assurer de son état, je lui touche son épaule alors que Mathalion tente de m’en empêcher. Trop tard, la statue se décompose totalement et à l’inverse de la flaque de la veille, je me trouve cette fois-ci avec un tas de cendre sur mes pieds. Milambar n’est plus.

Sur le chemin du retour Mathalion m’explique que ce livre renferme le secret de l’ouverture des deux portes. Celui qui s’en empare pourrait aller et venir à sa guise dans le domaine. Des rumeurs étaient déjà parvenues jusqu’à eux en disant que les loups-garous cherchaient à se procurer ce secret. Il est dès lors facile de se reconstituer la scène mentalement. Les loups-garous très bien renseignés connaissaient l’endroit où se trouvait le livre. Connaissant également la malédiction qui protégeait l’ouvrage ils ont forcé l’un des nôtres à s’en emparer plutôt que de s’y risquer eux-mêmes. Heureusement pour les elfes ils n’ont pas réussi à s’accaparer le précieux ouvrage, mais c’est notre ami qui a fait les frais de leur expérience. Ayant perdu beaucoup de temps, Mathalion fait sonner comme convenu le Bouwang qui est cette sorte d’énorme corne de muse qui libère un puissant son. Ainsi fait, vous êtes au courant que la recherche s’est avérée fructueuse et vous pouvez commencer à rebrousser chemin.

Le temps que tout le monde se réunisse, je rassemble les affaires de Milambar que je m’apprête à confier à nos hôtes. Un petit calepin m’intrigue est en l’ouvrant quelle n’est pas ma surprise de voir le relevé de plusieurs noms avec des montants correspondants sur le coté. Quelques pages plus loin d’autres noms barrés avec comme intitulé de la page « tentative d’identification de Jones ». Il ne me faut pas longtemps pour comprendre qui était réellement Milambar ! Si hier soir nous avons trouvés le légendaire Jones, ce matin c’est bien le tout aussi légendaire Indy qui a fait les frais de l’attaque de loups. A la vue de ce calepin, il ne fait aucun doute que plusieurs membres de notre groupe se sont laissés un moment bercer par les promesses de fortune des deux lascars. Malheureusement pour eux, je pense que nos deux aventuriers ont clairement sous estimés l’enjeu du croc d’or. Finalement, ce n’étaient pas de mauvais bougres, juste deux célébrités qui ne pensaient qu’à l’argent. Avaient-ils réellement une chance face à des loups-garous prêts à tout pour que la légende s’accomplisse ? Je vous fais part de l’évènement et la surprise est de taille surtout pour ceux qui s’étaient laissés convaincre. Ne nous laissant pas démonter pour autant, nous entamons immédiatement notre route avec plus que jamais à l’esprit ce pour quoi nous sommes là.

Pour que nous puissions rattraper notre retard, le chef du village nous propose de nous accompagner. Il nous arrêtera à mi-chemin pour que nous puissions l’aider à résoudre un problème et il assurera personnellement la protection de celui qui parviendra à résoudre ce dernier. Vous l’avez compris, ce soir nous logerons à nouveau dans l’un des villages du domaine Fai et Rik. A la différence que cette fois-ci, nous serons au pied des portes qui se trouvent à l’extrême opposée de celles-ci.



Jour 06.b : Fai et Rik (conseil) - Immunité : le dormeur

Alors que nous galopons en plein cœur du somptueux domaine, aucune hésitation ne se fait ressentir dans le choix des directions à prendre grâce à notre guide plus motivé que jamais à nous aider. Cette assurance permet à nos chevaux de fournir une excellente cadence bien utile dans notre course au croc. Nous ne devons même pas consulter « l’étoile au trois Nord » ni même déchiffrer les parchemins acquis au fur et à mesure. Grâce à tout cela, nous avons résorbé notre retard de ce matin mais nous avons en plus repris un peu d’avance qui nous sera bien utile pour aider Mathalion dans le souci qui semble l’animer.

Après deux subtiles bifurcations nous arrivons sur une vaste plaine entourée de multiples statues aux allures chevaleresques. Au centre une table en marbre ronde et des pierres disposées tout autour utilisées en guise de sièges. Le chef du village pose pied à terre et nous suivons son exemple. Le lieu est comme empreint d’une âme et nous sommes tous pris d’un grand respect pour les événements qui doivent avoir lieu ici. C’est alors que Mathalion nous explique le problème qui le submerge depuis quelque temps : Toute les trois lunes, un conseil se réuni autour de cette table pour prendre part aux décisions de tout le domaine. Il en va à chaque fois de la survie du petit royaume car les sujets abordés bien que parfois futiles touchent la plupart du temps au moyen de préserver le domaine de toute attaque ainsi qu’à entretenir l’apport des matières premières qui leur permet de vivre très correctement en autarcie.

Mais voilà, les personnes pouvant participer à ce conseil sont tous considéré comme l’élite du royaume. Ces derniers temps, pourtant l’un des membres du conseil parvient à éviter les débats en somnolant sans aucun scrupule. Bien évidemment, il parvient à dissimuler aux autres qu’il ne participe plus du tout au débat au combien vital. Il est donc grand temps de remplacer ce mauvais élément par un nouveau membre de conseil qui sera par la même occasion beaucoup plus digne de pouvoir s’installer à cette table.

Sachant que chaque membre se concentre et se renferme parfois dans son propre monde pour donner aux décisions prises le plus de justesse possible. Il est difficile pour eux de se souvenir des actions de chacun. Pourtant, lors du dernier conseil les messes basses des uns et des autres ont permis d’établir quelques éléments certains, d'autant qu'il est coutumier d’amener au conseil une sorte d’objet offrande qui en fonction de son usage traditionnel peut soit être placé sur la statue d’accueil en revêtant cette dernière de l’objet en question, soit au centre de la table du conseil. Ainsi nous disposons de plusieurs élèments sur lesquels s'appuyer. Voici ceux que Mathalion connaît avec certitude :

« Au dernier conseil, ils étaient cinq autour de la table et ils avaient tous apportés une offrande. La statue était revêtue de deux objets d’offrande dont une épée qui a été placée dans la main droite de la statue. La deuxième offrande a été apportée par Camthalion. Chaque membre du conseil sur le coup de 22h00 exécutait une action bien précise et avaient tous à ce moment un objet bien distinct dans les mains. Camthalion l’homme responsable de la pêche avait sa crosse fétiche à la main. Il était assis à droite de la ravissante Isilwen et à gauche d’Arca Menel qui était l’homme responsable de l’entraînement des archers et qui avait d’ailleurs son arc à la main. Mathalion nous a confié que son activité du moment était de distribuer les plaquettes de ce conseil sur lesquels étaient gravées les points qu’il fallait aborder. De plus, il nous confie que pour une fois, ce n’est pas lui qui avait le marteau d’ouverture du conseil à la main. La femme qui était occupée d’allumer le chandelier grâce au flambeau qu’elle avait en main n’était pas Finduilas. Cette dernière n’aimait pas le feu et se serait bien gardé d’avoir cette activité. Ce n’était pas elle non plus qui avait en main la plume sacrée destinée à faire le compte rendu en fin de conseil, car celui qui l’avait était celui qui avait apporté le chandelier en offrande. La personne qui préparait le recueil des offrandes n’avait pas apporté le casque en offrande. L’homme qui avait apporté les bougies bénites qui ont été placées dans le chandelier était en train de frotter l’assiette antique qu’un des personnages situé à coté de Camthalion avait apporté en offrande».

Mathalion aimerait enfin connaître l’identité du personnage qui était en train de somnoler, mais également se refaire un récapitulatif (Activité / offrande / objet dans les mains de chacun) Celui qui permettra à Mathalion de sortir de ce casse-tête se verra offrir par celui-ci une protection inviolable, sachant que cette nuit, nous serons toujours les invités du domaine Fai et Rik.

Réponse:

Spoiler:

Réponse : Nous comprenons très vite qu’autour de la table il y a trois hommes et deux femmes. Etant donné que Finduilas n’était pas en train d’allumer le chandelier et qui par conséquent n’avait pas le flambeau en main, c’est bel et bien Isilwen qui avait cette activité et cet objet en main. Mathalion n’avait pas le marteau d’ouverture en main, il n’avait pas non plus le flambeau (Isilwen), de crosse (Camthalion) ou d’Arc (Arca Menel). C’est donc lui qui avait la plume sacrée à la main et par élimination, c’est Finduilas qui avait le marteau d’ouverture à la main. Par conséquent, nous savons que c’est Mathalion qui a ramené en offrande le chandelier. Nous savons que c’est lui qui avait comme activité de distribuer les plaquettes. L’offrande de Camthalion n’était pas l’épée, mais bien une offrande à poser sur la statue. Il s’agit donc du casque. Par conséquent, Camthalion n’avait pas comme activité de préparer le recueil des offrandes. Un homme avait comme activité de frotter l’assiette antique et avait apporté en offrande les bougies bénites. Il s’agit d’Arca Menel puisque nous connaissons les offrandes de Mathalion et Camthalion. Isilwen a donc apporté l’assiette antique puisqu’elle se trouvait à coté de Camthalion tout comme Arca Menel qui a apporté les bougies. Finduilas a donc apporté comme offrande l’épée et avait comme activité de préparer le recueil des offrandes. Il ne reste donc plus que Camthalion qui n’avait pas d’activité = c’est celui qui somnolait par conséquent par ordre Activité / offrande / dans ses mains : -Camthalion : somnoler / casque / crosse -Mathalion : distribuer les plaquettes / chandelier / plume sacrée -Arca Menel : Frotter l’assiette antique / bougies bénites / Arc -Isilwen : Allumer le chandelier / assiette antique / flambeau -Finduilas : préparer le recueil des offrandes / épée / marteau d’ouverture


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Bravo Janabis grâce à toi Mathalion pourra enfin se séparer de Camthalion. Reconnaissant, notre hôte t’offrira sa protection lorsque nous serons arrivé au petit village de Farjal se situant à l’autre extrémité du domaine, au pied des autres portes. En route mes amis, laissons nous une nouvelle fois guider par Mathalion jusqu’à ce soir. Des bruits cours que vous désirez confiez la sale besogne à un membre de notre groupe. Soit, du moment que nous parvenons à nous séparer d’un poilu, faites comme bon vous semble.


Nuit 06 : Farjal (Domaine Fai et Rik)

De nouveau, il fait du bien de se laisser guider de la sorte par Mathalion. Avec un tel guide, nous n’avons à nous soucier ni des chemins à prendre ni de la traductions des parchemins. De plus l’efficacité se ressent directement car nous arrivons très vite à Farjal sous le regard ravi de ses occupants. Mathalion retrouve Arca Menel, le chef du village son ami de toujours. Nous avons deux heures d’avance et nous savons que nous allons les utiliser à bon escient pour débusquer les garous qui se cachent parmi nous. Très vite les débats reprennent mais la crainte de se tromper et d’envoyer une innocent à la mort nous pousse à désigner une personne que nous pensons digne de confiance et qui choisira pour l’occasion la victime de ce jour.

Après plusieurs suggestions et doutes, nous choisissons de confier cette pénible tâche à Enaëlle l’idiote. Nous savons tous que depuis la découverte de sa « simplicité » son choix sera peut-être celui de l’innocence. Nous prions tous pour que ce soit le cas, mais au fond de nous nous savons tous que nous avons plutôt par là choisi la facilité. Personne ne pourra nous reprocher d’avoir confié ce choix à celle qui incarne la bonté mais sa décision sera t’elle celle de la justesse ? Parfois Enaëlle semble si lointaine des débats qui ont cours et nous pourrions presque dire qu’elle semble vivre dans un autre monde tant elle ne semble pas touchée par les évènements qui se trament autour d’elle. Pourtant, comprenant qu’apparemment le groupe attends quelque chose de sa part et décryptant après un certain moment qu’elle doit désigner quelqu’un, Enaëlle le regard amusé et le visage souriant fini par pointer du doigt Lawliet. J’ai un peu peur malheureusement qu’elle ne comprend pas l’enjeu du choix et essaye de m’assurer qu’elle saisie quand même un minimum de ce qu’elle fait. Elle semble un peu vexée que je lui ré explique la situation et pour bien montrer qu’elle a compris qu’elle devait trouver un garou commence à s’exclamer avec répétition « Si, Lawliet méchant, il est méchant, c’est un méchant, Lawliet est un méchant … ». Ses paroles finissent de convaincre certains d’entre vous et je pense que plus rien ne nous permettra de rebrousser chemin dorénavant. Ainsi, les dés sont jetés, Lawliet sera éradiqué sans plus attendre de la surface de notre planète.

Cependant, la même inquiétude que la veille m’anime : je ne veux pas désacraliser les terres de se royaume si pures par un geste barbare qui pourrait nous poursuivre longtemps. Je m’empresse de retrouver Mathalion pour lui faire part une nouvelle fois de mon embêtement. De son ton rassurant, il me demande d’amener à lui notre victime et que bien vite mon inquiétude se dissipera car personne n’aura à se salir les mains. Je reviens aussitôt vous faire le compte rendu de ma discussion avec notre hôte. Les quatre gardes elfes qui veillaient à ce que Lawliet ne s’échappe pas se saisissent de lui et se dirigent vers les portes. Quelques regards interrogatifs au sein de notre groupe se rencontrent et semblent animer de cette crainte que l’intention de Mathalion n’est pas d’exécuter notre victime mais de le bannir tout simplement du royaume. Quelques aventuriers s’apprêtent d’ailleurs à s’insurger, mais je les retiens ayant une bonne intuition quant aux intentions de notre hôte.

Les gigantesques portes qui n’ont rien à envier à celles que nous avons franchies la veille, se mettent en mouvement dans un silence tout aussi impressionnant que celui dont nous avons été témoin la première fois. Le spectacle est à nouveau grandiose et ancre un peu plus dans nos mémoires l’expérience incroyable que nous vivons. Une fois complètement ouvertes, les gardes conduisent Lawliet à l’extérieur du royaume et s’empresse de revenir sur leur pas. Les portes se referment et c’est la dernière fois que nous croisons le regard effrayé de notre victime. Mathalion nous demande alors de le suivre. Nous entrons dans l’un des montant de la porte et nous commençons une longue ascension de marches. Après d’interminables minutes de montée épuisante, nous commençons à avoir un aperçue de la vraie hauteur de ces portes. Nous arrivons enfin dans un local qui surplombe avec grâce le paysage qui nous fait face et qui nous offre une vue imprenable sur l’extérieur au royaume. Malgré notre longue montée, Mathalion me confie que nous ne sommes même pas arrivé au dixième de la hauteur de la porte. Nous sommes pourtant dans un mirador digne de ce nom et l’énorme baie horizontale nous donne une vue paysagère absolument magnifique. Face à nous s’étend à perte de vue le célèbre désert « Desab » qui nous époustoufle par le dessin géométrique parfait de ses dunes, par la couleur de ce sable et l’unité qui en découle. Pourtant cette merveille visuelle d’aujourd’hui sera notre calvaire de demain sachant que la suite de notre aventure nous impose à traverser ce désert. Pour l’heure cependant, la contemplation de ce paysage gagne encore en plus-value par ce merveilleux coucher de soleil orangé qui commence en cet instant.

Pourtant notre pensée est soudainement interrompue par Lawliet qui entre dans notre champ visuel. Il avance prudemment et s’apprête à entrer dans une zone un peu bizarre. Elle constitue en fait en une transition étrange entre l’abondance végétale du royaume et le décor aride du désert. Une sorte de courte traversée dans un paysage fait de végétaux rampants, de mousses irrégulières et d’un sol fort sombre. Mathalion nous confie qu’il s’agit d’une sorte de marécage et qu’il n’est pas forcément bon de s’y promener une fois que le soleil disparaît derrière les dunes. C’est d’ailleurs ce qui se produit rapidement et malgré les derniers rayons du soleil qui s’éteignent derrière les dunes, une luminosité étrange semble émaner du sol. Cette source de lumière nous permet de continuer à observer l’avancée prudente de Lawliet dans ce marécage inquiétant. Il se retrouve bientôt au centre de la zone, eh bien que nous ne puissions distinguer son visage de là où nous sommes, nous l’imaginons fort bien craintif d’après sa démarche.

Alors que le calme et le silence donnent à ces minutes une dimension particulière, nous sommes tous attirés au même moment par les mousses qui semblent s’animer. Une énorme masse noire commence alors à se former à quelques centaines de mètres sur la droite de Lawliet qui ne la remarque pas encore. Une deuxième masse noire fait également son apparition quelques secondes plus tard, mais sur sa gauche cette fois-ci. Les deux masses dans une synchronisation parfaite se mettent en mouvement en même temps et c’est là que notre victime commence à comprendre que quelque chose se trame en voyant les mousses avancer dans sa direction. Il se décide sans réfléchir à prendre ses jambes à son cou et à courir aussi vite qu’il peut vers le désert en prenant soin de se retourner très régulièrement vers ces ombres menaçantes. Arrivées à un certain point, les masses accélèrent encore considérablement leur vitesse en se déplaçant tels deux énormes serpents qui zigzagueraient vers leur proie. On ne peut encore découvrir exactement de quoi il s’agit car ces monstres se déplacent en sous-sol en ne laissant rien filtrer de leur apparence. Très vite les deux bêtes rejoignent Lawliet qui malgré ses efforts pour battre un nouveau record de course ne pourra jamais distancer la rapidité de ses prédateurs.

Arrivés à quelques mètres de leur proie, les deux monstres émergent enfin du sous-sol de part et d’autre de lui. Les deux bêtes son en réalité d’énorme vers et nous ne parvenons pas à discerner le détail exact de ce qui fait office de gueule. Lawliet s’arrête net sans doute paralysé par la peur, il fait face au ver de droite. C’est à nouveau dans une parfaite synchronisation que les deux vers ouvrent de 180 degrés ce qui leur sert de bouche. Une sorte de puissante aspiration semblent être prodigué par les bêtes car Lawliet quitte le sol et se retrouve très rapidement complètement à l’horizontal flottant à plus de deux mètres du sol, maintenu visiblement par cette aspiration pour la moins surprenante. La puissance de cette dernière semble monter en crescendo, car nous voyons très nettement les membres de Lawliet s’étirer en direction des gueules grandes ouvertes. A ce stade, nous comprenons ce qui va arriver et nous n’avons d’ailleurs pas longtemps à attendre car le corps de Lawliet s’arrache en deux au niveau du bassin, la tête et le tronc aspiré ni une, ni deux vers la droite et le bassin et les membres inférieurs vers la gauche. Aussitôt, les énormes gueules des deux vers se referment et ils replongent dans le marécage pour disparaître en un instant dans le silence de la nuit.

Plus rien, nous nous regardons tous et nous savons au fond de nous qu’une nouvelle terrible erreur a été commise. Si Lawliet avait été un garou il aurait bien entendu entamé sa mutation face à un tel danger. Le simple fait que rien ne s’est produit est suffisant que pour démontrer que tout innocent qu’est l’idiot il n’en détient pas pour autant la vérité.

Nous redescendons de notre point d’observation, étourdi par le spectacle que nous venons de voir. Pendant la descente, Mathalion nous explique que c’est bêtes qui ne supportent pas la vue du soleil sont en réalité un système de défense naturel qui leur permet de dormir tranquillement de ce coté du royaume. Les elfes les appellent les Chaotickittie. Une fois en bas, il nous conduit dans le logement où nous nous apprêtons à passer notre dernière nuit dans ce royaume. Demain, c’est la pénible traversée du désert « Desab » qui nous attend, il est donc important de prendre un maximum de forces.

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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 09:58    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre VII: Sable à perte de vue


Jour 07.a : Domaine Fai et Rik à désert Desab

Le réveil est à nouveau paisible en ces beaux lieux. Même la rosée du matin est savamment dosée que pour donner une fraîcheur idéale à la température ambiante du domaine. Pourtant, il est une nouvelle fois temps de nous mettre en route pour plonger pleinement dans la suite de notre parcours. Le temps de quelques étirements et de refaire correctement nos paquetages, et ce sont des au revoirs très amicaux que nous avons avec nos hôtes. Nous avons au fond de nous cette envie irrémédiable de revenir ici un jour, mais cette fois-ci dépourvus de tout objectifs. Pouvoir retrouver ces terres et profiter en toute simplicité de ce petit royaume et de ses occupants sans plus penser aux tracas que nous vivons.

Après quelques regards de remerciements envers les elfes, nous nous hissons sur les selles de nos chevaux et nous avançons doucement vers les immenses portes dans l’attente de leur ouverture. C’est à cet instant que nous avons l’impression de revivre un mauvais remake de la veille, car l’une de nos montures se désespère de trouver son maître. Il s’agit cette fois-ci de Aste et il ne fait malheureusement aucun doute sur le sort qui a été réservé à notre ami. Bien que je meurs d’envie de savoir ce qui s’est réellement produit, la crainte de prendre encore un retard dangereux me contraint à lancer le départ bien malgré moi. En outre, je comprends que les garous sont plus motivés que jamais pour retrouver avant nous le croc d’or et leur laisser de l’avance serait totalement déraisonnable. Je m’assure auprès de Mathalion qu’il saura offrir un enterrement digne de ce nom à Aste si ils le retrouvent.

Une dernière fois pour cette aventure, nous apprécions la scène de l’ouverture des portes. Lentement et avec grâce, toujours en silence, nous restons contemplatif de ce spectacle technologique. Pourtant, c’est là que notre stupeur matinale va avoir lieu. Car même si notre œil commence à s’habituer à ces scènes d’horreur qui se succèdent, cette fois-ci le spectacle est vraiment insoutenable. Nous voyons Aste solidement agrippé grâce à ses deux avants-bras à l’un des anneaux de la porte. La différence de ce que nous avons pu observer la veille avec Lawliet, c’est que nous distinguons très nettement les traits de son visage qui sont marqués par la douleur intense qu’il a du ressentir. Nous ne ratons rien des détails de l’arrachement brutal qu’à du prodiguer l’un des Chaotickittie sur les jambes et le bassin de Aste. Nous pouvons même voir l’élongation du bas de son tronc et cela nous donne une idée de l’aspiration qu’à du exercer la bête au cours du drame.

