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Les Choses se compliquent - Nuit 6

 
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Solaris
Petite Fille
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MessagePosté le: 14 Juil 2010, 04:03    Sujet du message: Les Choses se compliquent - Nuit 6 Répondre en citant

Filendra déposa la lettre d’une main tremblante. Celle-ci avait circulé entre toutes les mains, chacun voulant lire de ses propres yeux ce qui s’avérait être une proclamation de la mort de Bixive, déguisée sous les traits d’une naïve comptine. U.N. Owen avait un sens de l’humour très cruel. Filendra jeta un regard rapide sur les autres invités, frappés par la peur et la consternation. Personne n’osait parler, les uns essayant de comprendre comment une telle chose avait pu se produire, les autres jetant des coups d’œil paniqués alentours, craignant pour leur vie. Excédée, elle s’éclaircit la gorge. Des regards vides se tournèrent en sa direction. Fixant Ysengrain, elle prit la parole d’un ton sans équivoque :

« Voilà où toutes ces précautions nous ont menées.
- Je… que voulez-vous dire ?
- Depuis hier soir, vous avez assumé le contrôle de la situation. Vous nous avez enfermés au salon, vous avez lancé des excursions nocturnes, vous avez condamné à mort des gens respectables qui ne le méritaient peut-être pas. Et voilà le résultat : malgré tous vos prétendus efforts, un autre d’entre nous vient de perdre la vie.
- Rien ne nous dit que Bixive n’est pas le meurtrier et-
- Qu’il n’a pas écrit cette lettre pour faire croire à sa mort ? Pitié! Arrêtez ce manège ridicule! Vous vous prenez pour un de ces fameux détectives, croyant détenir la vérité infuse et éclairer de vos lumières les ténèbres dans lesquelles nous sommes plongés… Nous ne sommes pas dans un roman policier, mais dans un cauchemar, madame, et vous ne faites rien pour nous en sortir, préférant laisser le temps et la souffrance se poursuivre lentement pendant que le meurtrier peut agir à sa guise!
- Mais…!
- Depuis le début, vous vous êtes basée sur une présomption : U.N. Owen était l’un des nôtres, glissant comme un serpent entre nos mains tendues, se riant de notre déconvenue. Pourtant, depuis que Bixive a quitté le salon pour se rendre Dieu-sait-où, pas un d’entre nous n’a quitté le salon. Nous sommes innocents, madame, mais encore vous cherchez un coupable du regard, n’importe qui pourvu qu’on puisse lui faire porter le chapeau. »

Ysengrain était trop stupéfaite qu’on ose lui parler sur ce ton indigné pour réagir, se contentant de secouer la tête aux paroles de Filendra. Celle-ci reprit la parole :

« Eh bien madame, je dis : ‘Assez!’. Assez de paranoïa, assez de soupçons, assez de vous, madame. Quoi qu’on fasse, quoi qu’on tente, U.N. Owen nous assassine un à un, tel un tamanoir posté devant une fourmilière. J’en ai assez de vos plans stupides, je refuse de rester assise bien gentiment à l’entrée de la fourmilière en attendant de me faire gober. Je me barricade dans ma chambre et n’en sortirai que lorsque la tempête sera levée et que Tom se sera joint à nous. Je vous invite tous à faire de même! »

Un silence de plomb s’abattit tandis qu’elle repartit en direction du salon, ouvrit la porte à la volée, et prit la direction du deuxième étage. Peu à peu, sans même un regard pour Ysengrain, les autres invités emboîtèrent le pas. Celle-ci avait les yeux résolument tournés vers le carrelage de la cuisine, les poings fermés dans une muette indignation.



* * *


Toc toc toc.

Canvellian était étendu sur un lit au deuxième étage. La chambre avait été soigneusement barricadée avec toutes les tables et toutes les chaises qu’il avait pu trouver. Il aurait fallu une force prodigieuse pour ne faire bouger la porte que d’un iota. Il releva la tête.