Nous prenons soin d’enterrer le reste du corps avec néanmoins une certaine rapidité et nous reprenons notre route le cœur gros. Personne évidemment ne peut remarquer qu’une personne est particulièrement affectée par la mort de notre ami. Et quel ami ! Car n’est-ce pas le meilleur ami que cette personne a toujours eu ? Toujours fidèle, toujours là quand le besoin se fait ressentir et toujours à l’écoute. Pourtant, c’est dans leur différence que les deux personnages se sont toujours complétés, si l’un a toujours aspiré à devenir quelqu’un, l’autre se contentait de sa loyauté et aurait même été prêt à tout pour venger l’ami de toujours. Et dire que son meilleur ami n’était même pas au courant qu’il était là, à ses cotés, tout proche de lui. Il faut dire que sa discrétion et sa tenue empêchent à quiconque de le reconnaître pour l’instant, mais un regret profond demeure : celui de n’avoir pas été en mesure de lui faire un dernier au revoir personnel. Le pire dans cette histoire c’est que si notre aspirant héros se camoufle de la sorte c’était justement pour ne pas mettre en danger son meilleur ami qui sachant cela aurait pu prendre des risques inutiles. Pour l’heure, le personnage mystérieux prend soin de rester discret et garde en tête cette mort horrible qui lui servira certainement plus tard, peut-être même qu’il pourra puiser dans cet événement la force nécessaire de sa vengeance.

Ces quelques pensées de notre personnage inconnu s’envolent alors que nous traversons les marécages avec la crainte de voir l’un de ces horribles monstres nous sauter dessus, mais heureusement, il n’en est rien. Les dires de Mathalion s’avèrent donc exacts et cette défense naturelle n’est donc opérationnelle qu’une fois le soleil couché.

C’est ainsi que les premiers sabots s’enfoncent doucement dans le sable chaud de l’immense désert qui nous fait face. Sa traversée sera longue et il faudra nous armer de beaucoup de courage pour lutter contre la chaleur et les mouvements des chevaux qui seront beaucoup plus irréguliers. J’espère pouvoir atteindre l’oasis « Gallagher » en milieu de journée. Ce qui est sûr, c’est que ce soir nous camperons sur le sable et connaissant les nuits fraîches qui s’abattent dans ce désert, nous ferons un grand et bon feu de camp. D’ailleurs, le premier à en profiter sera la personne que nous jugerons coupable après nos débats de ce jour. Ce sera donc le retour de notre bon vieux bûcher et notre victime aura ainsi l’honneur de s’y réchauffer intensément. A ce propos, lorsque nous atteindrons l’oasis, nous devrions trouver ce qu’il faut pour nous fournir en bois et potence. Celui qui m’aidera à préparer idéalement ce bûcher sera certain de ne pas y goûter puisqu’il aura l’immunité.

Ainsi mes amis, plongeons dans le désert « Desab » et continuons notre aventure. Huuuuuuuu.



Jour 07.b : Oasis Gallagher - Immunité : le bûcher

La grande majorité de notre expédition s’est prudemment couvert la tête pour lutter contre la chaleur excessive de ce soleil ravageur. Plusieurs ont failli tomber dans les pommes et la réserve d’eau que nous avons gracieusement reçu de Mathlalion et des siens nous permet de surmonter plus efficacement cette épreuve. Il faut dire que cela fait maintenant de longues heures que nous traversons ce désert et la joie peut se lire sur nos visages quand nous distinguons enfin l’oasis « Gallagher ». Notre précieuse « étoile aux trois Nord » est donc d’une efficacité redoutable d’autant que nous commençons maintenant à parfaitement maîtriser les informations qu’elle délivre.

Aaaah ! Qu’il fait du bien de pouvoir retrouver un peu de verdure au milieu de ce sable qui bien qu’au départ nous séduisait de par sa beauté et devenu très vite un vrai calvaire à surmonter. C’est que nous en avons déjà perdu des gouttes de sueur sous ce soleil de plomb et je ne suis vraiment pas étonné de vous voir vous précipiter sous l’ombre des palmiers qui ne manquent pas dans ce petit coin de paradis perdu. L’oasis n’est pas très grande, à peine un kilomètre de diamètre, mais cela va amplement suffire pour nous protéger, profiter de ce magnifique point d’eau que nous apercevons déjà et surtout pour nous changer les idées. Et il est peu de dire que cela va calmer un peu les esprits car le nombre croissant de morts dans nos rang au pour effet d’échauder certains d’entre vous. Très vite, aujourd’hui, certains ont proposés de relancer une élection pour trouver un chef d’expédition qui sera nous mener jusqu’au croc d’or contestant par là les dernières volontés de Chamaloow.

Mais pour l’heure, place au loisir ! Il me plaît de laisser ne fusse que quelques minutes nos tracas et l’importance de la quête de coté. Je souris même en voyant certains d’entre vous plonger tête première dans l’eau pure et bleutée qui vous tend les bras pendant que d’autres se dépêche de remplir des gourdes déjà bien entamées. Notre précipitation à nous rafraîchir dès les premières lourdeur occasionnée par la chaleur montre à quel point nous sommes novice pour doser le précieux liquide et nous devrons en tirer les leçons pour la seconde partie de la traversée. Pourtant, même si je vous laisse quartier libre pour ces quelques minutes de bonheur simple, je me dois de vous rappeler que nous allons profiter de cette halte pour, comme annoncé, nous approvisionner pour le bûcher de ce soir qui aura lieu en plein cœur du désert. C’est ainsi que les plus courageux, juste après avoir repris un peu leur souffle, se munissent de haches et de scies pour constituer notre réserve de bois.

Après une bonne heure de travail nous avons empilé un beau tas de rondins ainsi que quelques troncs dont l’un fera à coup sûr office de potence. A la vue de votre travail et voyant le stock que vous êtes parvenu à faire, l’envie me prends, un peu pas superstition aussi je dois bien l’admettre, de réaliser un bûcher digne de ceux de nos ancêtres. Aussi, pour respecter les recommandations ancestrales d’un parfait façonnage de bûcher, il me faut connaître le nombre exact de bûches. Malheureusement, comme je viens de vous donner cette information en dernière minute, chacun a déjà mis en place dans son paquetage quelques rondins pour répartir l’ensemble sur la totalité de l’expédition. Il nous prendrait trop de temps de tout défaire et recompter chaque élément. Heureusement que j’ai repéré le fait suivant :

Trois d’entre vous ont réussi en un passage chacun à prendre la totalité du mont. Le premier, voulant impressionner ses camarades est parvenu à emporter la moitié du mont et cinq rondins en plus grâce à une force qui en a impressionnée plus d’un. Le deuxième et le troisième ont fait de même. Sachant qu’après leur passage, le mont a totalement disparut, combien y’avait t’il de rondins sur le mont avant le passage de nos trois amis.

De plus, toujours pour rester le plus fidèle possible à la façon d’organiser un bûcher digne de nos anciens, il nous faut une mesure précise pour la potence, de manière à ce que le feu puisse se répandre avec justesse en hauteur, temps et intensité. Pour ce faire, nous connaissons les proportions moyennes d’un loup-garou après sa transformation et la potence doit être exactement de cette hauteur. Pour cela, nous savons que la hauteur moyenne de la tête d’un loup-garou mesure 27 cm, son corps équivaut à la tête plus les jambes et ses jambes sont égales à la tête plus la moitié de son corps.

Celui qui me permettra de me dire avec exactitude le nombre de rondins que nous emportons avec nous plus la hauteur exacte d’un loup-garou moyen disposera de l’immunité ce soir.

Une fois les paquetages convenablement placés sur les chevaux avec ce qu’il faut d’eau et de rondins nous reprenons notre route. Nous avons pris le tronc qui nous semblait à l’œil le plus proche de la bonne réponse et nous le couperons ce soir aux dimensions exactes. C’est donc avec regret que nous quittons cette oasis paradisiaque pour nous enfoncer plus loin encore dans l’infini de ce désert « Desab ».


Réponse:
Spoiler:

Première énigme : 70 rondins : 40 emportés par le premier (35 +5), Il reste 30 rondins. 20 emportés par le deuxième (15+5), Il reste 10 rondins et 10 par le troisième(5+5), il reste 0 rondin. Deuxième énigme : le loup-garou mesure 216 cm. Sa tête mesure 27 cm, son corps fait 108 cm et ses jambes font 81 cm.


---

Alors que nous luttons sans relâche contre ce soleil pesant et que l’épuisement commence à se lire sur certains visages, beaucoup semble se motiver dans l’idée d’élaborer un bûcher digne de ce nom lorsque la nuit sera tombée. Finalement, c’est une cavalière qui s’approche doucement à mes cotés et qui d’un regard profond me donne avec fierté le nombre de bûches que nous avons emportées ainsi que la dimension exact de la potence. Ainsi, grâce à Caro nous pourrons retrouver ce soir dans notre manière de composer le bûcher le geste précis de nos ancêtres.



Nuit 07 : Désert Desab- Quelque part au beau milieu de celui

N’ayant pas d’objectif précis pour ce soir nous avons dans l’idée d’avancer aussi loin que nos forces peuvent nous mener. Pourtant, bien que la motivation est de mise dans la plus grande majorité de notre groupe c’est finalement la luminosité qui va nous contraindre à poser pied à sable. En effet voilà déjà un petit moment que le soleil pique du nez et il semble qu’il a trouvé en cette dune de quoi se reposer pour la nuit. A mesure de sa disparition, l’obscurité gagne du terrain et si nous ne voulons pas demeurer paralysé dans la suite de nos actions, il est plus que temps d’installer notre campement.

Pendant que certains montent les tentes, d’autres suivent mes conseils pour fabriquer ce fameux bûcher qui nous fait tant envie et qu’on aimerait tant consacrer à un loup-garou. Nous disposons au mieux les rondins de bois tout en veillant à garder le surplus pour quelques petits feux de camp d’appoints. Caro donne ses consignes pour ajuster la potence à bonne hauteur et en quelques minutes le tronc domine de sa fière allure le tas de bois que nous avons méticuleusement mis en place. Lorsque nos tâches de préparation sont achevées, le soleil est complètement englouti par les dunes et les premiers frissons commencent à parcourir nos échines. C’est donc l’heure d’allumer quelques flambeaux pour que nous puissions mener nos débats collectifs à bien dans une ambiance particulière. Drôle d’alchimie effectivement que le vide du désert qui sert de décor à la danse de nos visages animés par les flammes qui s’amusent à jouer avec nos ombres.

Très vite, les débats s’orientent d’abord sur l’élection du nouveau chef d’expédition car l’idée de choisir à nouveau démocratiquement le leader du groupe à fait son petit bonhomme de chemin au cours de la journée. C’est finalement TouDou qui l’emporte de peu devant Krysta grâce notamment à Caro qui profite une dernière fois de sa double voix. TouDou remporte donc vos suffrages et il prend immédiatement possession de la précieuse étoile aux trois Nord que Caro lui tend avec le plus grand soin presque rassurée par ce transfert de pouvoir.

Pour assumer sa nouvelle fonction à effet immédiat, notre nouveau chef d’expédition veille à ce que les débats reprennent aussi vite et sans temps mort. Ce soir il faut griller quelqu’un sur notre beau bûcher et il est à souhaiter que c’est un garou qui rôtira dans les braises. Quoiqu’il en soit, celui qui montera sur ce bûcher aura l’honneur d’être exécuté dans un rituel digne des plus grands. Très vite, les derniers comportements et propos ou devrait t’on dire absence de comportement suffisent pour désigner Lawicca comme suspecte idéale.

Falcor, Jewl et Kyera Bondissent pour attraper Lawicca et l’attacher solidement à la potence sans que cette dernière ne puisse rien faire pour se défendre. L’immobilisme de notre victime atteint, nous nous disposons en cercle autour du bûcher. Kyera tend la torche qui aura comme lourde tâche d’enflammer le tout à Zorelie qui la prends et l’enfonce profondément au milieu du tas de rondins. Lawicca hurle à qui veut bien l’entendre qu’elle est dans le camp, qu’elle a toujours fait partie intégrante de cette expédition et que si sa discrétion était un fait, c’était en réalité pour mieux vous protéger la nuit venue. Mais rapidement, les flammes se propagent à l’ensemble de l’ouvrage et des justifications de notre victime nous n’entendons bientôt plus rien. Nous guettons tous la réaction de Lawicca persuadés que nous allons vivre pareille scène que celle de Boneangles au bourg Qwuapala. Mais pourtant, il n’en ai rien, très vite les cris de Lawicca disparaissent et dans l’immense brasier celle qui fut donc une aventurière à part entière s’en ai déjà retourné à la terre.

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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 10:03    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre VIII: Rires à gogo


Jour 08.a : Désert Desab à Kaibaicque

Ce sont d’abord quelques petits grains de sable qui chatouillent nos rêves inconscients et cela se transforme rapidement en petit nuage. Si bien que le vent porteur de ces grains a finalement raison de ce sommeil dans lequel nous étions profondément plongé. Les efforts de la veille et la première partie de la traversée de ce désert a été éprouvante et gourmande en énergie. Pas étonnant dés lors que nous nous sommes tous écroulés de fatigue après notre terrible erreur d’hier au soir. Le soleil n’est pas encore réapparu, mais nous devinons cependant sa présence grâce à cette magnifique lumière rougeâtre qui colore le ciel. L’idée d’un levé fort matinal n’est pas pour me déplaire car nous pouvons espérer dés lors atteindre le village de « Kaibaicque » avant quinze heure. Si mon empressement est grand, c’est que selon le parchemin de départ, nous devrions y trouver une clef qui nous donnera accès au Croc d’or et qui par conséquent est indispensable pour le reste de notre quête.

Mais alors que nous commençons à démonter les tentes, la mise à plat de l’une d’entre elle nous laisse à nouveau présager le pire. Une grande traînée de sang s’évanouie derrière l’une des dunes qui nous servait d’écran de protection cette nuit. Nous laissons tout en plan pour suivre cette trace annonciatrice d’un drame et très vite la dune passée nous sommes témoins d’une scène qui ne laisse aucune ambiguïté sur ce qui s’est passé cette nuit. Si de notre coté, nous avons retrouvé notre bon vieux bûcher, les loups-garous eux ont retrouvés l’occasion de dévorer à l’ancienne l’un des membres de notre équipe. En effet, c’est une véritable carcasse qui nous fait face et qui est déjà dissimulée de moitié dans le sable. Pour tout dire, la seule indication sur l’identité de la personne se trouve juste à cotés de ces os fraîchement dégarnis de leur peau et de leurs tissus musculaires. Il s’agit des vêtements de Zorelie que nous reconnaissons du premier coup d’œil. Les garous ont du déguster leur proie cette nuit car ils n’en ont pas laissé une miette. Terrible nouvelle que de perdre un membre aussi jovial au sein de notre expédition, qui savait de par un sourire nous redonner du baume au cœur et qui n’hésitait pas à participer pleinement à nos débats pendant que ceux-ci se transformaient parfois en véritable casse-tête.

Nous sommes presque honteux d’offrir à notre fidèle amie une dernière demeure aussi dérisoire, mais c’est avec beaucoup d’amour que nous enterrons les restes de Zorelie. Nous finissons par réaliser une petite croix grâce à deux rondins récupérés sur laquelle nous gravons son nom. C’est ainsi que nous repartons le cœur gros alors que les premiers rayons de soleil commencent à éclaircir le sable à le réchauffer au grand dam des sabots de nos chevaux.

Une fois « Kaibaicque » atteint, je compte sur vous pour m’aider à récupérer la fameuse clef. Je serais comme vous le savez particulièrement reconnaissant envers celui qui y parviendra.



Jour 08.b : Kaibaicque - Immunité : La bonne blague

Alors que nous nous languissions de voir la fin du désert « Desab », notre calvaire s’est poursuivi jusqu’au moment où nous avons franchi cette énième dune. Sa grande particularité mis à part qu’elle semblait infranchissable au premier abord, Il faut dire que l’épuisement général a vite gagné l’ensemble de l’expédition, est que lorsque le sommet fut atteint, nous avons pu identifier pour la première fois au loin le célèbre Mont « Real » et à son pied le village de « Kaibaicque ». Notre espoir est donc revenu subitement à partir de là et le petit coup de mou que nous avons subi dans cette traversée s’est vite effacé au profit d’une motivation à toute épreuve. C’est effectivement une joie communicative qui a envahit notre groupe lorsque les derniers nous ont rejoint pour contempler la splendeur du mont. Aussi, bien que la traversée à ce stade n’était pas achevée à cause des quelques kilomètres laborieux qu’ils nous restaient à parcourir, c’est néanmoins avec le sourire que nous avons avalé le reste de la distance à accomplir.

C’est finalement à seize heure que nous franchissons les portes du village et que par la même occasion nous sortons de ce sable qui commençait doucement à dévoiler son coté pénible. Nous sommes instantanément plongé dans une situation pour la moins surprenante. Une foule qui s’étend à perte de vue est génératrice d’un fond sonore tel que nous avons du mal à nous comprendre entre nous. L’animation est phénoménale dans ce village et nous voyons se succéder au détour de chaque ruelle des troubadours, ménestrels et fous venus de tous lieux. La population venue assister aux multiples spectacles qui se déroulent à même les rues est tout aussi impressionnante. Nous apprenons assez vite qu’une fois par an, un festival est organisé pour sacrer les meilleurs artistes venants pour l’occasion de toutes les régions. Etonnant d’ailleurs que nous n’avons jamais entendu parlé de celui-ci à Thiercelieux, révélateur en somme de la distance que nous avons déjà parcourue. Le succès de ce festival est si grand que très vite le village s’est agrandi et n’a plus du village initial que la dénomination. Bien que plaisant et distrayant après la monotonie des décors que nous venons de quitter, ce brouhaha et le surnombre de personnes déambulants dans les rues ne va pas nous faciliter la tâche. Je déchiffre le parchemin et comprend que nous devrions trouver une fontaine située en plein milieu d’une prairie à proximité des abords du village. En tournant le pied de la fontaine trois fois sur la gauche puis deux fois sur la droite, une trappe devrait s’ouvrir dans le bassin de la fontaine et nous aurons alors cinq secondes pour attraper la clef.

Mais en suivant les indications de « l’étoile au trois Nord », c’est un décor tout autre que nous trouvons. En effet, l’une des grosses extensions du village s’est faite exactement à l’emplacement de la prairie. En investiguant un peu, je me rends compte que la fontaine n’a pas été démolie mais qu’un bâtiment s’est justement édifié tout autour du monument. Il s’agit de la taverne « Aube on se ketch » qui fait la part belle au festival et au dialecte local. Le problème c’est que trois gardes colossaux se trouvent à l’entrée et nous refusent l’accès. Se déroule en ce moment même le célèbre concours du meilleur conteur de blagues et seul les participants peuvent y accéder. Les gardes s’avèrent être de vraies têtes butées et ne voulant pas que tout cela se termine dans un bain de sang, je ne vois plus qu’une solution : Participer au concours et ainsi permettre à l’un d’entre nous d’atteindre la fameuse fontaine.

Je m’empresse de prendre un règlement explicatif quant aux modalités d’inscription et constate avec joies que les restrictions sont quasi inexistantes. Je pense que vous avez tous compris qu’il faudra à nouveau faire preuve de créativité et que je compte sur chacun de vous. Au plus nous aurons de participants, au plus nous avons de chances que l’un d’entre nous soit sélectionné. Que chacun s’en remette à sa plume et compose une blague qui nous donnera toutes les chances de nous inscrire. Il faut juste respecter deux conditions dans la composition de notre blague, sans quoi aucune chance de valider notre inscription face à un jury très sévères quant à ces critères : La blague doit disposer d’une chute sympa et dans la blague il y aura obligatoirement les mots villageois et loup(s)-garou(x).

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Les plus motivés m’ont fait parvenir leur blagues, Nous pouvons choisir celle que nous allons proposer au jury et attendre la prochaine phase du concours qui aura lieu ce soir pour savoir si nous avons un moyen d’atteindre la mystérieuse clef.


Blagues:
Spoiler:

Blague 01: C'est l'histoire d'un Loup-Garou qui doit croquer un villageois cette nuit. Il choisit l'ancienne du village, une vieille dame édentée... Il entre sans faire de bruit, se met en position pour la croquer... Quand tout à coup la vieille dame se réveille et lui propose une cacahouète. Le loup, un peu surpris, accepte la cacahouète, ne voulant pas être impoli. Il n'arrive pas à croquer la vieille dame, mais se promet de revenir la nuit prochaine plus discrètement. Le lendemain, re-belote, re proposition de cacahouète qui l'empêche de commencer son repas. Le sur-lendemain, au moment ou la vieille lui propose la cacahouète, il lui demande enfin : - Mais pourquoi vous me proposez toujours des cacahouètes à la fin ? - Bah, répond la petite vieille, c'est parce que j'ai acheté un paquet de M&M, et qu'après avoir sucé le chocolat, je ne sais pas quoi faire de la cacahouète, comme je n'ai plus de dents... .


Blague 02: Deux villageois Belges ont décidé d'aller chasser le loups garous dans les contrées enneigées de Kaibaicke. Ils se renseignent sur les meilleurs endroits, prennent leurs arcs et leurs fusils, vont à l'endroit qu'on leur a conseillé, laissent leurs chevaux et continuent à pieds pour s'enfoncer un peu plus dans la foret. Ils marchent pendant une heure, lorsque tout à coup ils voient un loup garou ! Une flèche en plein cœur et l'affaire est réglée. Ils l'attrapent par la queue et commencent à le tirer vers les chevaux. Mais les poils du loup garou accrochent la neige et au bout de deux heures, ils n'ont fait qu'une centaine de mètres. Passe un chasseur du coin qui leur dit: - Ah mais c'est pas comme ça qu'il faut faire!! Tirez par les pattes avants, comme ça les poils se dresseront pas et ça glissera plus facilement! Les villageois belges décident de suivre cet excellent conseil, et au bout d'un moment, l'un d'eux remarque: - Alleye alleye, c'est vrai que ça est bien plus facile comme ça. Mais alors, qu'est-ce qu'on s'éloigne des chevaux..."


Blague 03: Quel est le meilleur compliment qu'un loup-garou peut faire à une villageoise? Réponse : Spoiler: Tu es à croquer!


Blague 04: C'est l'histoire d'un gars, il avait bu. Il avait tellement bu qu'il en pouvait plus. Il n'en pouvait tellement plus qu'il n'avait pas le temps de se retenir pour aller aux toilettes. Alors, à la faveur de la nuit, il décide d'aller assouvir son besoin, ô combien naturel, vers le plus proches buisson qu'il trouva. Alors qu'il sentait le bien-être envahir son corps en même temps qu'autre chose en sortait, il entendit en face de lui : "Dis-moi simple villageois, tu n'aurais pas vu la lune ?" Le pauvre gars est bien surpris et tout aussi gêné pensez-vous, il se retourne donc et se penche pour rattraper son pantalon tombé sur ses chevilles ... avant de s'en aller finir sa vidange ailleurs. Mais c'est alors que l'inconnu, loup-garou de son état, s'écria à la vue de ce spectacle et avant de lui sauter dessus pour le dévorer : "Ooooh ! Mais la voilà !"


Blague 05: Alors c'est un Loup-garou qui va dévorer un villageois pour son goûter. Il croise 3 tigres, chaque tigre est accompagné de son petit, chaque petit a invité son copain Lion, chaque lion est accompagné de son oncle et de sa mère. Combien d'animaux vont au goûter ? Question subsidiaire : le villageois a-t-il une chance? Réponse : Spoiler: 1/ Un seul le loup-garou (qui va goûter) croise donc les autres animaux qui vont dans l'autre sens. 2/ Evidement que le villageois à une chance, si lui aussi a croisé les tigres et les lions ça fait longtemps qu'il est parti se planquer!!!



Nuit 08 : Kaibaicque - au pied du Mont « Real »

Les personnes chargées des inscriptions étaient pliées en quatre lorsque nous avons inscrit Sissi avec sa fameuse blague et nous avons tous eu un soupir de soulagement en constatant qu’elle était la dernière des participants à obtenir son droit d’accès. Le dernier spectacle de la journée va en effet commencer d’ici quelques minutes et il est important de donner en quatrième vitesse les consignes pour qu’elle puisse se procurer la clef sans encombre. Ne pouvant rentrer avec elle, mes directives sont précises. L’objectif est de filer directement vers la fontaine et de la manipuler sans erreurs. Je lui rappelle une dernière fois à quel point sa marge d’action est minime et que la moindre bourde pourrait nous être fatale dans notre course au croc.

A l’intérieur de la taverne, Sissi un peu anxieuse attend le moment propice pour s’approcher discrètement du monument alors que les artistes se succèdent sur scène. Ce moment survient grâce à l’un des conteurs qui pour son effet à demandé au public de fermer les yeux. Elle arrive discrètement à approcher de la fontaine et après l’avoir observé avec attention s’applique à effectuer les manipulations avec précision. Sans mauvaises surprises, un mécanisme se met en marche et la clef apparaît au fond de l’eau exactement comme cela était prévu. Juste après une petit sursaut de stress et de satisfaction, Sissi plonge rapidement sa main et se saisi in extremis de la clef. En effet, une seconde de plus et la petite trappe se refermait sur la clef nous obligeant alors à attendre le lendemain que le mécanisme se débloque.

Ravi d’être parvenu à remplir son objectif, Sissi s’oriente vers la porte de sortie quant le présentateur de la soirée l’appelle sur scène. Contraint sous l’insistance de présenter sa blague, elle s’élance :

« C'est l'histoire d'un Loup-Garou qui doit croquer un villageois cette nuit. Il choisit l'ancienne du village, une vieille dame édentée... Il entre sans faire de bruit, se met en position pour la croquer... Quand tout à coup la vieille dame se réveille et lui propose une cacahouète. Le loup, un peu surpris, accepte la cacahouète, ne voulant pas être impoli. Il n'arrive pas à croquer la vieille dame, mais se promet de revenir la nuit prochaine plus discrètement. Le lendemain, re-belote, re proposition de cacahouète qui l'empêche de commencer son repas. Le sur-lendemain, au moment ou la vieille lui propose la cacahouète, il lui demande enfin : - Mais pourquoi vous me proposez toujours des cacahouètes à la fin ?
- Bah, répond la petite vieille, c'est parce que j'ai acheté un paquet de M&M, et qu'après avoir sucé le chocolat, je ne sais pas quoi faire de la cacahouète, comme je n'ai plus de dents... . ».

Le silence se fait. Visiblement personne ne comprend la blague. Puis tout d’un coup un homme au rire puissant du nom de Jonasou s’esclaffe si bien que son rire résonne dans toute l’assistance. Visiblement très communicatif, le rire se propage à l’ensemble de l’assemblée, si bien que les personnes faisant office du jury semblent ravit par la performance de notre aventurière. Elle remporte aussitôt le trophée du meilleur conteur de blagues sans que l’on sache vraiment en finalité pour qu’elle raison.

C’est néanmoins avec fierté qu’elle ressort de la taverne la clef en main tout en nous racontant ses exploits. Je m’empresse de ranger soigneusement la clef et fait part à Sissi que pendant le spectacle les débats se sont tous dirigés vers Ysengrain à cause de son mutisme flagrant au cours de cette aventure. Néanmoins la mémoire de nos multiples bourdes lors des précédents bûchers à donné naissance à une hésitation et un malaise si bien que nous nous interrogeons sur la possibilité de gracier celle sur qui tous les regards se posent.

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Ayant suffisamment profité de ce festival et de son animation permanente, c’est à l’abri des regards indiscrets, histoire de ne pas trop nous faire remarquer, que nous prenons congé de la foule. Ysengrain semble confiante et reste fidèle à son mutisme alors que nous tentons de la taquiner sur son potentiel sort à venir. Rien n’y fait, elle ne semble même pas vouloir s’échapper et nous suit sereinement vers la périphérie du village. Nous décidons d’établir notre campement juste au pied du Mont « Real » sur une prairie fort agréable avec en arrière-plan sonore le brouhaha incessant du village.

Le débat peut reprendre de plus belle avec comme seule ligne directrice le fait de laisser ou non la vie sauve à Ysengrain. Son comportement de plus en plus suspect commence à agacer l’entièreté du campement et suffissent probablement lors du vote à obtenir une majorité écrasante à son encontre.

Pendant que Caro et Kyera prenne soin de surveiller Ysengrain dans ses agissements des fois que l’envie subite de lever le camp se manifesterait, tout le monde s’active à préparer le bûcher avec le restant de rondins. C’est au moment où nous nous approchons d’Ysengrain pour la conduire sur le bûcher que les évènements vont se corser. D’un seul bon de plus de deux mètres Ysengrain arrive à hauteur des deux aventurières et dans un succession de mouvements tout aussi impressionnants les projettent avec force à plus de dix mètres chacune. Elle commence alors à prendre la fuite en manifestant clairement son envie de s’échapper vers le mont. Une dizaine d’aventuriers se jettent alors sur elle pour l’immobiliser. C’est à ce moment précis qu’Ysengrain entame sa mutation. Plus grand, plus fort, plus vicieux que les deux premiers garous que nous avons éradiqués de notre groupe le lycanthrope qui nous fait face est aussi impressionnant que terrifiant. Malgré une force démesurée, vous parvenez à conserver l’avantage sur notre ennemi. C’est alors que nous assistons à une scène inhabituelle. Une petite boule de lumière mauve prends naissance dans sa patte droite et semble aller en croissant. Nous parvenons toujours à la maintenir Ysengrain en place, mais nous craignions tous qu’elle nous prépare un mauvais tour. La boule accélère alors sa croissance, si bien qu’elle finit par tous vous englober. Cette dernière semble se charger en électricité et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire des éclairs fussent de toute part et finissent pas tous vous électrocuter ce qui a pour effet de vous clouer au sol avec en prime une solide migraine.

Ysengrain reprends alors sa course folle vers le mont quand Kyera et Caro qui se sont remisent de leur vol plané se saississent de flambeau que nous avions préalablement allumés et les projettent sur notre victime. Les lancés sont parfaits et très vite les poils d’Ysengrain s’enflamment. C’est une véritable torche lycantropienne qui continue sa course vers le mont mais qui finit par trébucher à plusieurs reprises. Les forces d’Ysengrain semblent la quitter et pendant que certains se remettent de la décharge électrique passée de part en part de leur corps, d’autres se remettent déjà à la poursuite du poilu.

Les bizarreries se succèdent quand nous pouvons observer très nettement les flammes s’éteindrent avant de se raviver plus fortes encore. Il est évident que nous avons face à nous un loup-garou qui dispose de pouvoirs puissants, très puissants. Cependant, ils ne nous faut plus attendre longtemps pour constater qu’ils ne seront pas suffisants pour la sauver. Epuisée, Ysengrain s’écroule laissant cette fois-ci le feu la consumer lentement. La note finale de se mélange surréaliste sera apportée par la victime elle même : dans un dernier élan de dignité, elle abrégera ses souffrances en opérant son ultime transformation. Le corps du loup-garou semble s’évaporer pour ne devenir plus qu’une épaisse fumée noire se dissipant dans le ciel. Ysengrain n’est plus.

Il faut attendre plus d’une longue minute avant que l’un d’entre vous se libère de l’emprise des images qui viennent de se produirent devant nos yeux. Ce sera le premier à pousser une énorme cri de joie qui sera rapidement suivie par beaucoup d’autres. Est-ce qu’avec cette mort nous avons enfin mis fin à la menace lycanthrope qui pèse sur notre expédition ? une question qui trouvera très vite réponse dans les jours à venir.

L’heure est à la fête et c’est une nouvelle fois quartier libre pour ceux qui veulent s’imprégner encore un peu du festival. Les autres vont s’en doute rejoindre leur tente pour récupérer des forces qui nous seront bien nécessaire pour la suite de notre quête.

Bonne nuit à tous.

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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 10:07    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre IX: Un vieil ami


Jour 09.a : Kaibaicque à Tachembreuh via Byai

La rosée de la prairie nous procure un doux frisson et nous sort par la même occasion du sommeil profond dans lequel nous étions plongé. Au réveil nous entendons encore les derniers irréductibles fêtards lutter comme ils peuvent contre la fatigue et l’alcool. Il est amusant d’ailleurs de voir que notre groupe s’est agrandi de quelques poivrots qui ont fini leur course au beau milieu de notre campement la bouteille encore à la main. L’un d’eux attire mon attention car il s’est affalé sur l’une des malles du campement. Celle-là même que j’ai fait passer pour le précieux contenant sécurisé de notre clef fraîchement trouvée. En m’approchant pour dégager la malle de cet encombrant inconnu, je me vois contraint de constater que ce soit disant poivrot n'est pas si étranger que ça. La carrure, la chevelure et bien que son visage demeure plus ou moins intact je reconnais immédiatement San. Pourtant, il ne nous faut pas longtemps en la poussant un peu pour constater avec horreur que son corps et ses membres sont manquants de moitié et que sur les parties restantes, d’innombrables traces de crocs et de griffes nous rappellent une fois encore que les loups-garous sévissent au sein même de notre groupe.

La disposition de la scène permet de reconstituer facilement ce qui s’est produit. Les loups-garous voulaient clairement voler la clef et San a protégé héroïquement la malle en recouvrant cette dernière de son corps. Les loups-garous n’ont pas hésité à s’acharner sur notre pauvre amie en réduisant son effort en l’espace de quelques minutes. Finalement, le coffre a été ouvert et il n’y avait bien évidemment pas la vraie clef à l’intérieur. Car loin de moi l’idée d’exposer inconsciemment nos précieux objets à l’ennemi. Il y avait par contre un mécanisme qui devait en principe agripper le poignet du lycanthrope qui s'y serait risqué, mais il semble que nos poilus sont bien plus malins que ce pauvre petit piège un peu sommaire. Il est dommage de nous voir diminué de l’un de nos membres pour un geste héroïque qui s’avère en finalité totalement inutile. Soyons néanmoins respectueux par le fait qu’elle voulait payer de sa vie le succès de notre quête.

Nos gestes deviennent à présent habituels et nous conduisent à enterrer les restes de celle qui a partagée notre aventure jusqu’ici. Après un hommage et des pensées profondes, nous partons sans tarder en faisant dos au village de « Kaibaicque » ainsi qu’au mont « Real ». Le prochain objectif est la traversée des marais « SeBas ». Nous devrions y retrouver une personne acquise à notre cause qui nous servira de guide dans cette traversée et ainsi atteindre en début d’après-midi le Bourg « Byai ». Nous devrons cependant encore le convaincre de nous confier la pyramide « D’osis » dont la garde a été confiée à la famille Dallas depuis des générations déjà. Cette précieuse pyramide nous est à nouveau indispensable au même titre que la clef de la fontaine pour trouver le croc d’or. Il n’est donc pas concevable de partir sans elle et ma reconnaissance sera payante pour celui qui pourra convaincre notre contact de me confier le précieux bien.



Jour 09.b : Marais Sebas - Immunité : « Le Cwacmaurtel »

Les Marais « Sebas » en apparence ne sont pas forcément déplaisants lorsque nous nous en approchons. Nous pourrions presque leur attribuer un certain charme avec ce mystère qui semble émaner naturellement de ces lieux. C’est à cet endroit que nous voyons Korben pour la première fois. Il nous attend comme convenu à l’entrée du chemin qui traverse les marais. C’est d’ailleurs lui qui va nous guider à travers ceux-ci et qui nous évitera de tomber dans les pièges naturels qu’ils renferment. Avant de pénétrer en ces lieux brumeux, Korben nous donne les quelques consignes de départ que nous écoutons attentivement. En gros, les eaux basses qui recouvrent quasiment l’entièreté de la zone ne sont pas à prendre à la légère. Elles cachent en effet de petites espèces animales qui peuvent causer de grands dommages et la flore qui à certains endroits semble proposer de beaux buissons fruitiers abrite en réalité une véritable usine à fruits empoissonnés. Il ne s’agit donc pas de faire écart aux sentiers qui ont été réalisés pour atteindre une fois les marais passés, le Bourg « Byai ». C’est fort de ces recommandations que notre expédition s’enfonce dans les marais avec une prudence accrue par la mise en garde de Korben. Le silence de notre groupe témoigne de l’influence qu’à ce lieu sur nos esprits et chacun semble s’imprégner de l’ambiance si particulière…

Après deux heures, nous voyons se profiler à quelques trots à peine la fin de ces marais et nous sommes tous satisfait que cette traversée se soit faite sans encombres. Je laisse d’ailleurs échapper un petit soupir de soulagement car nous pouvons enfin relâcher cette concentration pesante nécessaire aux surprises qui pouvaient survenir. Bien mal m’en pris de dissiper de la sorte mon attention, alors que je me retourne pour donner la consigne de passer au galop, je suis témoin d’une scène en cours qui est pour la moins saugrenue. La monture de Korben dévie du sentier de quelques mètres, si bien qu’elle vient s’écraser sur une grosse masse végétale qui l’empêche heureusement de tomber. Il ne semble pas déstabilisé par le fait, mais il est pour le moins curieux que notre guide expérimenté semble avoir été sous le coup d’un égarement, lui qui est censé nous montrer l’exemple. C’est donc sans inquiétude que je sors en premier du marais et attends que notre équipe se regroupe.

Korben est le dernier à nous rejoindre et il ne semble pas au mieux de sa forme. Il me donne l’impression de vouloir me confier quelque chose et son regard traduit une inquiétude qui n’annonce rien de bon. Je m’approche au plus vite de lui et il parvient à me murmurer quelques phrases entre deux respirations saccadées. J’arrive tout juste à comprendre que son écart n’était pas une faute d’inattention mais que l’un d’entre nous l’a poussé intentionnellement et violemment contre l’arbuste sans que Korben ne puisse l’identifier. Il m’explique toujours aussi péniblement que cette masse végétale aux allures inoffensives et aux formes particulières est pourtant très dangereuse. C’est là qu’il me montre son bras qui à subit une profonde éraflure ayant pour cause l’une des épines saillantes du buisson. Alors qu’il s’apprête à me confier ce qu’il faut faire, Korben est soudainement pris d’un mutisme total qui l’empêche de me donner la suite des consignes.

Très vite, son état s’empire à vue d’œil. Trouble de la vue, nausée et fièvre mais surtout ces boutons tentaculaires ne permettent aucun doute sur le mal qui commence à le ronger. L’arbuste en question est un « Cwacmaurtel » et l’éraflure, si elle n’est pas très vite éradiquée par un antidote, peut mener rapidement à la mort. Si je parviens facilement à déceler le mal, c’est qu’en préparant cette expédition, j’ai bien étudié les dangers que l’on pouvait rencontrer à travers les lieux que nous rencontrons. L’arbuste en question, est l’une des espèces les plus dangereuses qui ne se trouve que dans les marais « Sebas ». Heureusement, j’ai également pris connaissances des ingrédients nécessaires à l’antidote: Il faut avec une précision extrême 30 décilitres de Rhum, ensuite il faut 10 décilitres de Blafgon et enfin 80 décilitres d’eau pure. Mais il ne faut pas traîner car si Korben meurt il emportera avec lui le secret de la pyramide « D’osis » ainsi que son emplacement exact.

Par chance, nous ne sommes qu’à quelques minutes à peine de la porte ouest du Bourg « Byai », ce qui nous permet d’atteindre en un temps record notre lieu de passage. Les symptômes visuels impressionnent par leur rapidité d’expansion et c’est bientôt tout le corps de Korben qui semble disparaître sous ces affreux boutons. Ces pupilles commencent à se dilater à outrance et nous indique clairement qu’il ne lui reste que quelques minutes avant de passer à trépas. Il ne faut donc plus perdre une seconde. Nous passons de ruelles en ruelles et il nous ait très vite indiqué l’emplacement du seul négociant en liqueur présent dans le village. La petite échoppe est très rapidement atteinte et c’est avec grand bonheur que nous pouvons constater que les trois ingrédients sont en stock. Le problème, c’est que le vieux marchand ne dispose que de deux mesures : l’une de 500 centilitres et l’autre de 300 centilitres. Comment allez-vous procéder pour administrer à Korben les quantités de chaque liquide sachant qu’elles doivent être rigoureusement précises au risque de l’achever instantanément. Inutile de préciser qu’en le sauvant ce dernier sera convaincu de nous confier la pyramide et que celui qui parviendra à lui administrer avec justesse les bonnes quantités disposera de ma protection.


Réponse:
Spoiler:

Pour les 30 décilitres de Rhum nous avons la mesure qui correspond. L’énigme se concentre essentiellement sur les 10 décilitres de Blafgon. Il faut procéder de la sorte : remplir la mesure de 30 décilitres et la vider dans la mesure de 50 décilitres. Ensuite, remplir une nouvelle fois la mesure de 30 décilitres et la vider une nouvelle fois dans la mesure de 50 décilitres jusqu’à ce que cette dernière soit pleine. Il reste donc dans la mesure de 30 décilitres les 10 décilitres de Blafgon à administrer. Pour les 80 décilitres je ne vous ferais pas l’insulte de dire qu’il faut additionner 30 à 50


---

Avec une assurance et une certitude déconcertante Falcor parvient à jongler avec les deux mesures pour administrer à Korben les trois liquides dans l’ordre et avec précision. Korben après quelques instants semblent reprendre vie mais reste néanmoins très faible, de plus n’oublions pas qu’il vient de s’ingurgiter plus d’un litre en moins de temps qu’il faut pour le dire. Pour être honnête, il lui faudra plusieurs jours pour récupérer et il est donc primordial de le laisser seul dans le noir pour qu’il puisse récupérer ses forces. Pendant que notre troupe en apparence soulagée évacue la boutique, Falcor et moi aidons le vieux marchand à installer Korben dans l’arrière boutique pour qu’il puisse y faire sa convalescence ces prochains jours. Une fois allongé, Korben essaye de murmurer quelques mots et je m’empresse de tendre l’oreille vu les difficultés qu’il a de s’exprimer.

Il semble puiser dans ses maigres forces et ses yeux m’indiquent que ce qu’il veut me dévoiler est d’une importance capitale. « Merci …. Vous m’av…..auvé… a..vie... voici…la….yramid…osis.. » sur ces mots il sort de la sacoche qui est solidement attaché à sa ceinture le magnifique objet qui de fait se trouve être une magnifique pyramide étincelante digne des plus beaux bijoux. « il f.aut …assembl… les… tro…. élém…. la… cl… doit.. êtr… ada…é… au.. re…an…le seul…en.. arri.é. a… i..e de ..a…en.. a .. on .. a.ors …le …am .. ma…é…iq.. ou…ra….. » « le am .. agné..que .. é.. le .. in…iè.. é…..ent dé…i .. ur… le .. ar…min ».