« Qu’y a-t-il ? »

Il entendit une voix de femme de l’autre côté, une voix résolue qu’il reconnut immédiatement comme la voix d’Ysengrain.

« Rejoignez-moi au salon, dès que vous le pourrez. Je ne vous oblige à rien – libre à vous de rester enfermé dans cette pièce si vous le voulez – mais j’ai apporté quelques éclaircissements à cette affaire. »

Sans lui avoir laissé le temps de répondre, Ysengrain fit quelques pas en direction de la chambre voisine et répéta son manège. Canvellian resta étendu quelques instants de plus, perdu dans ses réflexions. Puis, il se leva et entreprit de remettre chaises et tables à leur place initiale.



* * *


La première chose qu’on vit en entrant dans le salon était un corps carbonisé, mais néanmoins reconnaissable, posé sur le tapis d’Orient sans respect ni considération pour sa qualité d’être humain. À quelques mètres à peine, Ysengrain était assise dans son fauteuil habituel, toisant les autres avec le sourire triomphant du mauvais ange. Le salon se remplit petit à petit, si bien que rapidement, huit d’entre eux avaient gagné la pièce, adressant des regards furtifs au cadavre gisant sur le sol. Seule Filendra manquait à l’appel. Après un moment, Ysengrain prit la parole :

« J’ai trouvé Bixive. Feu Bixive, devrais-je dire. »

On frissonna. Ysengrain avait un ton si enfantin, si naïf qu’on se demandait si elle avait déjà eu le moindre respect pour le journaliste.

« J’ai cherché longtemps, je dois vous l’avouer. J’ai parcouru le manoir en entier, ratissant chaque centimètre carré du premier étage à la recherche du cadavre que voilà. Pas une pierre, pas une latte de bois n’a été laissée au hasard. Voyez-vous, je m’imaginais que M. Bixive avait fait croire à sa mort, comme M. sSerenity avant lui, pour mieux nous assassiner. Apparemment, j’ai eu tort. En fait, je l’ai trouvé à la cave. J’ai été attirée là par une odeur nauséabonde, et j’ai trouvé monsieur dans une petite pièce réduite en cendres. »

Elle fit une pause, laissant l’effet s’installer quelque peu.

« Vous vous demandez sans doute ce que je pense de tout ça. Après tout, ce matin, nous avons pu lire une lettre d’U.N. Owen prophétisant la mort de Bixive. Entre le moment où celui-ci a quitté le salon et le moment où Filendra m’a publiquement désavouée, pas un d’entre nous n’a pu se dérober au regard. Difficile d’assassiner dans ces conditions. »

Ysengrain aimait choisir, parmi ses auditeurs, celui qui semblait le plus hésitant, le plus perplexe, afin de le provoquer un peu. Elle tendit le menton vers Canvellian.

« Vous. Qu’en pensez-vous ?
- Moi? Euh... en effet, ce crime semble impossible-
- Pourtant, il a été commis, coupa-t-elle sèchement. Par qui ? Comment ?
- Eh bien, pas par l’un de nous, semble-t-il. Pas l’un de nous neuf, je veux dire. À moins d’être un surhomme, personne n’aurait pu quitter le salon sans être vu pour assassiner M. Bixive. C’est donc une autre personne, soit un des onze autres qui a fait croire à sa mort, soit un tout nouveau meurtrier, qui a fait le coup.
- Vous semblez écarter rapidement l’hypothèse du suicide ? »

Canvellian était mal à l’aise. Il allait se défendre lorsqu’Ysengrain le coupa :

« Ne vous inquiétez pas, je vous taquine. En effet, votre raisonnement semble assez logique, écartant les impossibilités pour tenter d’identifier la vérité. Un point, cependant : nonobstant ce qu’a pu en penser Filendra, je crois que le meurtrier est un d’entre nous. Il aurait été impossible pour un parfait inconnu d’assassiner un si grand nombre de convives sans éveiller les soupçons sur sa présence. Non, il faut que ce soit l’un des vingt. Un convive ayant fait croire à sa mort ? Je ne crois pas non plus : excepté M. Aste, qui, à son âge, ne peut avoir survécu à une nuit dehors – du reste, le manoir est fermé à clef – j’ai confirmé de mes yeux la mort de toutes les victimes. Non, U.N. Owen ne peut être que l’un de nous neuf.
- Mais alors… comment est-ce possible ? »