Sur ces mots Korben s’évanouit en gardant secret la mystérieuse signification de sa phrase. Nous n’avons évidemment pas le temps d’attendre que ce dernier se réveille à nouveau et nous laissons là notre ami se rétablir. Néanmoins, les quelques bribes que j’ai décryptées additionnés au parchemin me permettent de comprendre en partie le fonctionnement de la pyramide qui doit être couplé avec la mesure de lalucou. Visiblement, une fois ces deux éléments réunis il nous faudra encore en réunir trois autres. Il semble d’ailleurs que l’étoile aux trois nord pourrait en faire partie et qu’une fois complet le système nous permettra d’accéder au lieu qui abrite le croc d’or.

Quoiqu’il en soit, merci à Falcor, elle parvient grâce à ses connaissances à obtenir ma protection. Nous reprenons à présent notre route pour quitter ce Bourg « Byai ». Notre prochaine halte sera le ranch « Tachembreuh » où mon vieil ami Piaulo nous attend dans le plus grand secret. Nous y passerons la nuit, mais pour ça il nous faudra galoper avec insistance et sans halte.



Nuit 09 : Le ranch Tachembreuh

Cela faisait des années que je ne l’avais pas vu et pourtant quand je l’aperçu sous le portique qui marquait le début de son territoire je l’ai reconnu de suite. Il n’avait pas changé le vieux bougre. Si seulement sa sœur Denise savait qu’il était encore vivant elle ne vivrait pas avec ses souvenirs qui la hante. En effet, c’est délibérément qu’il a choisit de disparaître pour consacrer sa vie entière à la protection du croc d’or et son histoire. Sans lui d’ailleurs, cette quête n’aurait jamais vu le jour car les prémices et les premiers renseignements indispensables à la préparation de celle-ci sont entièrement de son fait. Il m’a tout fait parvenir une fois qu’il a appris que les loups-garous étaient sur le point de le trouver. De la confirmation de la légende à la façon de trouver le parchemin sur la plaine aux rochers tout vient de lui. D’ailleurs, pour être franc, tout à commencé en ce qui le concerne lorsqu’il à lui-même trouver le parchemin sur le mont de « la lune coupée » alors qu’il était à peine adolescent. Sans prévenir sa sœur, la vieille Denise qui depuis met en garde les enfants de ne pas s’aventurer sur la plaine il s’est volatilisé pour faire du croc d’or l’objet de sa vie. Depuis toutes ces années et sans l’étoile aux trois Nord, il s’est mit à collecter tous les renseignements indispensables à la situation exacte du précieux objet. Il a su localiser plus ou moins l’endroit dans la région de Sion sur l’île de « l’attente ». Mais, il n’a jamais pu déterminer avec exactitude où le croc se trouvait faute d’avoir trouvé la clef et la pyramide. Lacunes que nous avons comblées au cours de notre aventure !

Après ces accolades et les présentations faites de l’équipe il nous ramène en plein cœur de son grand domaine qui abritent de multiples élevages. Arrivée à son ranch, tout est préparé pour nous réapprovisionner comme il se doit et un bâtiment complet n’attends plus que nous pour passer la nuit. Sachant que nous venions jusqu’à lui, Piaulo n’a pu s’empêcher de préparer un bûcher comme au bon vieux temps dans l’espoir de voir un garou griller ce soir. Il nous a préparé quelques bancs pour achever nos débats du jour, et c’est avec plaisir mais néanmoins sérieux que je l’invite à participer à notre conseil. Très vite le vote a lieu d’ailleurs et c’est Sissi qui est désigné pour profiter du bûcher de notre hôte.

TouDou, Caro et Krysta l’installe solidement dessus pendant que Kyera, Falcor et Xinome mettent le feu à ce dernier. Sissi, le regard fixe vers l’horizon n'a aucune réaction, pas un mot, un murmure ni même un soupir. Elle adopte très vite l’attitude d’un vieux sage qui connaît son sort et qui l’accepte sans rechigner. Même lorsque les flammes commencent à lécher ses vêtement avant des les enflammer nous n’entendons aucun râle, aucun gémissement, aucune plainte. La seule réaction est ce léger rictus qui anime ses lèvres et ce petit grognement lorsque son visage se transforme enfin en museau. De longs poils gris apparaissent rapidement, ce qui nous procure un long soupir de soulagement. Il est évident que nous venons de mettre la main sur un loup-garou et qu’il s’agit là d’un lycanthrope d’expérience de par son vécu et de par son âge avancé. Sissi disparaîtra complètement dans les flammes sous les cris de joie de l’ami Piaulo qui n’aura plus assisté à pareille scène depuis des lustres déjà.

Nous sommes tous ravis de l’issu de ce débat et sauts et manifestations de joies viennent très vite enjouer notre expédition. C’est sous cette belle tâche accomplie que nous gagnons notre bâtiment pour reprendre les forces nécessaires à la poursuite de notre aventure avec en tête l’idée d’avoir éradiqué la menace poilue.

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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 10:11    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre X: Sur le port de Kepik, y'a des marins qui ...


Jour 10.a: Ranch à Kepik

C’est en toute simplicité que nous nous réveillons aujourd’hui au chant du coq. Très rapidement nous nous retrouvons dehors pour manger notre petit déjeuner pendant que d’autres préparent leurs affaires et leurs montures sous le regard curieux des chevaux sauvages de Piaulo qui se demandent pourquoi leurs semblables sont si calmes. Notre hôte de la nuit a pris soin de mettre dans un enclos séparé toutes nos montures orphelines de leur maître et qui nous ont quittés au fur et à mesure. Il s’est assuré que tout puisse tourner sans lui pendant un petit moment et il prends soin de fermer tous les bâtiments de son ranch. Je comprends à cet instant que Piaulo ne louperait la fin de l’aventure pour rien au monde et il nous le confirme en équipant son meilleur cheval d’un arsenal qui à cet instant devrait faire froid dans le dos si des garous se cachent encore parmi nous. Il a en effet une belle collection qui réunie se trouve être le parfait attirail pour leur rendre la vie dure. L’heure du départ a sonnée et c’est le cœur serré que j’appréhende la venue de tout le monde, persuadé qu’un aventurier sera absent probablement victime de nos ennemis . Pourtant vous regagnez tous vos montures les uns après les autres et personne ne vient à manquer à l’appel. Quelle joie ! Est-ce que cette fois enfin, nous nous serions débarrassé du dernier garou restant en envoyant Sissi sur le magnifique bûcher de Piaulo ? Une interrogation que l’on pourra sans doute rapidement confirmer avec la suite de notre aventure car ces vicieux poilus ne louperont certainement pas les prochaines occasions qui se présenteront à eux.

C’est donc avec l’insouciance d’avoir réussi en partie notre quête que nous reprenons le chemin au galop. Ce n’est pas le moment de traîner ni nous retourner en arrière car nous approchons à grand pas du croc d’or. En début d’après-midi nous devrions atteindre le port « Kepik » en plein cœur de la région d’oucquetsaiça. D’après les parchemins nous devrions entamer l’une de nos dernières étapes : une traversée à travers l’océan pour aboutir semble t’il en plein milieu de celui-ci. Une bizarrerie que je n’ai pas encore su résoudre malgré un effort acharné de traductions et de recoupements d’informations. Je sais d’or est déjà que nous approchons de notre but et qu’il est question d’une île qui n’apparaît sur aucune carte. Nous en serons certainement plus une fois à Kepik où il faudra que je redouble de concentration pour résoudre les prochaines énigmes. Heureusement que notre ami Piaulo nous accompagne car il nous sera très certainement d’une grande aide.



our 10.b: Port Kepik - Immunité - l’équipement du bateau

Quand nous arrivons au port « Kepik » l’ambiance est très particulière et le lieu regorge de tavernes en tout genre où les marins s’empressent d’entrer et sortir dans des états pas toujours très convenables. Par moment nous pouvons voir des marins qui chantent les rêvent qui les hantent pendant que d’autres dorment comme des oriflammes le long des berges mortes. Il y en a qui nous montre des dents à croquer la fortune et à décroiser la lune c’est vous dire ! (oups je m’égare …).

Nous repérons un hôtel plus ou moins convenable où nous pourrons passer la nuit et nous nous empressons d’y déposer nos affaires. La traduction des parchemins ne m’a pas encore permis de connaître notre destination, mais j’ai cependant la certitude qu’il faut prendre le large, les allusions à une traversée sont trop nombreuses que pour être farfelues. En somme, il me reste à découvrir comment nous seront guidé avec « l’étoile aux trois Nord » et comment décrypter les derniers mystères qui entourent cette fameuse expédition marine. Pendant quelques instants, je m’enferme avec Piaulo dans la salle de réception de l’hôtel pour mettre en commun nos connaissances sur le sujet et tenter d’aller plus en avant dans notre recherche.

Après une heure de réflexion, nous parvenons déjà à comprendre qu’il faut absolument maintenir une vitesse constante pour atteindre l’objectif et maintenir le cap en toute circonstance. Aussi bien que le quatorzième parchemin de la lune coupée soit essentiellement consacré aux éléments que nous devons rassembler, certains termes très techniques qui plus est dans le jargon des marins, nous empêche de comprendre clairement ce dont nous avons besoin. Nous revenons vers vous pour vous faire part de nos doutes et nos difficultés à traduire certains passages et le désarroi commence à me gagner par l’incapacité de chacun de vous à nous aider.

C’est à ce moment qu’un borgne très stéréotypé accoudé au bar de l’hôtel intervient. Il écoutait notre conversation d’une oreille indiscrète et clame haut et fort qu’il peut nous aider à trouver ce dont on a besoin. Il se retourne vers nous et nous ne pouvons quasi rien décerner de son visage. Un large bandeau noir, façon pirate, recouvre l’entièreté de son crâne et la moitié de son visage là où visiblement un œil lui manque. Une longue cape totalement noire également vient parachever cette impression mystérieuse que l’on peur retirer de ce personnage et lorsque ce dernier s’avance vers nous il est aisé de constater à quel point ce dernier peine à marcher. Il arrive néanmoins à notre table après quelques boitements et quelques rictus autour de la bouche pour manifester sa douleur.

Il s’invite par-dessus mon épaule à consulter le parchemin et je le laisse naturellement analyser le dialecte en ayant la profonde conviction que cette personne semble savoir de quoi elle parle. Après quelques instants voici ce qu’il nous dit :

« Je peux vous aider dans cette traversée et je peux même vous mettre mon trois-mâts à disposition. Cependant il me manque quelques éléments qui sont indispensable pour mettre le large car figurez-vous que hmmm.... je viens à peine d’acquérir mon fier bateau à un vieux marin de passage qui part à la retraite. Et disons que je m'apprétais justement à partir à l'aventure alors si c'est pour une noble cause, vous pensez bien ! Aussi voici la liste de ce qu’il me faut :
01- Il me faudrait une vingtaine de ces gros tissus en grosses tresses qui me serviront à protéger des frottements du bateau en cas de besoin
02- Etant donné que celle du bateau est complètement cassée, ramenez moi cette fameuse pièce que nous devons relier au safran grâce au système de câbles.
03- Il me faudrait également la totalité du matériel qui sert de soutien au canon lorsque celui-ci est mis en batterie. Je ne pense pas que qu’on fera usage du canon, mais sait-on jamais hihi.
04- Bon, l’autre vieux chnoc l’a perdu allez savoir où, mais le fait est que le bateau n’en a plus et comme c’est indispensable. Lorsque vous la trouverez, elle sera bien entendu munie de deux bras sur l’une des extrémités et d’un jas sur l’autre.
05- Vous devriez absolument me ramener cet instrument de navigation qui n’est autre qu’un disque gradué. Ça me pemettra de mesurer la hauteur des astres. C’est peu fiable mais ça me servira de complément à la boussole.
06- Alors oui, pour le p’tit délire il nous faudrait un signe distinctif qui servira d’ornement de poupe, on y notera le nom du navire et on l’accompagnera d’un signe distinctif représentant notre mission sous forme de logo
07- hmmm, bon c’était une bonne occaz, donc il me faut retrouver cette pièce de bois garnie de cabillots où sont tournées les manœuvres : drisses, hale-bas, cargues et autres.
08 - Il nous faut absolument cet instrument qui sert à mémoriser les caps et les vitesses. On pourra également l’utiliser comme rapporteur.
09 – Il faudrait aussi que vous vous occupiez à refaire ma plate-forme rectangulaire et arrondie sur l’avant. Elle sera bien entendu placée à la jonction de deux mâts superposés. On y accrochera les haubans des mâts supérieures. C’est bien du grand que je vous parle !
10 - Enfin, il me faudrait ces blocs de bois durs percés de trois ou quatre trous. Ils portent une engoujure sur son pourtour. On pourra l’utiliser en couple pour former un palan destiné à rider les haubans.»

D’un coup je ne sais pas si je préfère mes parchemins aux jargon de cet homme mystérieux mais il faut saisir cette aubaine qui nous tombe du ciel. Il me semble impératif de profiter de ce bateau ainsi que de cet homme qui semble en savoir beaucoup. J’imagine que vous avez compris que le premier qui ramènera auprès de l’homme en noir les bons éléments disposera de ma protection. De plus vous avez tous remarqué que l’expédition se renforce d’une nouvelle recrue en la personne de l’homme en noir. Sachant qu’il est parvenu à lire le dialecte, j’imagine qu’il en sait bien plus que ce qu’il ne veut bien dire, mais quoiqu’il en soit, il est important de lui réserver un accueil en conséquence.

Notre quartier général pour cet après-midi est l’hôtel, vous pouvez continuer vos débats ici où partir à la recherches des éléments dont nous avons besoin.


Réponse:
Spoiler:

01. Baderne ou paillet, 02. Barre à roue, 03. affût, 04. Ancre, 05. Astolabe nautique ou Quadrant, 06. Ecusson 07. râtelier, 08. Le Renard de Navigation, 09. Hune, 10. cap de mouton


---

Félicitation à Jewl qui parvient grâce à l’homme en noir à réunir le noms des éléments qu’il nous faut pour prendre le large. Pour nous remercier notre nouveau mystérieux inconnu nous propos de faire le tour du propriétaire du bateau. Il est vraiment étonnant de voir avec quel difficulté notre ami se déplace. Chaque pas semble douloureux et à la lumière du jour son visage et son cou sont parsemés de multiples blessures. Cet homme là à du connaître des situations pour les moins sauvages. Nous le suivons donc au pas jusqu’au quai ou le fier navire attends sagement de se lancer toute voile dehors vers l’horizon. Les pièces manquantes sont déjà sur le pont ou en place. Des menuisiers sont même déjà occupés de retaper la grande Hune. Nous avons donc à présent toute la fin d’après-midi et le début de soirée pour réunir ces éléments. N’oubliez pas de poursuivre les débats car ce soir il est important d’envoyer à trépas un loup-garou. Ce soir nous logerons à l’hôtel et demain nous embarquerons pour voguer en direction du croc d’or.



Nuit 10 : Port Kepik

Grâce au travail de chacun d’entre vous les éléments nécessaires qui avaient été rassemblés sur le pont ont été mis à leur place respective. Durant toute la fin d’après midi les débats sont repartis de plus belle conscient que l’enjeu final est de plus en plus proche. Notre expédition s’est divisée en plusieurs groupes de deux trois personnes que ce soit sur le navire, les quais ou encore dans l’une des salles de l’hôtel. Les méfiances, les accusations et le suppositions sont bel et bien reparties avec force après le petit flottement de ces derniers jours malgré la joie que nous avons eue d’éradiquer plusieurs méchants et non des moindres. L’homme en noir dans son coin prend plaisir à analyser les débats de chacun, du moins de son œil restant et manifeste une envie non retenue de participer pleinement à cette aventure jusqu’à glisser à l’oreille de l’un ou l’autre ses propres ressentis.

Pourtant cet bel et bien dans la salle de l’hôtel que l’on se retrouve en ce début de soirée autour d’une longue table basse en chêne magnifiquement garni de fruits, viandes et boissons gracieusement offerts par notre ami Piaulo. Les débats reprennent avec des arguments qui fussent de toute part, chacun voulant défendre ses convictions.

C’est finalement vers Rose-Marie que penche les accusations et c’est de justesse que la majorité décide d’en finir avec elle. Krysta et Narcisse se saisisse d’elle pendant que Kyera et Xinome prennent chacune un flacon de ce poisson préparé par Piaulo. Il oblige Rose-Marie à boire le liquide mortel pendant que cette dernière supplie l’assemblée de l’épargner. Ses yeux semblent apeurés et finissent par se revulser complètement vers l’arrière pour laisser place à des pupilles blanches. Rose n’a pas souffert et elle s’écroule sur le plancher mal cloué de l’hôtel dès que Narcisse et Krysta la relâche. Aucune trace de mutation ou de signe de lycanthropie.

Nous restons un instant stoïque à attendre naïvement que quelque chose se passe, mais il ne se passe rien, désespérément rien. Nous nous dévisageons tous, persuadé d’avoir fait là une erreur. La méfiance reprend de plus belle au sein de notre groupe et vous montez tous rejoindre vos chambres en silence pendant que nous nous occupons Piaulo et moi d’enterrer le corps de Rose-Marie dans la cour de l’hôtel avec l’accord du propriétaire. Il se chargera de fleurir la tombe en mémoire de l’expédition que nous représentons.

Essayez de passer une bonne nuit, demain nos pieds ne toucherons plus la terre pendant un petit moment. L’homme en noir de son coté quitte, en boitant toujours aussi péniblement, l’hôtel pour passer la nuit sur son bateau. Il nous attends à la première heure demain pour lever l’ancre fraîchement installée.

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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 10:16    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre XI: Larguer les amarres


Jour 11.a : Port Kepik à mer Guaize

Pendant toute la nuit, Piaulo et moi avons analysé, décrypté, regroupé la plupart des informations. Il ne nous fallut pas moins que ça pour enfin comprendre comment nous allions parvenir à découvrir la direction à prendre et surtout la destination de notre prochaine étape. En plaçant devant un miroir certaines informations, en superposant certains plans et avec un peu de jus de citron nous avons découvert un plan de montage dans lequel tous les éléments découverts trouvent leur place dans un habile montage. Ainsi, selon des gestes très précis et après un véritable casse-tête chinois, nous avons réussi à réunir entre elles la pyramide d’osis, la mesure de lalucou, qui nous a servi sur la plaine aux rochers, et bien sûr la fameuse « étoile aux trois Nord ». En réunissant ainsi toutes les pièces l’étoile nous indique enfin et clairement la dernière orientation à prendre. De plus, le nom de notre destination finale qui jusque là était inconnue est enfin révélée : il s’agit de l’île « de l’attente » à Sion célèbre pour revenir dans l’un de ces nombreux récits que l’on aime à raconter. Voilà donc en finalité deux légendes radicalement différentes qui cachent une seule et même vérité. Car si la légende du croc d’or se transmet de contes en contes depuis la nuit des temps, il en est de même pour cette île qui jusque là était soit disant chimérique.

Excité par ces découvertes et totalement dévoué à résoudre nos dernières énigmes Piaulo et moi n’avons même pas vu que la lune avait déjà fait place au soleil et que les premiers d’entre vous nous rejoignent déjà dans la salle de l’hôtel. Ma nuit blanche a donc été très fructueuse en renseignements et je vous en fais profiter immédiatement. Le temps de se mettre rapidement quelques brioches dans le ventre et tout le monde se rejoint peu à peu devant l’accueil de l’hôtel. L’appréhension de voir l’un d’entre vous manquant à l’appel remplace un instant l’excitation d’être si proche du but, mais heureusement mon inquiétude sera vaine. En effet, c’est machinalement que l’une de nos premières préoccupations est de nous compter et nous recompter. Aujourd’hui encore plusieurs se livrent à ce rituel et c’est avec bonheur de constater que comme la veille tout le monde répond présent à l’appel. La certitude d’avoir éradiqué la menace lycanthrope commence à germer au sein de l’expédition, mais nous savons que notre traversée mais surtout l’arrivée sur l’île risque d’apporter son lot de surprises, voire même d’embuscades. Ce n’est donc pas avec le sentiment d’avoir déjà résolu notre quête que nous nous mettons en marche vers les quais mais une réelle joie se fait néanmoins ressentir au sein du groupe.

En chemin, nous nous arrêtons au manège où nous avons laissé nos chevaux la veille. Nous allons laisser nos fidèles montures ici pour continuer notre route sur le navire de l’homme en noir. Certains tiennent donc à prodiguer de dernières caresses et quelques petites phrases à leur fidèle destrier en guise d’au revoir. Après ces quelques accolades, nous rejoignons sur les quais le trois mât à fière allure ainsi que son propriétaire qui nous attends avec impatience. Nous montons rapidement sur le pont sous les saluts de l’homme en noir qui manifeste par là sa reconnaissance de pouvoir participer à notre aventure. Un sourire qui laisse découvrir de nouvelles cicatrices se dessine sur son visage et c’est tout enjoué qu’il indique à certains les actions à accomplir pour partir. Pendant ce temps, je me dirige vers l’avant du bateau où j’installe le montage des trois éléments sur un petit poteau en bois qui prolonge la barre. A présent, il ne nous reste plus qu’à suivre le cap vers Sion fort des dernières connaissances que nous avons emmagasinées cette dernière nuit. Le mot « attente » que nous avions décrypté ne correspondait donc pas au temps mais au lieu ! Ce mystère m’aura donné du fil à retordre et je suis d’autant plus satisfait d’avoir levé le voile sur cette intrigue. Il reste à présent à découvrir à quoi sert ce petit rectangle évidé apparu à la suite de la réunification de tous les éléments sur le montage que j’ai réalisé avec Piaulo.

L’ancre est levée, le bateau quitte lentement le port vers la mer Gaize. Ce jour, c’est presque au repos que nous pourrons mener les débats puisque outre les tâches nécessaires à la bonne navigation de notre navire c’est au rythme des vagues que nous nous laisserons bercer.



Jour 11.b : Mer Gaize – Immunité : L'observateur le plus fin

Ce changement brutal de rythme dans notre périple à raison de la plupart d’entre nous. Privés de notre galop quotidien, beaucoup se laissent envahir par le sommeil et s’endorment profondément dans de multiples rêvasseries. Les nombreuses images de notre quête menée jusque là défilent doucement dans nos songes. Quelques-uns d’entre vous comprennent même que dans cette aventure chaque détail à son importance est pourrait être une pièce maîtresse dans ce puzzle gigantesque qui nous ramène inexorablement jusqu’au croc d’or. Vous profitez donc de ce petit moment de quiétude pour vous remémorer les enseignements que vous pouvez tirer de notre parcours au milieu duquel se sont mêlés joies, drames et surprises. Il est d’ailleurs évident que celui qui a le plus finement observé chaque lieu, événement et personnage que nous avons croisés jusque là, part avec un acquis supérieur aux autres. Aujourd’hui, cette vigilance et le fait de s’y replonger vont très certainement vous aider à approcher le but que nous convoitons tous.

En attendant, c’est sous les voiles gonflées que nous poursuivons les débats orientés ce jour sur la possibilité que des loups-garous se cachent encore parmi nous malgré l’absence de mort ces deux dernières nuits. Les arguments des uns et des autres sont suffisamment forts que pour songer à éliminer cette fois-ci encore une personne de notre expédition qui pourrait fort bien cacher ses poils. Je sais qu’il faut beaucoup de courage pour mener à bien cette mission que nous nous sommes tous donnée, est là est le prix de notre engagement. Ne prenez donc pas à la légère nos prochains débats car l’issu pourrait en dépendre.

---
Spoiler:

Immunité : Le premier qui répond à ces petites questions remportera l’immunité.
01. Quel est le nom de la mesure trouvé chez un marchand de Thiercelieux et qui nous a servi sur la plaine au rocher ?
02. Le chêne qui boude se trouve dans quelle forêt ?
03. Le nom de notre hôte du domaine de Fai et Rik ?
04. Quel est le prénom du frère de la vielle Denise ?
05. A l’entrée du désert Desab quel sont les bêtes terrifiantes qui s’apparentent à des vers ?
06. Pour guérir le Cwacmaurtel il faut de l’eau pure, du Rhum et …. ?
07. Dans quel quartier de Losang avant nous passé la nuit ?
08. La plaine aux rocher se trouve sur un mont dénommé comment ?
09. Quel est le nom de la rivière que nous avons du traverser avant d’arriver à Qwuapala ?
10. Kaibaicque se trouve au pied du mont ?
11. Qu’est-ce que le Bouwang ?
12. La hauteur moyenne d’un loup-garou après mutation ?
13. Quel est le nom de famille de Korben. C’est au sein de cette dernière que la pyramide d’Osis se transmet depuis des générations ?
14. Où se situe le croc d’or ?
15. Arca Menel est le chef de quel village ?

Réponse:
01. La mesure de Lalucou 02. La forêt de Laisieuxjeaun 03. Mathalion Elendil 04. Piaulo 05. Chaotickittie 06. Blafgon 07. Quartier Eles 08. La lune coupée 09. La rivière Kwaipourp 10. Le Mont Real 11. Une sorte de cornemuse 12. 216 cm 13. Famille Dallas 14. L'île de l'attente à Sion (région d'Oucquetsaiça) 15. Farjal


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Chaque détails, chaque moment vécu, chaque découverte dans cette aventure compte et Kyera l’a bien compris. Son attention ne s’est jamais dissipée un seul instant et c’est cette conscience de l’importance à donner aux évènements qui lui permettra de sauver sa peau ce jour. Convaincue que les diverses attaques sont loin d’être achevées, sa connaissance parfaite de la situation lui permet de ne pas être inquiétée lors du prochain conseil ni même de la prochaine nuit par une éventuelle attaque des loups-garous.

Pendant ce temps, les débats se poursuivent alors que l’horizon reste figé sur le même décor depuis le départ : de l’eau à perte de vue. Nous maintenons toujours le cap et se mélange de sensation entre un but final qui s’approche, la conscience que des loups-garous ont certainement encore plus d’un tour dans leur sac et cette incapacité à s’enfuir si un drame survient donne une ambiance des plus particulières. Une tension, une inquiétude et une certaine excitation sont très palpables en ce moment.



Nuit 11 : En pleine mer Guaize

Très vite, pour lutter contre l’ennui, la peur et pour certain le mal de mer, nous nous sommes regroupés en cercle sur le pont du bateau pour continuer ensemble les débats. A force d’avoir vécu plusieurs évènements exceptionnels au cours de cette aventure et cédant un peu à la paranoïa d’attirer de mauvais esprits sur notre traversée, ceux qui n’ont pas respecté les mots interdits sont mis à l’écart du vote. C’est ainsi que Janabis et Narcisse privés de voix se sentent d’un coup à la merci de la gente féminine. Le pouvoir de décision est donc limité ce jour à quelques aventuriers seulement mais l’importance n’en est pas moins grande car ce jour vous arriverez peut-être à prouver qu’effectivement des loups-garous sont encore infiltrés dans votre groupe.

Finalement, c’est sur le comportement de Jewl ces derniers jours qui tous les débats vont se tourner. De nombreux aventuriers se rallient à cet avis et finalement c'est une écrasante majorité qui n'arrive plus à s'enlever de la tête que sous ces airs de gentille fille se cache un cruel loup-garou. Enaëlle propose de faire un bûcher sur le pont sous le regard effaré des aventuriers et si l'instant n'était pas tragique nous pourrions presque trouver là notre moment de détente. N’en reste pas moins qu’il faut trouver comment s’assurer du bien fondé de vos suspicions. L’homme en noir va chercher lui même un harpon bien rangé sur le pont de son trois mât qui ce soir va se transformer en instrument de mort. Il passe l’arme à Krysta qui s’avance d’un pas décidé vers Jewl. Hystérique, celle que nous considérons à présent comme ennemie, tente de s’échapper mais elle est retenue par Faclor et Xinome. Krysta donne le harpon à Toudou qui lève l’arme vers le ciel pour mieux l’abattre sur la frêle Jewl. C’est à ce moment que notre accusée pousse un cri strident qui déroute notre chef d’expédition. Elle en profite pour se débattre, se faufiler et s’échapper. Sachant que plus aucunes issues n’est possible, elle se jette par dessus bord. Toute le monde se précipite au bord du bateau pour découvrir ce qui va se passer. Il s’avère que cette partie de la mer Guaize est infectée de requins. Jewl dont la cheville a été écorchée au moment du saut à très vite fait d’attirer ces prédateurs des mers. Ces derniers ne traînent pas pour se jetter sur elle toutes dents dehors. Ils la font disparaître en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et en quelques secondes, Jewl n’est plus. Aucune trace de mutation n’a eu lieu durant cette lutte preuve est-il utile de le préciser qu’elle n’était pas loup-garou.

Cette nuit, il va être difficile pour vous de vous endormir après cette terrible erreur. Plusieurs commencent même à nourrir la certitude qu’en fait l’expédition est belle et bien totalement dépourvue de loups-garous depuis deux jours à présent.

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MessagePosté le: 12 Nov 2007, 10:18    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre XII: Les éléments se déchaînent


Jour 12.a: De mer Guaize à mer Vaiye

Je pensais que beaucoup d’entre nous n’auraient pas fermé l’œil de la nuit sachant que peu ont le pied marin et que certain semblait sur le point de recracher jusqu'à leurs boyaux tant la pâleur qui s’affichait sur leur visage manifestait à quel point le malaise était grand.

Il semble cependant que ça ne soit pas le cas et qu’une fois encore ce soit la fatigue qui a remportée le match contre le balancement continu des vagues. Il faut dire que pour l’instant, la mer a été très clémente avec nous et bien que la houle des vagues nous donne parfois du fil à retordre dans nos déplacements sur le pont il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre tant les conditions ont été idéales jusqu’à présent. Cependant, à tout instant la tendance pourrait s’inverser si l’on en croit le ciel annonciateur qui s’assombrit peu à peu au dessus de nous.

Cette levée des yeux au ciel est de courte durée car Piaulo nous a gâté pour le petit déjeuner avec un immense plateau de fruit et des brioches de toutes formes et compositions. Il a été aidé de l’homme en noir pour faire ça convenablement et c’est un vrai instant de bonheur qui s’offre à nous. D’ailleurs, une bonne moitié d’entre vous est déjà présent sur le pont pour se remplir la panse de ces gâteries présentes en quantité. Les autres par contre sont encore en train de profiter de leur fin de nuit et je me garderais bien de les priver de ce droit après l’épuisement des derniers jours. Cependant, ma soif de savoir si des garous sont encore infiltrés dans notre expédition me pousse à vérifier par le hublot de chaque cabine la présence de tout le monde. C’est ainsi que mon espérance d’avoir éradiqué les derniers poilus avec Sissi sera de courte durée. En effet, lorsque j’arrive à la cabine de Falcor le hublot est recouvert de sang si bien que ma visibilité à l’intérieur est néante. Sans attendre, j’ouvre la porte pour confirmer sans aucun doute possible que les lycanthropes sont bels et bien encore parmi nous. Visiblement les poilus ont eu du fil à retordre avec elle si l’on en crois les multiples griffes sur les draps et les boiseries ornementales de la cabine. J’avais déjà entendu dire que Falcor était doté d’une grande expérience dans le combat des loups-garous et il semble si l’on en croit les touffes de poils et les traces de sangs de couleurs différentes que bien mal en pris au poilu d’avoir voulu prendre notre aventurière par surprise.

Par contre, si il est confirmé qu’une lutte sans pitié à eu lieu ici, c’est l’issu du combat qui demeure inconnue pour l’instant. Quelques tâches de sang très facile à suivre m’emmène tout droit vers la cale du bateau. J’ai un peu de mal à ouvrir la porte et après quelques coups d’épaules celle-ci cède enfin. Je descend rapidement l’escalier mais je me vois contraint de rebrousser chemin car le lieu est plongée dans une pénombre totale. J’accoure sur le pont demander à l’homme en noir si il dispose d’une ou deux lanternes. Ce dernier satisfait rapidement mon attente et je m’en retourne aussi vite vers la cale du bateau. Piaulo lisant sur mon visage le tracas qui m’anime me suit à toute allure. Je dévale à nouveau l’escalier aidé cette fois-ci par la lumière fournie par la lanterne et ma première constatation est de voir que la lutte s’est apparemment poursuivie ici. Des griffes et du sang se retrouvent à nouveau un peu partout. Piaulo, qui me suivait à tâtons glisse sur quelque chose et s’ensuit un prodigieux vol plané qui se termine sur son arrière train. Je l’aide à se relever et c’est à cet instant précis que ma lanterne passe au dessus du visage de Falcor. L’obstacle de Piaulo n’était autre que la marre de sang de notre pauvre amie et c’est à ses cotés qu’il se retrouve assit pleins d’effrois dans le regard. Apparemment, les garous après leur lutte interminable ont laissé Falcor sans la dévorer mais ont pris soin de marquer de son sang le message suivant « Abandonnez votre quête pendant qu’il en est encore temps ».

Nous remontons plus énervés que jamais vous conter les derniers instants héroïques de Falcor. L’intimidation du message aura exactement l’effet inverse de celui escompté par les poilus. Nous sommes plus déterminés que jamais à les débusquer de notre groupe et malgré ce drame nous savons tous que nous approchons du but et que les intérêts de chacun n’ont jamais été aussi proches. La moindre situation est prétexte à épier son voisin, à scruter leurs faits et gestes et à tenter de déceler les indices qui pourraient révéler les réelles intentions de l’un ou l’autre. Pendant que la méfiance collective s’ancre un peu plus encore au sein du groupe, j’essaye de m’atteler aux cotés de Piaulo à découvrir comment l’on pourrait introduire la clef de la fontaine au cœur de l’assemblage des trois éléments. Il y a bien ce rectangle évidé qui nous nargue fièrement par l’évidence de son rôle, mais rien n’y fait, la forme de la clef ne correspond pas du tout à celle du vide.

Je m’en retourne donc vers vous, celui qui trouvera comment utiliser la clef sera la dernière personne à disposer de ma protection sur cette aventure. Pour ce faire, je pense m’adresser à celui que je considère comme étant le plus fort à résoudre les énigmes au regard de ce qui a déjà été accompli. J’annoncerais son nom en mi-journée et il n’aura donc aucune inquiétude à se faire pour ce conseil, la prochaine nuit de même que le prochain conseil.

En attendant de nous replonger dans ce casse-tête nous maintenons le cap donné par l’étoile aux trois Nord en direction des gros nuages noirs qui commencent à se dresser face à nous. La traversée risquent de prendre d’ici quelques minutes un tout autre tournant.



Jour 12.b: Mer Vaiye - Immunité : Le plus méritant

Voilà déjà deux heures que nous sommes entrés dans cet immense orage et depuis les vagues ne cessent de s’amplifier pour atteindre des hauteurs des plus impressionnantes. Le phénomène ne semble pas s’arrêter en si bon chemin et je crains le pire pour la suite de l’aventure. Je ne compte même plus ceux d’entre-vous qui ont l’œil qui s’égare et qui s’accroche à ce qu’ils peuvent pour rester figer en priant que tout cela s’arrête. C’est à ce moment que le tonnerre claque de plus belle, les éléments se déchaînent et nous entrons dans un véritable concert de vacarmes, de vent et d’eau venant de toute part. Le bateau suit le mouvement des vagues et varie brutalement de hauteur faisant parfois des bonds cumulant à plus de cinquante mètres. Malgré tout, il faut tenir bon et poursuivre notre quête maintenant que nous touchons au but. J’ai solidement fixé le montage aux trois nord sur le bateau et je me concentre toujours sur ce rectangle évidé qui reste toujours aussi désespérément sans solutions. C’est alors que Janabis à qui j’ai confié le soin d’étudier la clef revient tant bien que mal à mes cotés par pas de vingt centimètres en se hissant grâce à une corde jusqu’à moi. Grâce au texte que je lui ai traduit il est parvenu à déclencher un mécanisme au sein même de la clef qui a transformé l’embout de celle-ci en un rectangle qui semble parfaitement se glisser dans le vide du montage des trois éléments. Aussitôt pensé, aussitôt introduit. Comme de juste, la forme coïncide parfaitement, mais une fois à l’intérieur plus aucun mouvement ne semble réalisable. Un nouvel élément semble bloquer le mécanisme et il est évident qu’il nous faut encore quelque chose. L’un des parchemins semblent expliquer qu’il faut actionner la clef à un moment bien précis et qu’en dehors de cet instant, le montage resterait inefficace. Il ne nous reste donc plus qu’à attendre mais comme annoncé Janabis mérite amplement nos félicitations pour l’implication qu’il a donnée à cette aventure jusqu’à résoudre l’énigme de la clef.

Pour l’heure, difficile de maintenir le cap dans ces conditions, mais plus déterminé que jamais nous luttons contre la nature en furie et poursuivons cette traversée à travers la mer déchaînée qui donne un caractère des plus périlleux à la fin de notre aventure. Nous avons besoin des bras de chacun pour au moins atteindre ensemble la nuit qui semble si lointaine dans ces conditions. Pourtant, il faut continuer à débattre car ce soir nous devons impérativement éliminer un garou pour empêcher de les introduire sur l’île. Les conditions exceptionnelles nous empêchent évidemment de mener un débat dans des conditions normales. Nous ne pouvons nous rassembler et les échanges se font à gorges déployées à qui veut bien l’entendre.


Nuit 12 : En pleine mer – Situation exacte inconnue

Durant toute l’après-midi, la tempête n’a cessée de s’amplifier pour nous porter à chaque instant à ce qui semblait être le point de rupture final. Mais à chaque fois la coque du bateau sortait miraculeusement indemne des murs d’eau qui s’abattaient sur elle. L’un de nos mâts a eu moins de chance et a cédé sous la pression d’une énorme vague. La crainte de nous voir définitivement engloutis nous a tenaillée à chaque instant et chacun s’est encordé solidement à ce qu’il pouvait. Les bribes circulaient ici et là et les nom de Xinome, Janabis, Narcisse circulèrent à maintes reprises et se perdaient dans le chao qui nous englobait. Les mots semblaient incompréhensibles mais suffirent pour éveiller notre attention sur des aventuriers qui ne faisait pour l’instant pas de vagues.

La tempête s’est calmée d’un coup et nous sommes passée en l’espace d’une seconde des trombes d’eau au calme plat. En nous retournant pourtant, nous apercevons encore nettement les éclairs fusants de part et d’autre ainsi que la fureur de certaines vagues. C’est comme si nous étions passés d’une zone à l’autre à vraie dire. Comme si cette tempête était là en permanence et que la traversée que nous venons d’accomplir était en réalité le franchissement d’une frontière naturelle. D’ailleurs pour être franc, nous n’avons aucune idée de l’endroit exact où nous sommes et la luminosité filtrée par ces nuages noirs, toujours omniprésents autour du bateau, couplé au son du tonnerre qui gronde inlassablement au loin, et dont nous nous éloignons toujours un peu plus, confère un caractère surnaturel à l’ambiance qui règne sur le navire. Bizarre également qu’avec ce passage au calme plat les nuages noirs ne se dissipent pas. Au contraire ces derniers s’intensifient et très rapidement notre visibilité se limite à une vingtaine de mètres aux alentours du bateau. Difficile dans ces conditions de poursuivre notre navigation mais nous avons confiances aux indications du montage et nous décidons de maintenir le rythme établi.

Sur le pont, cette obligation à être sur le qui-vive à tout instant et les bribes de conversations durant la furie de la tempête ou des langues se son déliées génère un énervement très palpable au sein de notre groupe. C’est presque agaçés que nous reprenons nos débats avec cette furieuse envie de dénicher une fois pour toute les garous qui se cachent encore chez nous. Mais alors que nous allions passer au vote, Enaëlle, visiblement encore plus secouée que d’accoutumé après notre traversée périlleuse, s’insinue au milieu de notre cercle et se met à danser par grands gestes déployés en riant à grands éclats. Nous essayons de gentiment lui intimer l’idée de nous laisser tranquille et qu’elle devrait pour le bien se trouver une nouvelle activité. Riant de plus belle, Enaëlle entre deux fous rire « D’accord mes enfants, maman va préparer la soupe » et alors qu’elle s’éloigne du groupe nous l’entendons nous crier : « OOoooh un joli champ de coquelicots ! Ce sera parfait pour ma soupe » et quelques secondes plus tard un grand « plouuuuuuuuuuffffff ». Redoutant ce qui s’est passé nous nous précipitons tous vers l’endroit du pont où nous l’avons entendu pour la dernière fois. Comme de juste nous voyons Enaëlle dans l’eau en train de barboter et en riant de plus belle « Vous avez vu toutes ces fleurs, c’est beau non ? ». Je m’empresse de lui jeter une corde pour qu’elle la saisisse, mais Enaëlle ne semble que très peu intéressée par l’aide que nous voulons lui apporter. « Soyez sage » nous dit-elle en s’éloignant peu à peu du bateau. Très vite, Enaëlle disparaît dans la pénombre des nuages. Nous entendons au loin son rire qui s’éteint. Ensuite, un petit « chauffez déjà l’eau, je reviens très vite », puis plus rien. Le silence. Connaissant ses chances de survie dans cette eau glaciale, c’est le cœur peiné par cette disparition et la perte inévitable d’une âme pure que nous sommes contraint d’abandonner les débats du jour. Comment pourrions nous juger en toute impartialité après cet évènement.

Chacun rejoint sa cabine marqué par le visage d’Enaëlle qui s’enfonce dans le noir en essayant de se rassurer par le fait qu’en finalité elle n’avait pas véritablement conscience de ce qui lui arrivait. Pendant ce temps le bateau poursuit encore et encore sa route à travers les gros nuages noirs. Chacun plonge dans un profond sommeil et des ronflements ne tardent pas à se faire entendre dans cette sombre nuit, tout sens confondus.

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MessagePosté le: 15 Nov 2007, 23:04    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre XIII: Serez-vous résister à l'île de l'attente à Sion ?


Jour 13: l’île de l’attente à Sion - la plage

A l’aube de ce jour treize, le profond sommeil de chacun est perturbé par un énorme bruit sourd « Schlonmmmmmouph ». Le bateau s’arrête net, comme si il avait percuté quelque chose de plein fouet. Je comprends tout de suite l’anormalité de la situation étant donné que nous sommes censé être en plein milieu de l’océan et que la terre la plus proche doit être à des milles et des milles d’ici. Je me précipite hors de ma cabine et je rejoint la plupart d’entre vous dans le petit couloir qui distribue les chambres. La même question nous taraude tous :qu’est-ce que nous avons bien pu percuter pour être ainsi immobilisé de la sorte et aussi instantanément. La précipitation vers l’escalier qui nous conduit vers le pont ne se fait pas attendre et dès que pointons le nez à l’extérieur, nous sommes immédiatement aveuglés par un soleil radieux qui commence à émerger à l’horizon. Nos yeux s’étaient habitués à ces nuages noirs que nous avons visiblement franchis durant la nuit et il nous faut quelques secondes pour nous remettre de cet éblouissement. Nos pupilles dilatées comme il se doit, une magnifique île verdoyante et sableuse nous fait face à quelques centaines de mètres du bateau.