Ysengrain sourit d’un air satisfait avant de poursuivre d’une voix entendue :

« Voyons voir : U.N. Owen ne peut qu’être l’un de nous neuf. Pourtant, aucun de nous neuf ne pouvait assassiner Bixive. Ais-je bien identifié le problème ? »

Les sourcils froncés, Canvellian donna un bref signe de tête en signe d’approbation.

« Bien. Ma question est : pourquoi pensez-vous qu’il nous était impossible d’assassiner Bixive ?
- Hein ? Euh… ça me semble assez clair-
- Bixive quitte le salon vers 7h15. Entre 7h15 et 7h42, personne ne quitte la pièce, après quoi nous nous dirigeons vers la cuisine et apprenons la mort de Bixive. Est-ce bien ça ?
- Oui.
- En fait, nous avons été victime d’une confusion bien simple, confusion qu’U.N. Owen a exploitée à son maximum. Nous avons tout simplement pensé qu’à l’heure à laquelle on avait découvert la lettre, Bixive était déjà mort.
- Vous voulez dire que…
- Oui, parfaitement! À 7h42, Bixive était toujours bel et bien vivant. C’est la seule solution plausible, puisqu’avant 7h42, personne d’entre nous n’aurait pu l’assassiner, mais que le coupable est nécessairement l’un d’entre nous!
- Mais la lettre ?
- Très intéressante, la lettre. Relisons-la. Je vous épargne le début, et vous conseille de vous concentrer sur la fin. Si vous remarquez, U.N. Owen a cru bon de faire une allusion plus ou moins subtile à la cause de la mort des victimes. Remarquez Balthy, Lawliet et Maurice, qui se « prirent pour Mithridate », ce roi célèbre pour sa grande résistance aux poisons de toutes sortes. Penchons-nous maintenant sur sSerenity, qui ‘voulut se battre en duel mais avait oublié son sabre’. Rien ne vous semble étrange ?
- Euh…
- Je n’arrive pas à relier cette strophe à la mort de sSerenity. Il a feint sa mort et a été abattu d’une balle dans le dos… pourquoi parler de duel ? Et là, je repense aux circonstances dans lesquelles on a trouvé le corps : sSerenity, un couteau dans la main, passait pour s’être battu en duel contre le comte Von Nabis. Tout s’éclaire ! Il ne reste plus qu’une conclusion valable : cette lettre a été rédigée avant la mort de sSerenity, et donc avant la mort de Bixive. Peut-être avait-elle été rédigée pour nous convaincre que la mort de sSerenity était avérée et non feinte…
- Mais alors, le nom de Bixive…
- Intrigant, n’est-ce pas ? Je soulève deux possibilités. La première, qu’U.N. Owen projetait de tuer Bixive, de dissimuler la lettre sur les lieux, afin de renforcer notre conception l’idée fausse qu’on s’était faite de la mort de sSerenity. Bixive a pu découvrir la lettre avant nous et la glisser dans sa poche. Voyant qu’U.N. Owen prédisait sa mort, il a voulu prendre la fuite, non sans la laisser derrière lui pour tendre un piège au meurtrier.
- Et la deuxième explication ?
- Si vous vous souvenez bien, nous avons tour à tour quitté la pièce ce matin pour nous nourrir et nous abreuver. Le meurtrier ait rajouté la dernière strophe ce matin, et qu’il ait placé la lettre lorsqu’il a pu rejoindre la cuisine. Cela suppute qu’il ait quitté la pièce avant 7h15, heure où Bixive s’est absenté. Seules quatre personnes auraient pu procéder ainsi. Bixive a quant à lui vu la lettre, l’a ouverte et a pris la fuite. Grâce à l’incomparable brio de mademoiselle Filendra, nous nous sommes ensuite séparés, certains d’entre vous doutant des choix que j’ai pu prendre. U.N. Owen a profité de ce laps de temps pour descendre à la cave et assassiner Bixive. Je présume qu’il a brûlé Bixive afin de renforcer notre conviction que Bixive était déjà mort au moment de trouver la lettre. »

Elle s’interrompit un moment pour reprendre son souffle.