Il ne fait aucun doute que nous avons enfin trouvé l’île « de l’attente » , le fameux endroit qui cache le croc d’or. Mais bon sang, pourquoi sommes nous à l’arrêt alors que rien pourtant ne semble faire obstacle au bateau. Les deux mâts restants mettent fièrement en valeur des voiles gonflées à bloc et nous devrions par conséquent filer à toute allure vers le lieu tant convoité. Au lieu de ça, le bateau semble à chaque fois avancer de deux, trois mètres puis est aussitôt repoussé vers l’arrière. C’est comme si nous étions repoussés par une force mystérieuse et invisible et rien ne semble indiquer comment franchir cette barrière issue d’une technologie inconnue de tous. Qu’il est frustrant d’être si prêt de notre but et de ne pouvoir l’atteindre. Je m’avance vers l’avant du bateau décidé à tâter cette force et effectivement celle-ci bien qu’immatériel est relativement physique car en tendant le bras j’ai presque l’impression de toucher une matière molle qui me repousse dès que je tente d’aller plus en avant.

Alors que je commence à peine à faire fonctionner mes cellules grises sur ce problème non prévu, Piaulo terriblement agité nous interpelle en nous demandant de nous rendre sur l’arrière du bateau. A son allure et son inquiétude je comprends que nous allons être témoin du résultat d’un nouveau drame. Et de juste, en arrivant sur la poupe du bateau une nouvelle vision d’horreur vient se rajouter à la longue liste de celles que nous avons déjà eue au cours de cette aventure. Une aventurière dont les jambes ont été entièrement dévorées, les bras tendues, ligotés à la rambarde du bateau nous présente son dos dénudé qui se cambre jusqu’au sol. Une fois encore, de multiples griffes laissées par des garous déchaînés forment un dessin particulier sur le dos et constituent presque une réponse au tatouage que notre amie a sur le bas du dos et qui représente un croissant de lune sur lequel s’assied un personnage.

Nous ne tardons pas à reconnaître Krysta grâce à sa chevelure et finalement son visage resté intact lorsque l’on s’agenouille pour le voir. La victime des poilus est ligotée au niveau des poignets et visiblement les loupiots ont dégustés les doigts de notre amie puisqu’ils sont tous manquants si on ne tient pas compte de celui qu’ils ont utilisé pour écrire leur message sur le bois du pont : « Fuyez tant qu’il est encore temps ».

Nous prenons soin de détacher délicatement Kyrsta et maintenant que nous sommes tous réunis sur la poupe, nous lui rendons un dernier hommage avant de la confier à la mer, certains par une pensée émue prouve à quelle point finalement elle était l’amie de tous même si de son vivant elle fut l’objet de nombreuses brouilles entre personnes. Une fois la tristesse et la ra rage supportables nous essayons de nous replonger tant bien que mal sur le problème qui nous anime. Je décide de m’entourer de Piaulo et de Janabis pour comprendre ce qui nous bloque. Il apparaît assez vite que nous sommes coincés par une espèce de champ électromagnétique qui recouvre l’entièreté de l’île. Nous pouvons même ressentir l’effet de répulsion provoquée par celui-ci lorsqu’on s’avance assez loin sur l’avant du bateau comme ce fut le cas tout à l’heure avec mon bras.

Légèrement dépité je me décide à me changer les esprits en vérifiant que le montage et l’étoile aux trois Nord n’aient pas trop subi les effets de la tempête. Quelle stupéfaction de voir que cette dernière tourne sur elle-même à une vitesse effrénée comme pour affirmer que nous somme bel et bien arrivé à destination. Une lumière semble émaner du rectangle évidé et je me décide d’insérer une nouvelle fois la clef après l’avoir réadapté à la forme adéquate, fidèle à la démonstration de Janabis qui nous a bluffé la veille en trouvant la solution.

Pourtant à l’inverse du jour précédent, c’est non seulement sans aucune difficulté que la clef parvient à actionner le mécanisme du montage mais très vite la lumière blanche vire vers l’orange. Cela à un écho instantané sur le champ électromagnétique qui commence à luire de mille reflets. Un bruit mécanique fait principalement de claquements et semblant venir de toute part résonne longuement tout autour de nous. La voile se met à gonfler à nouveau et le bateau poursuit à nouveau sa route vers l’île. Nous ne mettons pas longtemps à comprendre que les quatre éléments que nous avons trouvés ne servaient en définitive qu’à ouvrir ce cinquième élément qu’est le champ électromagnétique. Korben Dallas le savait probablement et c’est sans doute ça qu’il a voulu nous confier avant de s’évanouir.

Aussitôt la ceinture de protection franchie que le champ électromagnétique se remet en place derrière nous. Il ne faut plus que quelques minutes pour que le bateau rejoigne la plage et s’immobilise dans le sable fin de l’île. L’échelle est jetée par-dessus bord et nous nous précipitons tous pour fouler la terre ferme que nous pensions il y a peu ne plus jamais revoir.

Maintenant que nous sommes sur place, il faut que je fasse coïncider les parchemins aux dispositions de l’île ainsi qu’à l’étoile aux trois Nord pour découvrir par où nous allons entamer notre exploration des lieux. L’objectif étant bien entendu de filer directement vers l’emplacement exact du croc d’or. L’occasion est propice pour vous regrouper sur ce sable paradisiaque et mener pour une fois tranquillement les débats. Car si nous touchons au but, il reste impératif d’éliminer les garous restants, plus hargneux que jamais.



Nuit 13 : L’île de l’attente - traversée nocturne du bois

Plusieurs heures d’isolement sont nécessaires pour que je parvienne enfin à décrypter les dernières données qui devraient nous conduire vers l’objet de toutes les convoitises: le tracé à prendre, par où commencer et les premières indications des lieux que nous allons traverser sur cette île finissent par apparaître clairement sur les parchemins. Evidemment, ce qui nous attends au cours de notre marche reste la grande inconnue en ce qui concerne la suite de notre aventure. Est-ce qu’elle se passera sans encombres, sans pièges et surtout parviendront nous à débusquer les derniers garous qui se cachent parmi nous ? Autant de questions qui trouveront à présent très vite une réponse.

J’arrive d’un pas décidé vers vous et visiblement les discussions n’auront pas été très longues cette après-midi car le bûcher est déjà monté en plein milieu de la petite plage. Vous avez profité de notre pause pour abattre quelques-uns des arbres qui se trouvent à l’orée du bois qui jouxte la plage. Avec le concours du reste des aventuriers vous avez rapidement transformés ces troncs en bûches et potence.

Visiblement les discussions ont aussi été très rapides, car il ne me faut pas attendre plus de quelques secondes avant que Xinome me fasse un récapitulatif de vos débats pour en venir à m’expliquer que la personne toute désignée pour la potence est Narcisse. Aussitôt dit, Caro, Kyera, l’homme en noir et TouDou se saisissent comme cela a été plusieurs fois le cas durant cette aventure du coupable présumé. Narcisse est solidement attaché sur le tronc et le feu est tout aussi rapidement allumé. Notre victime supplie tant qu’il peut, il proclame son innocence, jure qu’il est là pour l’intérêt de l’expédition et que notre erreur risque de coûter cher pour la suite de l’aventure.

Nous n’osons plus bouger, souhaitant plus que tout que ce qui s’est produit lorsque nous avons débusqué les précédents loups-garous se reproduisent ici. Caro, Janabis, Kyera, l’homme en noir, TouDou, Xinome, Piaulo et moi scrutons tous la moindre réaction de Narcisse en essayant de soutenir son regard. Nous guettons ce qui pourrait nous confirmer son appartenance aux lycanthropes, mais à nouveau, il ne se passe rien. La mort de Narcisse ne se traduit que par cris, supplications et … silence. Il semble que nous nous sommes trompés une nouvelle fois dans nos suspicions et le dépit devient particulièrement amer.

Le plus terrifiant dans tout ça, c’est que nous n’avons pas énormément de temps pour méditer sur cette dernière exécution. Il est impératif que nous poursuivions notre route durant la nuit. Sachant que parmi nous les loups-garous se cachent toujours, ils pourraient être en possession d’éléments qui les conduisent directement au croc d’or. Je ne veux pas prendre le risque qu’ils nous devancent pendant que nous dormons à poing fermé. Chaque membre de notre petite équipe se muni du strict minimum pour traverser dans les meilleurs conditions la partie boisée de l’île. De mon coté, j’ai juste le temps de prendre une machette dans l’un de nos sacs d’aventure. Aussitôt dans ma main, l’outil se voit brandir fièrement vers le ciel avant de s’abattre efficacement sur les premiers feuillages qui barrent notre chemin. Nous nous enfonçons ainsi dans la forêt dense de l’île au rythme des coupes « tchac, tchac » que nous prodiguons pour nous frayer un passage. Ce travers tout va durer quelques heures et il est important d’être plus que vigilant pour ne pas nous laisser surprendre par les garous qui pourraient être tentés de monter une attaque. Essayons de rester grouper et peut-être qu’à l’aube nous serons plus prêt que jamais du croc d’or. Courage, nous touchons au but.

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MessagePosté le: 19 Nov 2007, 23:08    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre XIV: Grimper pour mieux tomber


Jour 14 : l’île de l’attente - bois à montagne

Le geste est devenu précis, régulier, presque automatique. La machette s’abattait inlassablement pour tracer un chemin rectiligne vers le croc d’or. Les indications de l’étoile au trois Nord complétées par les dernières consignes des parchemins nous permet de maintenir le cap avec précision. La rosée matinale apporte une fraîcheur bienvenue face à l’énergie déployée pour assurer le rythme soutenu depuis notre mise en route. Et il est clair si l’on regarde la motivation que l’on place à avancer à travers ce bois que nous ne regardons pas à la dépense en ce qui concerne notre déploiement d’énergie.

Notre travers tout est intense et le moral au rendez-vous malgré les dernières déconvenues qui se sont dressées face à nous. Et il en faut un moral d’acier pour poursuivre notre route malgré la monotonie du décor et l’appréhension de pouvoir être à la merci d’une embuscade à tout moment. Tous les arbres se ressemblent et si l’étoile aux trois nord ne nous confirmait pas la justesse de la direction nous pourrions vite baisser les bras persuadé d’être perdus au milieu de nul part.

L’effort fini par payer car la luminosité qui transparaît à travers les arbres nous indique clairement que cette première traversée touche à sa fin. Quelques minutes suffisent pour sortir de la forêt et tous nous retrouver au pied d’une haute montagne qui d’après mes calculs devrait se trouver à l’une des extrémités de l’île. Le moment est bien choisi pour faire une petite halte qui nous servira à souffler un peu et à nous regrouper vu que notre équipe s’est quelque peu étalée durant la nuit en fonction de la condition physique de chacun. Les retardataires ne tardent cependant pas à pointer leur bout de nez et je suis heureux de constater que nous répondons tous à l’appel malgré cette ambiance pesante et craintive qui commence à se ressentir au sein du groupe. Il faut dire qu’hormis Piaulo et moi vous n’êtes plus que six dans l’aventure avec la certitude cette fois qu’au moins un loup-garou se cache encore au sein du groupe.

Les membres de notre équipe n’ayant jamais été si peu nombreux, il faut cependant nous résigner à attaquer l’ascension de la montagne en étant à tout instant sur le qui vive. Une ultime attaque est tout à fait probable si proche du croc d’or. Car oui, maintenant c’est une évidence: nous savons tous au fond de nous que le croc d’or est là, quelque part sur cette montagne à nous attendre patiemment. Quelque soit l’issue, cette dernière est proche et se fera bientôt connaître. Le temps de paramétrer l’étoile aux trois Nord pour identifier la pierre qui accueillera le premier pas de notre difficile ascension et nous voilà à prendre rapidement de la hauteur. Les discussions vont reprendre de plus belles tout au long de notre escalade. Il nous faut trouver le ou les derniers coupables.



Nuit 14 : l’île de l’attente - Ascension de la montagne

Une nouvelle fois l’ascension est particulièrement longue, éreintante et périlleuse. La fatigue commence à peser sérieusement sur les forces de chacun, mais tout le monde puise au plus profond de lui et s’imagine déjà victorieux, en train de tendre vers le ciel le croc d’or. Nous ne sommes plus qu’à quelques pas, quelques centaines de mètres du précieux objet et tout cela confère un état d’esprit un peu fiévreux au sein du groupe.

Cela n’a pas empêché à l’un et à l’autre de se retrouver au détour d’un rocher, d’une pente plus légère ou lors d’une micro pause pour influencer ou décortiquer les derniers indices qui mèneront à l’éviction d’un des aventuriers. La journée est vite passée et c’est presque sans s’en rendre compte que le soleil a disparu derrière la montagne pour faire place à une lune très lumineuse qui n’a rien effacé des détails de notre montagne.

La nervosité gagne alors plus que jamais le groupe. Les accusations, les certitudes, les doutes fussent de toute part et chacun y va de son petit commentaire. Même l’homme en noir, venu comme par miracle avec les éléments qui nous manquaient et surtout son trois mât, est sous le coup d’accusation à son encontre. C’est vrai, qu’il semble en connaître bien plus que ce qu’il ne laisse entendre et donne beaucoup de lui-même pour arriver au bout malgré ses blessures qui semblent le tirailler en permanence depuis que nous avons débarqué sur l’île. Bien que beaucoup commence à s’intéresser à l’homme mystérieux c’est pourtant bel et bien les poilus qui se cachent encore parmi nous qui nous soucie le plus.

Depuis quelques temps déjà, certains avaient le regard attiré par l’attitude de Janabis. Celui là même qui essayait de s’attirer la sympathie de tous en faisant avancer au mieux l’aventure jusqu’à résoudre les énigmes les plus tordues qui nous ont bloquées à de nombreuses reprises. Et c’est vrai que sans lui, nous ne serions peut-être même pas ici. Mais voilà, le revers de la médaille dans cet entrain est peut-être justement de trop attirer la lumière sur lui. Très vite chez l’un puis chez les autres, cette motivation ne peut se traduire que par l’attitude d’un loup-garou plus que jamais déterminé à mettre la main sur le précieux croc d’or pour que la légende s’accomplisse enfin. Il deviendrait peut être ainsi le nouveau leader d’une nouvelle ère pour les loups-garous plus puissants que jamais. Cette petite pensée est suffisante pour que des terrifiants frissons vous parcourent l’échine, mais surtout cette pensée est décisive pour sceller le sort de Janabis. Les arguments de chacun finissent de vous convaincre et lorsque TouDou et Kyera se saisissent de lui, vous avez presque tous la certitude de bientôt voir l’ultime mutation de l’aventurier.

Nous décidons de nous rassembler peut-être pour la dernière fois à mi-hauteur de la montagne pour procéder à l’exécution. Nous sommes cependant très vite confronté au problème de savoir comment nous allons éliminer celui que nous présentons être un vilain poilu. Etant totalement incapable d’organiser ne fusse qu’un semblant de bûcher au milieu de ces pierres, nous devons rapidement trouver une solution pour éradiquer notre menace. L’homme en noir s’approche alors péniblement de moi visiblement affaibli par cette première partie de notre ascension et sors de son sac une branche qui j’identifie tout de suite. Il s’agit bel et bien du Cwacmaurtel et nous savons qu’en infligeant une griffe du végétal à Janabis ce dernier ne mettra pas longtemps à nous quitter, d’autant qu’ici il est impossible de préparer l’antidote faute d’ingrédients. Bien que je me demande comment l’homme en noir est parvenu à se procurer cette branche, étant donné que nous ne l’avions pas encore rencontré lorsque nous étions dans le Bourg Byai et que la plante ne se trouve qu’au Marais Sebas, l’occasion est trop belle que pour ne pas en profiter. Voilà un moyen sûr et propre d’exécuter celui qui hier encore nous permettait de mieux vivre nos épreuves grâce à son humour particulier.

Caro s’empare de la branche et s’approche de Janabis maintenu par Kyera et TouDou. Kyera relève la manche de notre victime et Caro dessine une griffe sur toute la longueur du bras de Janabis. L’effet ne se fait pas attendre et la plaie d’abord saignante vire rapidement au violet. Les fameusses boursouflures tentaculaires qui étaient apparues il y a quelques jours sur le corps de Korben font bientôt leur apparition. Après quelques minutes, le spectacle n’est pas beau à voir : Janabis est méconnaissable tant son corps est complètement recouvert de ces affreusses boursouflures. Certains atteignent déjà une taille impressionnante pendant que d’autres semblent animés de leurs propres mouvements. Très vite, les pupilles de notre victime commencent à se dilater si bien que nous avons tous l’impression à cet instant qu’il va commencer sa mutation. A la place, Janabis commence à divaguer, puis perdre la raison. Il parvient difficilement à murmurer quelques mots : « Je ne suis pas un poilu vous vous êtes tous fourvoyés sur mon compte huhuhu », ensuite à travers ces mots incohérents il finira par s’étouffer par la prolifération des boursouflures et dans un dernier soupir « oh que voilà de jolies sirènes qui viennent m’entourer ». Puis, le corps de Janabis s’immobilise avant de virer au bleue signe qu’il est désormais trop tard pour le sauver, nous ne pouvons plus rien faire.

Aucune mutation, pas l’ombre d’un croc ou d’un poil, il semble que nous nous sommes encore lourdement trompé dans notre choix et nos erreurs vont devenir de plus en plus difficiles à corriger. Je suis particulièrement attristé par celui qui a tant donné à cette aventure et la seule pensée positive qui me vient à cet instant et de savoir que l’imagination débordante de notre ami lui a permis de quitter notre monde dans d’agréables pensées. Il aura suffit de quelques minutes pour que le Cwacmaurtel fasse son effet et d’ici quelques heures le corps de Janabis sera complètement désintégré sous l’action des boursouflures. Nous prenons quelques minutes pour faire des adieux plus ou moins corrects envers notre ami et sachant qu’à nouveau nous ne pouvons nous permettre de nous arrêter, nous nous assoupissons néanmoins une petite demi-heure avant de repartir de plus belle en direction du sommet. Si tout va bien, nous devrions atteindre le croc d’or au levé du soleil.

C’est ainsi que nous poursuivons notre ascension, plus craintifs que jamais sur les intentions des uns et des autres, mais nous avons tous au coin de nos pensées l’idée que l’enjeu nous dépasse de loin et que c’est l’avenir des humains qui se joue en ce moment même.

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Dernière édition par jnst le 25 Nov 2007, 18:07; édité 1 fois
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MessagePosté le: 24 Nov 2007, 11:41    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre XV: Un sanctuaire qui sonne la fin


Jour 15: L’île de l’attente – Le sanctuaire du croc d’or

Le regard toujours orienté vers le haut, le souffle haletant et les pieds endoloris nous continuons sans relâche notre ascension vers le croc d’or. Depuis l’élimination de Janabis, et ce durant toute la nuit, c’est sans interruption que nous poursuivons notre route avec cette certitude de toucher au but. De micro pause en micro pause la lune a finalement fait place au soleil et dès la levée du jour je me suis empressé de voir si notre expédition était toujours complète tout en surveillant du coin de l’œil chacun de vous. Heureusement, il semble que la proximité de tous soit un réel frein pour le ou les poilus restants et c’est une réelle satisfaction de constater que tout le monde réponds présent.

Il nous faut cependant continuer l’ascension en étant plus vigilant que jamais. La dangerosité de l’expédition se fait ressentir tous les mètres comme le confirme cet énorme rocher que nous devons contourner et qui jouxte à quelques centimètres à peine une falaise des plus impressionnante. L’opération est délicate et nous décidons de franchir l’obstacle en file indienne tout en maintenant un écart raisonnable. Durant notre passage, bénis soient ces nombreuses excroissances qui parsèment le contournement et qui permettent de franchir le passage en deux, trois fois. Vous les utilisez différemment en fonction de votre audace, ce qui vous permet d’aboutir de l’autre coté au rythme de chacun et surtout en prenant le temps de souffler quand le vertige s’accapare de certain d’entre vous.

Je passe en tête et dès la masse rocheuse franchie un sourire illumine mon visage. Là, juste au-dessus de nous, à une centaine de mètres nous commençons à apercevoir ce qui pourrait ressembler à de grandes statues humaines. Très vite, je sors l’étoile au trois nord de ma poche et vu l’agitation qui semble animer l’objet, il ne fait aucun doute que nous approchons du but. Tenant à vous motiver pour cette dernière ligne droite je m’apprête à vous crier la bonne nouvelle. Je n’en ai pas le temps, car à peine mon inspiration prise pour vous expulser mon cri de joie que Caro pousse un hurlement effroyable : « Nooooonnnnnnnnn pas toiiiiiiiiiiii ». Ce dernier mot ce dissipant progressivement, nous ne mettons pas longtemps à comprendre que c’est tout en bas que Caro a trouvé sa dernière demeure.

Pas facile de rebrousser chemin à vive allure d’autant que les croisements entre ceux qui viennent et ceux qui reviennent ne facilite pas la tâche. Nous finissons par localiser l’endroit de l’incident et les traces laissées au sol nous permettent sans l’ombre d’une hésitation à comprendre qu’il y a eu lutte et que c’est bel et bien un garou qui a lâchement précipité Caro dans le vide. Très vite, nous nous interrogeons l’un et l’autre pour essayer de dénicher le responsable, mais les encuvements bien utiles pour le contournement et les croisements de l’un et l’autre sur ce chemin rendent le casse-tête quasiment impossible.

C’est aujourd’hui une grande perte que nous devons déplorer avec la mort de cette aventurière qui non seulement à visiblement donnée du fil à retordre au poilu responsable de sa mort si l’on en croit les traces de luttes, mais qui durant l’aventure à été l’initiatrice de la mise à mort de nombreux d’entre eux. Son feeling aura été une arme des plus puissante durant notre quête et sans elle, peut-être que nous serions déjà tous éradiqués à l’heure actuelle. Terriblement attristé par la perte de Caro, il faut se résigner à continuer notre chemin. Juste avant de reprendre notre route je remarque une petite fiole coincée sur une pierre et qui a du rouler jusque là durant la lutte. Nous ne mettons pas longtemps à comprendre que derrière la beauté et la douceur de Caro se cachait en réalité la sorcière de Thiercelieux qui n’a pas hésitée à nous accompagner dans cette quête vitale pour la survie de l’espèce humaine.