« Qu’avait-il à gagner ? Une occasion en or pour éliminer l’un d’entre nous. Après tout, U.N. Owen ne peut faire de victimes tant qu’on reste groupés : une telle occasion risquant de ne plus se reproduire, il l’a saisie sans hésiter. Ce qui en vient à mes préoccupations présentes. Tout d’abord : le meurtrier a pu bénéficier d’un coup de chance sans précédent grâce à l’attitude de Filendra. Si celle-ci n’avait pas critiqué mes décisions, nous serions revenus au salon et nous aurions attendu patiemment les secours – Bixive ne serait alors point mort. Cela me porte à penser que Filendra elle-même a pu vouloir sauter sur l’opportunité qui se présentait à elle de séparer le groupe. »

Ysengrain balaya du regard l’ensemble du groupe. Sept paires d’yeux étaient tournés en sa direction d’un air sceptique.

« Bien sûr, ces doutes n’étaient que de vagues théories abstraites. Elles ont été depuis chassées par de fortes convictions. Revenons à la lettre d’U.N. Owen. Comment a-t-elle fait son chemin jusqu’à la cuisine ? Il faut que quelqu’un l’ait placé là – soit Bixive, soit le meurtrier. Bixive a été le cinquième d’entre nous à quitter le salon – U.N. Owen doit donc faire partie des quatre précédents. Si le premier d’entre eux avait placé la lettre bien en vue sur la cuisine, le deuxième aurait aussitôt alerté les autres, et ainsi de suite! Ainsi donc, il n’existe que deux personnes susceptibles d’avoir placé cette lettre : Bixive, ou le quatrième invité… qui n’était nulle autre que Filendra! Les éléments s’additionnent, et à cette heure, il ne fait plus aucun doute à mes yeux : Filendra est ou travaille pour U.N. Owen! »



* * *


On résolut de suivre Ysengrain au deuxième étage, jusqu’à la chambre que Filendra s’était réservée. On donna quelques coups vigoureux à la porte, lui enjoignant de sortir sans plus tarder. Aucune réponse. En désespoir de cause, on tourna la poignée, s’attendant à trouver la porte verrouillée et barricadée. À la surprise générale, la porte s’ouvrit sans aucune résistance. Filendra était tournée vers les invités, langue pendant mollement le long de sa bouche, le regard vide.

À sa décharge, la plupart des pendus affichent la même expression.

Musique d'accompagnement


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Filendra a été lynchée par le village aujourd'hui. Elle était
Celle qui a trouvé un indice important, Simple villageoise.

Vous n'êtes plus que huit.


Résultat des votes

Filendra : 7 voix (Ade, Canvellian, Elise, Narcisse, Winterspoon, Ysengrain x2)

Gaël : 1 voix (Noyau)
Noyau : 1 voix (Gaël)

N'ont pas voté: Filendra


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LES PERSONNAGES SUIVANTS SONT ACTIFS CETTE NUIT


> Si elle est survivante, la voyante a jusqu'à jeudi 5H du matin pour sonder le joueur de son choix.

> Les loups ont jusqu'à jeudi 5H du matin pour me désigner leur victime de la nuit.

LE JOUR SE LÈVERA JEUDI À 5H DU MATIN (comprendre : 5h du matin, la nuit de mercredi à jeudi).


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Musique d'accompagnement : Happiness of Marionette (Umineko)


Je préfère ne pas commenter cette fois-ci et vous laisser savourer le tout. Tire la langue
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