Marqué par ce drame, nous nous serrons tous en file indienne pour passer le rocher. Du coup, le plaisir qu’aurait dû provoquer la vision des statues un peu plus haut est remplacée par un silence pesant qui ne va cependant pas tarder à laisser place au débat qui reprend de plus belle. Plus que jamais, la méfiance est au rendez-vous et ce n’est pas prendre de risque que de dire que c’est peut-être la dernière chance pour les villageois de débusquer les loupiots restants parmi nous.

Nous continuons notre ascension en découvrant au fur et à mesure ce qui doit être l’entrée du sanctuaire du croc d’or. Très vite nous arrivons sur une petite plaine et nous sommes estomaqué par la beauté des lieux. Face à nous, du coté de la montagne, à même la paroi rocheuse, une lourde pierre nous fait barrage. Elle a été polie et de nombreux signes et symboles ont été gravés sur le nu extérieur. La disposition de la pierre et la riche ornementation qui l’entoure nous fait comprendre qu’il s’agit là de la porte d’accès au sanctuaire. Les statues que nous avons vu un peu plus bas sont taillées à même la roche. Il y en à deux à droite et deux à gauche de la porte. Les premières représentent des villageois et les deuxièmes des loups-garous. L’aspect menaçant des loups-garous est impressionnant et les villageois armés semblent déterminer à les affronter. Tous les regards de ces statues par contre convergent vers le milieu de la porte vers un symbole qui représente clairement le croc d’or.

Passé les quelques minutes qui nous permettent de contempler ce site dans les moindres recoins, nous commençons à reprendre les discussions. Comment ouvrir cette porte ? Est-ce que le croc d’or sera derrière ? Mais surtout qui sont les derniers garous se cachant encore parmi nous.

Pendant que vos discussions animées reprennent, je m’approche de la porte et en passant ma main sur la gravure mon œil est immédiatement attiré par quatre trous situés plus ou moins au quatre coin de la porte. Je commence enfin à comprendre la signification des deux derniers parchemins sur lesquels j’ai passé de nombreuses heures à me casser la tête. Je me ressaisi cependant très vite et je me rappelle qu’il n’est pas l’heure d’ouvrir la porte pour l’instant. Des garous se dissimulent encore parmi nous et il est impératif de les éliminer plutôt que de leur offrir sur un plateau le croc d’or. Je fais donc mine de ne rien comprendre et plonge à nouveau dans mes parchemins pour résoudre l’une des dernières énigmes : comment ouvrir la porte, ce qui en finalité n’est pas totalement faux.



Nuit 15 : l’île de l’attente - à la porte du sanctuaire

Cette journée de repos au pied du sanctuaire du croc d’or nous a fait le plus grand bien et l’énergie retrouvée au détour d’un petit somme pour certains à été l’occasion de dynamiser encore plus le débat déjà bien animé pourtant. L’objectif est clair : essayer de démasquer le ou les derniers loups-garous dans ce qui reste de notre expédition. Et il est peu de dire qu’elle n’a plus la fière allure de départ cette expédition qui a été dépourvue au fil des jours de quasi l’entièreté de ses aventuriers. Durant la journée, je me suis mis un peu en retrait avec Piaulo pour décortiquer les dernières lignes des derniers parchemins en jetant de temps à autre un œil par dessus les précieux documents pour surveiller les agissements de chacun.

Les débats sont particulièrement virulents entre TouDou et Kyera pendant que Xinome essaye tant bien que mal de retirer les informations utiles sur l’identité de chacun. Pendant ce temps, l’homme en noir a profité de l’acharnement que les aventuriers placent dans les débats pour débusquer le ou les derniers garous restants pour se mettre lui aussi un peu en retrait du groupe.

Très vite le soleil disparaît derrière le sommet de la montagne et l'air se rafraîchit très rapidement. Nous voulons tous en finir au plus vite, mais en même temps nous savons que n’avons plus droit à l’erreur. Un faux pas et l’avenir des humains pourrait connaître un revirement total dans sa façon de lutter contre les poilus. Voilà déjà un petit moment que aurions du procéder à l’exécution de celui que nous pensons être un lycanthrope mais les dernières indécisions font que nous plongeons dans ce début de nuit avec ce mélange de peur, d’excitation et de sagesse dans le choix à faire.

La pleine lune domine à présent fièrement notre petite assemblée et nous permet de nous regarder dans les yeux lors des accusations qui fusent dans tous les sens. Il est finalement 23h30 quand je décide de vous interrompre. Il est presque l’heure de procéder aux consignes données par les parchemins si nous voulons que la porte s’ouvre demain. Cette interruption a don de mettre fin au débat, car très vite chacun désigne son suspect.

TouDou parvient finalement à convaincre Xinome et l’homme en noir de se rallier à lui pour mettre fin aux jours de Kyera. Cette dernière tente dans une flopée de mots d’inverser la décision de ses bourreaux, mais rien n’y fait. Plus déterminés que jamais, les trois aventuriers, pas à pas s’approchent de la jeune femme. L’homme en noir plonge dans son sac et sort deux poignards qu’il lance à Xinome et TouDou histoire d’abréger les souffrances de celle qu’ils accusent de tous les maux. Cette dernière voyant que ses bourreaux ne l’écoutent plus et arrivant à bout d’arguments, s’immobilise soudainement en fixant plein de haine les trois personnes qui désirent plus que tout sa mort.

C’est à ce moment que le déclic se fait dans la tête de kyera, comprenant l’issue irréversible que ses compagnons lui réserve, son sang ne fait qu’un tour et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle pousse un énorme hurlement et commence une mutation impressionnante. Poussée dans ses derniers retranchements, motivée par le fait d’être si prés du but et assoiffée par l’idée d’incarner bientôt celle qui donnera à tous les lycanthropes une invincibilité jusqu’alors jamais connue par les poilus, Kyera puisse en elle une force terrifiante. D’un bond elle fait face à TouDou et Xinome et d’un simple mouvement de bras les expulsent à l’autre extrémité de la plaine. L’homme en noir incapable de se mouvoir rapidement opte pour le sur place. Il se saisi rapidement d’une arbalète miniature très bien dissimulée dans son sac, la déplie et la charge rapidement d’une flèche. Moins de deux secondes plus tard, il tire sans l’ombre d’une hésitation en plein cœur de Kyera. Un hurlement deux fois plus intense résonne longuement sur tout l’île de l’attente et revient avec un étrange écho. Ce magnifique tir n’est pas suffisant pour achever l’ennemi mais à le mérite au moins de l’avoir affaibli un peu. D’un geste brusque Kyera retire l’arme de sa poitrine et s’apprête à bondir sur l’homme en noir. Juste à ce moment, Je lance le lasso que Piaulo et moi venons d’achever. Le lancé coïncide parfaitement avec le bond du loup-garou qui saisit aux jambes bascule tête la première sur le sol. Xinome en profite pour revenir à la charge le poignard à la main suivi de près par Toudou. Pendant ce temps, l’homme en noir à rechargé une flèche et Piaulo s’approche à grande vitesse avec une pierre tranchante qu’il a trouvé au bord de la paroi, de mon coté, je m’apprête à lancer un deuxième lasso. Pleine de rage, Kyera comprend que nous reprenons inévitablement le dessus. Elle arrache le premier lasso qui l’a rendait encore prisonnière et dans un dernier semblant d’honneur, se lève juste avant que Xinome lui saute dessus le poignard en avant. Je lance mon deuxième lasso qui cette fois-ci rate sa cible et Kyera se précipite vers la falaise et exécute un magnifique saut dans le vide. Le dernier hurlement qu’elle pousse s’éteint progressivement avec sa chute qui lui sera incontestablement fatal.

Ce devoir accompli et le cœur léger, vous vous retournez tous vers moi et je lis dans votre regard le besoin de savoir, le besoin de clôturer cette aventure qui a été particulièrement longue, cruelle et éprouvante. Alors oui, je viens de déchiffrer les derniers éléments qui nous permettront d’accéder à l’objet de toutes les convoitises, oui il semble que nous soyons enfin arrivé à la fin de cette aventure et oui dans quelques heures le croc d’or sera entre nos mains. Plus qu’une nuit à attendre et la porte du sanctuaire s’ouvrira enfin en nous donnant libre accès à l’objet qui nous a occupé durant ce long périple.

Pour tout vous dévoiler de mes dernières traductions et analyses, les quatre trous présents sur la porte doivent accueillir les quatre éléments que nous avons acquis au cours de l’aventure. Je m’empresse donc de démonter le montage de l’étoile aux trois nord pour récupérer chaque pièce de manière indépendante. Il est primordial de mettre en place chaque élément à minuit précis pour que la lune se réfléchisse selon un seul angle sur le logo représentant le croc. La mesure de lalucou en haut à droite, la clef de la fontaine en haut à gauche, la pyramide d’osis en bas à gauche et l’étoile aux trois nord en bas à droite. Le geste est précis car chaque élément doit venir s’emboîter dans la cavité qui lui est destiné. Juste après la mise en place de l’étoile au trois Nord, le cadran de ce dernier commence à s’illuminer. On entend un mécanisme s’actionner à l’arrière de la porte ce qui laisse présager que la disposition est correcte. Selon le parchemin, il faut à présent attendre que le soleil matinal recouvre entièrement le symbole du croc d’or sur la porte pour que cette dernière s’ouvre. Nous n’avons donc plus qu’à attendre les quelques heures qui nous séparent de cet ultime moment avec toute l’angoisse que cela implique.

Nous nous installons donc tous face à la porte en demi-cercle et chacun tente de lutter contre le sommeil de peur d’une part d’être endormi lorsque la porte s’ouvrira et d’autre part, car rien ne prouve qu’il n’y a plus de loup-garou parmi nous. Cette bonne volonté sera cependant de courte durée car le parcours des derniers jours, nos deux dernière nuits blanches et ce dernier combat ont raison de nous. Nous plongeons tous dans des rêves animés de croc d’or de loup-garou et de victoire imminente et au milieu de toutes ces images les ronflements viennent très vite couvrir le silence de la nuit.

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MessagePosté le: 27 Nov 2007, 22:56    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre XVI: Le précieux croc d'or


Jour 16: l'île de l'attente - Face au croc d'or

« Klannnnc klannnnc klannnnc KLAK » tout le monde se réveille en sursaut, et se dévisage pour essayer de comprendre ce qui se passe. Quel était ce bruit sourd ? le croc d’or ? que se passe t’il ? Visiblement le bruit venait de la porte. Un nouveau mécanisme s’est mis en marche et la lourde pierre est probablement sur le point de s’ouvrir. Nous avons cependant du mal à distinguer les contours de cette dernière tant le soleil matinal qui se fraie un chemin entre ces deux rochers en pointe nous ébloui. Un rayon vient frapper puissamment la porte à l’endroit exact où se situe le symbole du croc d’or.

Après des longues secondes de silence durant lesquels seuls nos yeux se parlent et s’interrogent, le bruit sourd et les claquements reprennent des plus belle. Un filet de poussière s’élève sur la vertical entre la droite de la porte et la paroi rocheuse. Doucement la porte de son mètre d’épaisseur commence son mouvement, nous la voyons coulisser doucement, très doucement sur la gauche. La pierre lisse et taillée s’enfonce lentement dans la roche et commence à nous faire apparaître une large ouverture vers le sanctuaire. Le temps semble se plier comme figé, nous avons l’impression d’être dépendant du mouvement latéral de la pierre et tout cela confère à cet instant toute l’ampleur de ce qui se joue sous nos yeux. Le caractère mystérieux, solennel et intense perdure jusqu’à ce que la lourde porte disparaisse complètement comme avalée par la roche.

Un dernier « Klak » nous surprend tous et brise le regard hypnotique dont nous étions tous les prisonniers. Cela a pour don d’attirer notre attention sur ce qui se passe autour de nous et par la même occasion de briser net l’excitation que nous avons ressentie par l’ouverture de la porte. Là, à nos pieds, un aventurier ne s’est pas réveillé. Et pour cause, trois petites flèches ont finies leur course en plein cœur de notre ami. Piaulo pousse un « satané garou » pendant que je m’approche de notre ami TouDou qui semble dormir paisiblement. Même si je n’y crois plus trop, j’essaye de trouver son pouls ce qui s’avère infructueux. Il est dur pour moi de vous confirmer la mort de celui qui nous a mené durant une bonne partie de notre aventure. Mais surtout, la déception est de taille pour nous qui pensions avoir éradiqué la menace des lycanthropes au sein de notre groupe. Après quelques soupirs d’exaspérations et reprenant doucement ma concentration pour analyser les cas de figures qui peuvent encore se présenter à nous, je trouve particulièrement surprenant qu’aucune traces, empreintes ou même blessures ne trahissent la présence d’un garou. De plus l’exécution de TouDou ne leur ressemble pas. Voilà qui est bien étrange mais qu’est-ce qui ne l’est pas dans cette histoire.

Je suis interrompu dans ma réflexion par Piaulo qui me fait « psssst, y’a les deux zigotos qui ont pris l’initiative d’entrer dans le sanctuaire ». En effet l’homme en noir tout boitant qu’il est s’est rué à l’intérieur suivi de prés par Xinome. Je fais signe à Piaulo de nous dépêcher pour les rejoindre. En approchant de l’entrée, l’intérieur se dévoile peu à peu. La porte a entièrement cédée la place au somptueux sanctuaire qui s’affiche fièrement face à nous. La pierre est d’une qualité sensationnelle. Douce au possible, l’élégance et la taille qui s’en dégage sont remarquables. Le sanctuaire n’est pas grand en soi mais nous avons le souffle coupé par tant de perfections. D’innombrables gravures, statues ou statuettes représentent soit des loups-garous, soit des villageois ou encore des batailles entre les uns et les autres. Sur une paroi la terrifiante légende et même racontée de façon imagée où l’on voit les loups-garous résister aux bûchers et attaquer de jour les villageois. Sur une plaque de marbre datant de quelques siècles on peut suivre que nos prédécesseurs ont réussis à mettre en sécurité le croc d’or en ce lieu. Je comprends rapidement par les écrits identiques aux parchemins qu’il est question de la famille Dallas. Pas étonnant que Korben était en possession de la pyramide même après des générations.

De nouveau, ma contemplation est interrompue par l’homme en noir et Xinome qui semble se disputer face à un grand réceptacle en verre. Je m’approche d’eux et je vois l’homme en noir s’énerver comme un fou en essayant de briser le verre du réceptacle avec un petit marteau qu’il a sorti de sa poche. Je cri « ça ne sert à rien ». L’homme en noir et Xinome se retournent alors dégageant ainsi la vue sur le réceptacle mais surtout sur cet objet brillant de mille feux, presque éblouissant. Le croc d’or est là face à nous, il n’y aurait qu’à tendre la main pour l’attraper si l’épaisse paroi de verre ne nous empêchait pas de le faire. Je répète « ça ne sert à rien » un peu moins fort maintenant que je suis à leur hauteur. « Le verre dépasse de loin celui que vous connaissez. Je dis calmement : « Il est impossible de le briser ». « Mais alors comment l’ouvrir » me demande l’homme en noir. Je lui réponds : « Il faut que j’y réfléchisse ». Piaulo me regarde d’un air complaisant et je déplie un parchemin en faisant mine de me pencher dessus. Bien sur, je sais comment ouvrir le réceptacle, mais il semble à la vue des événements de cette nuit que ce n’est pas le moment de le faire.

Je m’en retourne vers la plaine accompagné de Piaulo faisant comprendre à nos deux derniers aventuriers que c’est à eux d’éclaircir ce qui s’est passé cette nuit et que c’est la seule possibilité pour eux d’approcher le croc d’or.



Nuit 16 : Une fin ou un début ?

Voilà de nombreuses heures que j’ai quitté le sanctuaire en compagnie de Piaulo. Durant toute la journée Xinome et l’homme en noir ont essayé de comprendre comment le réceptacle pouvait s’ouvrir, mais en vain. Xinome a bien tenté d’amorcer quelques questions sur les évènements de la nuit, mais l’homme en noir esquivait toujours le sujet ou répondait à coté.

Après une énième analyse dans les moindres détails de la boîte de verre, l’homme en noir entre dans une rage incontrôlable. Il reprend son petit marteau pour frapper de toute ses forces sur le verre du réceptacle. Le regard stupéfait de Xinome en dit long sur ce qu’elle pense de la nouvelle facette de cet homme qu’elle découvre et qui perd soudainement la totalité de ses moyens. L’homme en noir frappe et refrappe encore inlassablement pendant de longues minutes ce réceptacle protecteur du croc d’or jusqu’à ce que le marteau finisse par se détacher de son manche.

Il se retourne alors vers Xinome et d’une voix tremblante « tu le sais n’est-ce pas, comment ouvrir cette fichue boîte de verre, je suis sûr que tu le sais ! Comment ne le saurais-tu pas, tu es avec eux depuis le début ». « Mais enfin, comment le saurais-je, je désire tout autant que vous à éradiquer la menace des lycanthropes en mettant la main sur le croc d’or» réponds Xinome. « Tu crois peut-être que je vais te faire confiance, toi et tes compères, tu veux le précieux croc d’or pour toi et c’est tout ce qui t’importe » surenchérit l’homme en noir. « Non, seule l’éradication de cette menace que représente le croc d’or m’importe. Je veux préserver le sort et l’avenir d’innocents en ne permettant pas que la légende s’accomplisse» rétorque Xinome dont la voix commence à être plus affirmative, « Ah oui ? mais tuer des innocents durant votre expédition ne vous a pas dérangé me semble t’il » nuance l’homme en noir. « Il fallait faire des choix, trouver les loups-garous qui se cachaient dans notre groupe, ces sacrifices ont été terribles, mais il ne pouvait en être autrement » réponds Xinome touchée par le sujet. « Ooooh, j’imagine que les victimes en questions doivent partager ton avis sur la question » dit d’un ton assuré l’homme en noir. « Paix à leur âmes, l’important est que nous touchons au but » dit Xinome en se ressaisissant. « Oooooh je vois bien dans ton jeu sais-tu, tu veux mon précieux croc d’or pour toi toute seule, mais il est à moi ! » dit l’homme en noir en haussant le ton et en pointant brusquement du doigt l’aventurière.

Ce geste a pour effet de faire tomber deux petites flèches de la cape de l’homme en noir. Ces flèches sont identiques à celle qui a touchée Kyera la veille, mais surtout elles sont identiques à celles qui ont finies leur course dans la poitrine de TouDou. « C’est …, c’est toi qui a tué TouDou, n’est-ce pas ? » demande Xinome qui soudainement fait le recoupement de tout ce qui s’est passé. « TouDou était un frein trop important vers mon précieux croc d’or et toi tu commences à l’être aussi me semble t’il. Il est temps pour toi de faire partie de ces sacrifices utiles dont nous parlons très chère » dit l’homme en noir d’un ton particulièrement menaçant.

Xinome comprenant que l’homme commence à perdre totalement la raison fait quelques pas en arrière, puis se retourne rapidement pour venir me chercher. « Ah oui, bien joué Xinome, tu vas m’abandonner ici comme tu l’as déjà fait il y a quelques jours » lance l’homme en noir visiblement inquiet de voir ce que Xinome s’arrête à faire. Cette phrase a pour don de stopper Xinome dans sa course. Elle se retourne et lance « Comment ça abandonné il y a quelques jours. Que je sache nous vous avons justement accepté dans notre expédition alors que vous avez débarqué de je ne sais où en prétendant je ne sais quoi ». « Oh mais je parle de quelques jours avant ça moi très chère Xinome. Ce fameux jour où tu as voulu me tuer toi et tes camarades et grâce à qui je suis à présent déformé à vie, regarde le monstre que je suis devenu à cause de toi » hurle à présent l’homme en noir. « Co… comment ça » balbutie Xinome qui ne comprends plus rien.

L’homme en noir d’un geste lent retire alors le bandeau et le couvre-chef qui lui recouvrait plus de la moitié du visage. L’effroi peut très nettement se lire sur le visage de Xinome qui découvre qui est réellement son interlocuteur. « Comment est-ce possible .. je t’ai vu … enfin tu es … tu es mort ! » dit Xinome d’une voix particulièrement effrayée. « Haha j’avoue que ce n’est pas la super forme mais pour un mort je me porte plutôt bien » réponds fièrement celui qui vient de se révéler. Debout, posté fièrement devant Xinome, le visage découvert laissant clairement apparaître les balafres mais surtout cet œil qui lui manque, se tient Lawliet que l’on a difficile à reconnaître tant les blessures qui couvre sa tête sont profondes et marquées. « C’est impossible, j’ai t’ai vu périr de mes propres yeux, ces affreuses bêtes qui t’arrachaient en deux » dit Xinome. «Ah oui, ces gros vers sans pitié tu veux dire. Effectivement, comment aurais-je pu échapper à une mise à mort aussi atroce !» réponds Lawliet conscient que tant qu’il préserve le mystère, il gardera auprès de lui Xinome désireuse de connaître toute l’histoire.

« Eh bien, pour satisfaire ta curiosité, voilà comment ça s’est passé ce fameux jour où nous sommes arrivés à Farjal : tout allait bien, nous étions heureux d’avoir rendu service à Mathalion et l’accueil d’Arca Menel dans son village était parfait. Nous avons débattu durant toute la journée sur nos chevaux et nos suspicions tenaient la route. C’est là que vous avez décidé de confier à l’idiote de notre groupe le choix de la victime du jour. Vous saviez pourtant pertinemment qu’Enaëlle était incapable de prendre une décision convenable. Mais malgré tout, ça vous arrangeait bien de faire disparaître l’aventurier que j’étais, certainement supérieur à la plupart d’entre vous. Ainsi, sans même que je puisse m’y préparer, les quatre gardes elfes m’ont conduit vers les immenses portes du domaine qui en s’ouvrant annonçaient centimètres par centimètres une mort imminente que je présentais sans même savoir encore ce qui allait m’arriver. J’ai été conduit dehors et j’ai rapidement compris que j’allais être mis en pâture pour je ne sais qu’elle créature. Les portes se sont doucement refermées sur moi et vous m’avez tous regardés une dernière fois avec cette haine que je n’oublierais jamais. J’ai saisi ma chance quand j’ai vu que vous vous dirigiez tous vers le montant de la porte pour je l’ai bien compris contempler ma mort de cette grande baie vitrée que j’ai aperçu de mon point de vue malgré la hauteur impressionnante du belvédère. C’était ma dernière chance et j’ai tenté le tout pour le tout. Alors que vous vous êtes tous engouffrés dans le montant, l’un des gardes elfes restait visiblement jusqu’à la fermeture complète des portes pour vérification. Il ne me restait que quelques secondes car les portes avaient quasiment achevées leur fermeture. Je me suis saisi violemment du garde, conscient que personne ne m’apercevait à ce moment précis et l’ai attiré brusquement avec moi vers l’extérieur du domaine. Ce geste nous a propulsé en arrière dans un magnifique vol plané et nous avons fini notre course au sol au moment précis où les portes se sont complètement refermées. S’en ai suivie une bagarre violente avec l’elfe visiblement peu habitué du combat au corps à corps. Malgré tout, l’une ou l’autre de mes cicatrices sont de son fait. Ainsi, même si l’elfe s’est bien débattu, j’ai néanmoins rapidement pris le dessus. Je savais que mon temps était compté et qu’il fallait que je vous bluff car je vous imaginais très bien comme des princes, confortablement installés dans votre tribune à attendre ma mort. J’ai donc échangé mes vêtements avec ceux du garde et je l’ai ensuite sommé d’avancer vers le désert en le menaçant de mon arbalète. Le pauvre, il fallait voir comme il tremblait et ce n’est pas étonnant quand on sait ce qui l’attendait. Il le savait d’ailleurs parfaitement car j’ai lu dans son regard qu’il hésitait presque à rester sur place, préférant presque que je l’achève de mes flèches. Comprenant qu’il fallait un élément déclencheur, j’ai donc tiré une première flèche dans son bras. Sans transition j’ai chargé ma deuxième flèche et il a donc été contraint à faire ses premiers pas avec une prudence et une peur qui en disait long sur sa frayeur. Ainsi, doucement, l’elfe s’est avancé dans le brouillard et dans cette masse végétale étrange jusqu’à ce que ces affreux vers sont venus l’attaquer. Mais concernant ce passage de l’histoire, j’imagine que vous avez bien profité du spectacle de là où vous étiez. En tout cas, moi je n’en ai pas perdu une miette et ce n’était vraiment pas jouissif de suivre ce moment où le corps du garde s’est étiré avant de s’arracher en deux. Mon secret est donc aussi simple que ça. Si je suis toujours vivant, simplement, c’est que ce n’était pas moi que vous avez vu ce jour là. Visiblement mon bluff à bien marché si j’en crois ton étonnement à me revoir».

Xinome s’imprègne encore de ces derniers mots de Lawliet, puis d’un coup se ressaisie : « Mais pourquoi ne pas nous avoir simplement dit qui tu était au port Kepik, tu as su échapper à la mort que te réservait ces affreux Chaotickitties et nous aurions probablement compris notre erreur ». « Tu penses peut-être que j’allais vous pardonner votre crime. Regarde ce que je suis devenu. Car si j’ai échappé au sort de l’elfe, j’ai néanmoins pu goûter à la férocité de ces immondes créatures. Peu de temps après l’attaque de l’elfe, j’ai vu les mousses végétales se mouvoir doucement dans ma direction. J’ai compris que j’avais été repéré par les bêtes de ces marécages. Il y avait une sorte de petit arbre à proximité de moi. J’ai donc grimpé aussi vite que j’ai pu pour me mettre en hauteur. Mon cœur n’a fait qu’un bond quand ton Chaomachin est sorti du sous-sol. Il est parvenu à se déployer à ma hauteur et à commencé son aspiration. Très vite, je me suis senti partir dans sa direction. Je me suis accroché tant que j’ai pu aux branches de l’arbre, mais je me suis très rapidement trouvé moi aussi à l’horizontal. J’ai compris que ma fin était proche, j’ai donc calé mon bras dans une branche en Y pour être solidement solidaire de l’arbre. Ça n’a pas empêché le monstre d’exercer une aspiration de plus en plus forte, si bien qu’il est parvenu à m’arracher la jambe ainsi que mon œil droit qui n’a pas résisté à la pression de l’aspiration. Ma douleur était si intense que je souhaitais mourir sur le champ, qu’il abrège mes souffrances et qu’on n’en parle plus. Mais il en a été autrement : avec l’aspiration le monstre à commencé à attraper toutes les branches de l’arbre et il faut croire qu’il n’aime pas ça du tout. Ma survie n’est donc due qu’à cela ». conclut Lawliet d’une voix grave.

Après une petite inspiration il continue son récit : « J’ai vraiment eu beaucoup de chance car aux petites heures, j’allais très vite remarquer qu’une autre victime des Chaobidules allait goûter à leur cruauté. Les portes se sont ouvertes à nouveau et j’ai vu qu’Aste a lui aussi été projeté à l’extérieur. J’ai pensé que vous aviez débusqué un loup-garou avant de voir sortir de vrais poilus qui s’acharnaient sur Aste à coup de griffes. J’ai pu reconnaître Sissi et Ysengrain plus puissantes que jamais couvertes de poils et les crocs bien visibles. Les portes se sont rapidement fermées et Aste qui avait du profiter du spectacle de la veille a très vite compris ce qui allait lui arriver. Il s’est blotti contre les portes, mais comme de juste les vers l’ont très vite repéré. Aste s’est solidement accroché à l’anneau d’une des portes, mais l’aspiration du Chaotruc a été plus forte encore malgré la force qu’à du exercer Aste pour résister. Toujours perché sur mon arbre, j’ai vu les membres du tavernier s’allonger avant de voir ses jambes et son bassin disparaître dans la gueule béante du ver. L’arrachement violent provoqué par le ver lui aura été fatal. Apparemment, le ver a été rassasié car il n’a pas cherché à aller plus loin dans son aspiration, il s’est retourné un moment vers moi et d’un coup à replongé dans le sous-sol. C’est la dernière fois que j’ai vu ce monstre surgir cette nuit là. Il faut dire qu’il n’avait certainement jamais dégusté autant au cours d’une même nuit. Après ça, j’ai du passer la plus longue nuit de ma vie agonisant de mes blessures et à jurer que j’utiliserais chaque minute de ce qu’il me restera à vivre à me venger et surtout à vous empêcher de vous saisir du croc d’or. Après tout qui d’autre que moi mérite cet objet et le précieux pouvoir qu’il renferme, je suis sûr que je serais détourner l’objet à mes propres fins».

Xinome est stupéfaite par le récit de Lawliet et reste bouche bée devant les révélations de son ancien comparse, d’autant qu’elles concernent en partie la mort de son meilleur ami à qui elle n’a même pas pu faire des adieux convenables et pour qui elle s’est jurée de se venger. « Mais comment as tu fait pour nous rejoindre au port Kepik, et puis ce bateau » demande Xinome soucieuse de connaître tous les détails. « Le matin je vous ai vu partir dans le désert. Peu de temps après Mathalion et plusieurs elfes sont apparus car ils étaient à la recherche du garde disparut. Arca Menel m’a vu dans l’arbre et a très vite donné l’ordre à plusieurs elfes de venir me chercher. Lorsqu’ils m’ont descendu j’ai perdu connaissance. Quand je me suis réveillé quelques heures plus tard, les elfes m’avaient déjà prodigué plusieurs soins importants et avait même remplacé ma jambe manquante par un morceau de bois. J’étais diminué et j’avais mal partout mais ma haine naissante montait en moi et il me tardait de prendre la route pour vous retrouver. Malgré tout, j’ai avalé ma salive ne laissant rien traduire de ma rancœur. J’ai remercié chaleureusement Mathalion et Arca Menel pour leurs gestes et leur attitudes. Ils savaient que je ne pouvait être un loup-garou car face aux vers ma lycanthropie n’aurait pu se cacher et il estimait qu’il fallait réparer votre erreur. Je suis resté de longues heures couché pour récupérer un minimum de force. Du moins suffisamment que pour pouvoir rependre la route. En fin d’après-midi je ne tenais plus, il fallait que je vous retrouve pour échafauder un plan qui serait la base de ma vengeance. Malgré les recommandations de Mathalion, j’ai monté mon cheval et je suis parti aux galops en suivant vos traces dans le désert. Heureusement pour moi, je savais qu’il était question du port Kepik car lors d’une traduction à voix haute de Jnst, j’ai eu l’oreille indiscrète et chanceuse. D’heure en heure, pendant que vous avez apparemment perdu du temps à Kaibaicque, j’ai doucement refait mon retard. Je vous ai finalement rejoint au marais Sebas et je vous ai observé de loin rejoindre cet homme qui vous a aidé à les traverser. J’ai donc pu voir les effets de cette plante mortelle et je m’en suis procuré me doutant qu’elle serait bien utile le moment venu. Vous avez ensuite pris un détour avant de vous rendre au port Kepik. J’ai compris par après que c’était pour aller chercher Piaulo. Moi, j’en ai profité pour me rendre directement au port et comme je savais qu’il était question de traversée, je me suis procuré le trois mât non pas à l’achetant mais en éliminant le vieux marin qui en était propriétaire. Après tu connais la suite, j’ai choisis un costume qui me permettait de rester incognito à vos yeux et je n’ai même pas eu à m’inquiéter de ma voix car ma tessiture vocale à bien changé avec l’aspiration du ver et l’élongation des cordes vocales qui en a découlée ».

« Que compte tu faire à présent » lance Xinome. « Eh bien comme je te l’ai dit, ma vengeance parfaite est sur le point d’aboutir. Vous vous êtes tous éliminé les uns les autres et maintenant il ne reste plus que vous trois » réponds Lawliet ironiquement. A cet aveu, Xinome décide dans un premier temps de se précipiter vers l’extérieur pour chercher notre aide. Mais alors qu’elle entame le mouvement, elle se résigne à la dernière seconde, comprenant que son heure de gloire est peut-être venue. Elle qui avait vue en cette expédition l’occasion de devenir une héroïne, elle a pourtant patiemment laissé les jours se succéder en se disant que le moment idéal viendrait certainement un peu plus tard. A la mort d’Aste, elle s’était même juré qu’elle passerait bientôt à l’action mais elle a été découragée quelques temps plus tard par Kyera qui l’a terrassée lors de la traversée du bois sur cette même île. Mais là, de se retrouver face à cette ultime menace, toute les ambitions et les envies de Xinome refont surface : son désir de devenir quelqu’un, la mort d’Aste et cette destinée qui l’a conduit jusqu’à cet instant précis, face à un homme emplit de haine et qui comble de tout veux s’accaparer le croc d’or pour de très mauvaises intentions suffissent à notre aventurière à prendre l’initiative de l’attaque.

Elle se retourne et d’une assurance déconcertante s’avance vers Lawliet. Ce dernier ne s’attendait pas à ce revirement de situation. Il cherche rapidement dans sa poche sa fidèle arbalète, mais Xinome prends son élan et avant que son ennemi ait le temps de charger une flèche s’accroche à un petit pilier en marbre et lance un coup de pied acrobatique en pleine face de Lawliet. Cela a pour don de sonner un peu Lawliet qui s’écroule au sol sur le dos, l’arbalète glissant sur le sol marbré hors de sa porté. Xinome sans transition motivée par tout ce qui l’anime agrippe Lawliet qui se remet à peine de la rapidité impressionnante de sa rivale. Elle le soulève et essaye de l’attirer à l’extérieur nourrie par le désir d’obtenir notre aide. Lawliet ne l’entend évidemment pas de cette oreille et se débat de sorte à sortir de l’emprise de Xinome. Les deux adversaires sont à présent face à face conscient que de l’issue de ce combat se joue le croc d’or. Ils s’observent durant de longues secondes jusqu’au moment où Lawliet sort de son immobilisme pour se ruer sur Xinome en sortant de sa veste un petit poignard. Juste avant de l’atteindre, Xinome se laisse tomber sur le sol sur le dos et lance de ses deux pieds joint un coup sur le ventre de lawliet au moment où ce dernier bondit sur elle. Lawliet termine sa course par un salto avant et retombe lourdement sur le sol du sanctuaire. Il se relève aussitôt, mais Xinome qui ne perd pas de temps se précipite sur lui en se projetant à sa taille. La vitesse à pour effet de les projeter tout deux vers l’extérieur du sanctuaire de sorte à ce qu’ils se retrouvent tout les deux sur la plaine. La bataille continue avec encore plus d’intensité, Lawliet qui a perdu son poignard en cours de route essaye d’assommer Xinome à coup de poing mais cette dernière particulièrement agile esquive tous les coups.

Je me suis un peu isolé avec Piaulo en contre bas de la plaine mais nous entendons à présent très nettement les bruits de la bagarre. Nous remontons donc rapidement sur la plaine pour assister à cet affrontement final. Quelle n’est pas ma stupéfaction en reconnaissant Lawliet dont le visage est à présent découvert. Je comprends que c’est lui qui doit être à l’origine de la mort de TouDou même si l’incompréhension de le voir vivant est de taille. Les coups sont rapides d’un coté comme de l’autre, mais c’est Xinome qui a incontestablement l’avantage de la bataille. Sa vitesse de réaction pour éviter les coups de son adversaire tout comme pour lui en offrir en retour est vraiment impressionnante. Lawliet recule de plus en plus et de pas en pas la falaise se rapproche dangereusement de notre ennemi. Je décide d’assister Xinome dans son combat en me précipitant sur celui qui incarne cette dernière menace au croc. Mon arrivée perturbe Lawliet qui se déconcentre et qui dans sa retraite fini par trébucher sur les jambes de TouDou toujours appuyé sur la paroi rocheuse. Il est complètement déséquilibré et dans un dernier élan Xinome saute sur Lawliet les pieds en avant. Le coup atteint son torse et finit de projeter celui qui nous voulait tant de mal dans le vide. Très rapidement les cris de Lawliet se fondent dans sa chute et le calme qui en découle contrecarre brusquement avec l’animation du combat qui vient de s’achever. Quelle ironie que cette dernière action qui aura été fatale à Lawliet soit le fait d’avoir trébuché sur celui qu’il venait de supprimer durant la nuit.

Je me surprends à pousser un grand, profond et long soupir. Piaulo qui ne comprends pas très bien ce qui est arrivé est simplement rassuré lorsque je lui dis : « Apparemment cette fois c’est finie, nous avons enfin supprimé notre dernière menace ». Un sourire se dessine sur les lèvres de Xinome. Elle est enfin devenue ce qu’elle souhaite plus que tout : une héroïne. Le moment de se révéler ne pouvait pas tomber à un meilleur moment que celui-ci. Grâce à elle la conclusion de cette aventure ne peut être qu’heureuse.

Il est temps pour nous de replonger une dernière fois au sein du sanctuaire pour récupérer le croc d’or et repartir le plus rapidement possible. Il est effectivement possible que les loups-garous qui avaient infiltré notre groupe aient eu le temps de transmettre des infos à leurs pairs. Face aux croc d’or toujours aussi éblouissant, je me saisi de l’étoile aux trois Nord et d’un coup vif, je fracasse le cadran sur une tablette en marbre. A l’intérieur je récupère une petite plaquette en métal qui était dissimulée dans un petit bout de tissus. Je place la plaquette sur la partie supérieure du réceptacle et en quelques secondes le verre se désintègre complètement laissant le croc d’or libre d’accès.

Piaulo est dans une excitation totale : le combat de sa vie arrive enfin à son terme. Il a approché le croc d’or et sait à présent qu’il est entre de bonnes mains et qu’il sera très vite mis à l’abris. Il me regarde et je lis dans son visage son envie de toucher en premier le précieux bijoux qui a animé toute notre aventure jusqu’ici. Ses mains son hésitantes, ses yeux émerveillés et son sourire radieux. Il prend délicatement le croc d’or dans ses mains et après avoir un dernier regard complice croisé, il prononce ces mots : « je peux enfin partir rassuré, merci mes amis». Il s’assied alors sur un bloc de marbre, s’adosse à la paroi et ferme délicatement les yeux. Piaulo très certainement épuisé par notre fin d’aventure même si il ne l’a montré à aucun moment, décide qu’il est temps pour lui de quitter notre bonne vieille terre. Malgré son âge avancé, il nous aura été d’une grande aide sur cette aventure et à nouveau sans lui, cette quête n’aurait même pas commencée. Son sourire reste figé sur son visage et si je n’avais pas compris qu’il a décidé librement que l’histoire s’arrêtait ici pour lui, je pourrais presque croire qu’il dort à poing fermé.

Xinome a la larme à l’œil quand je décide de libérer Piaulo du croc d’or. Je me saisis de l’objet resté dans ses mains et après un dernier au revoir à mon fidèle ami, je fais signe à Xinome qu’il est temps pour nous de partir au plus vite de cet endroit. Sur la plaine, nous assistons au coucher du soleil et l’absence totale de nuage nous offre une vue magnifique sur l’entièreté de l’île ainsi que sur la mer qui la borde. Nous prenons quelques secondes pour admirer et graver en nous cette image, et c’est ainsi que je remarque que le champ électromagnétique de l’île a disparut. Le fait de s’être saisi du croc d’or à du annuler la protection, ce qui veut également dire que nous sommes plus que jamais démunis d’un quelconque événement ou pire du débarquement des loupiots sur l’île. D’ailleurs, à peine notre descente entamée depuis quelques minutes que j’aperçois à l’horizon trois bateaux qui s’apprêtent à accoster sur la plage. Nous accélérons notre descente nous imaginant déjà quels peuvent être nos invités non désirés. Nous franchissons à nouveau le fameux rocher qui fut fatal à Caro. De la pensée émue pour notre sorcière, dont l’efficacité a très certainement contribuée à remporter la course sur les loups-garous, émerge le fil conducteur de tout ce qui nous est arrivé jusqu’ici. Après avoir franchi le rocher nous distinguons encore la plage et des centaines d’hommes qui mettent pied à sable. Je suis particulièrement inquiet par cette terrible menace et je dis à Xinome d’accélérer le rythme. Juste au moment de perdre la plage de vue, la lune a remplacée le soleil. Nous remarquons que les hommes ont des attitudes particulièrement étranges et très rapidement nous entendons des centaines d’hurlements de loups.

Je regarde Xinome dans les yeux et en lui tendant le croc d’or pour lui confier le précieux objet, je lui dis en murmurant: « Nous avons achevé notre quête mon amie, mais à présent c’est une nouvelle aventure qui nous fait face : protéger le croc d’or des attaques incessantes des lycanthropes qui vont nous traquer sans relâche. Nous venons d’hériter d’un lourd fardeau, mais tel est notre destin et nous l’assumerons à deux».



- FIN -

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MessagePosté le: 30 Nov 2007, 21:14    Sujet du message: Répondre en citant

La quête du croc d’or

Avec par ordre inverse de disparition :

Xinome dans le rôle du héros

Lawliet dans le rôle de l’homme en noir et de l’influençable
TouDou dans le rôle de simple villageois – chef d’expédition 03
Kyera dans le rôle de simple loup-garou
Caro dans le rôle de sorcière – chef d’expédition 02
Janabis dans le rôle du traître
Narcisse dans le rôle de simple villageois
Krysta dans le rôle du bisbrouilleur
Enaëlle dans le rôle de l’idiot
Falcor dans le rôle de l’ancien
Jewl dans le rôle de simple villageois
Rose-Marie dans le rôle de simple villageois
Sissi dans le rôle du vieux loup
San Seya dans le rôle de simple villageois
Ysengrain dans le rôle du shaman loup
Zorelie dans le rôle de simple villageois
Lawicca dans le rôle du salvateur
Aste dans le rôle du meilleur ami
Milambar dans le rôle d’Indy
Jonas dans le rôle de Jones
Chamaloow dans le rôle de simple villageoise – chef d’expédition 01 amoureuse du loup recruteur
sSerenity dans le rôle du loup recruteur amoureux d’une simple villageoise
Winterspoon dans le rôle de la voyante
Bonesangles dans le rôle de simple loup-garou
Osuniev dans le rôle de Cupidon
Gandalf dans le rôle de simple villageois
Marmotte dans le rôle de l’enfant loup
Hades dans le rôle de simple villageois

Jnst dans le rôle de votre humble guide


Guest star :

La vieille Denise
L’aubergiste
Viomag
Mathalion
Arca Menel
Korben Dallas
Et bien sûr … Piaulo

D’après une idée originale de Jnst
Scénario : Jnst
Musique : Jnst
Bruitage : Jnst
Délire foireux : Jnst


La production remercie :

Le maire du village de Thiercelieux
Le maire du village de Liauperdou
Le garde forestier de Laisieuxjeaun
Le maire de la Bourgade de Losang
Le maire du Bourg Qwuapala
Les elfes du domaine de Fai et Rik
Le maire de Kaibaicque
Le maire de Bourg Byai
Le maire de Kepik

Aucun animal n’a été maltraité durant l’aventure


- World Jnst Cie -

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