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La quête complète

 
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Janabis
Grand Méchant Loup
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MessagePosté le: 27 Juil 2013, 23:30    Sujet du message: La quête complète Répondre en citant

Von Nabis a écrit:
Les féroces légions de Morcar, "Seigneur du Chaos", avaient tout balayé devant elles. Au spectacle de la "Bannière Noire" des hordes du chaos, du moins téméraire aux plus braves des guerriers de l'Empereur, tous s'étaient enfuis à toutes jambes, livrant les terres du royaume aux ravages de l'ennemi & tous les hommes à un profond désespoir.

C'est alors que survint un guerrier redoutable, prince des Borderlands, qui répondait au nom de Rogar le barbare.
Comme avant lui les anciens rois des légendes, il arborait à son front un diamant scintillant appelé l'"Etoile du Sud-Ouest".
Ainsi l'espoir revint & les hommes sortirent de leurs refuges au sein des collines & des forêts pour se rallier à son étendard. Certains venaient parfois même de lointaines terres inconnues.
Le rejoignirent également d'autres grands héros :
Durgin, le brave guerrier nain des montagnes du bord du monde, Ladril, l'elfe mage des lointaines contrées d'Athelorn & Telor, l'enchanteur dont les pouvoirs avaient déjà sauvé Rogar en maintes occasions.

Durant de nombreuses années, Rogar forma son armée en prenant soin d'éviter toute confrontation directe avec Morcar, que nul n'avait jamais vu, avant que tout ne fût fin prêt.
Cela ne l'empêcha pas toutefois d'harceler continuellement les troupes de ravitaillement de l'envahisseur & d'éliminer ce faisant nombre d'orcs & de lutins.

Enfin se leva le jour tant attendu par Rogar dont l'armée était maintenant forte & aguerrie.
Posté au sommet des monts, Ladril aperçut de loin les "Hôtes Noirs" & enjoignit Durgin de sonner du cor pour appeler chacun aux armes. les troupes de Rogar s'abattirent sur l'ennemi de toutes parts & le combat fit rage. Beaucoup de créatures viles & d'hommes braves périrent ce jour-là.
Pourtant, à la lueur décroissante du jour, ce furent les Ténèbres vaincues que l'ont vis déserter le champs de bataille. La victoire, cependant, n'était pas absolue puisque Morcar restait retranché dans son donjon, par-delà la mer des Claws, d'où il complote déjà sa revanche.

De nouveaux renforts arrivaient de toutes parts, mais Rogar ne pouvait se résoudre à attendre continuellement l'ennemi.
C'est à la source que le Mal devait être vaincu. Le Mal qui avait pour nom : Morcar.
Von Nabis a écrit:
Alors que la pluie tombe à verse & que le ciel résonne des roulements du tonnerre, un bref éclair illumine un groupe de voyageurs trempes & dépenaillés. Leur lente progression le long du sentier escarpé qui mène au sinistre donjon semble ne jamais devoir finir.
Enfin, comme la pluie redouble de violence, ils atteignent leur but & entrent dans un sombre hall. A force de scruter les ténèbres, ils finissent par distinguer une funeste silhouette sur un trône de pierre.

L'un des voyageurs alors se détache de la masse confuse & dégoulinante de ses compagnons & s'adresse en ces termes au maître des lieux :
"Seigneur Morcar, nous sommes porteurs de graves nouvelles. Il nous faut en effet rendre compte de l'échec de votre plan pour dresser la hordes des "Hôtes Noirs" contre l'Empire.
Une fois encore, nous fûmes mis en déroute par les maudits champions de l'Empereur &, une fois encore, nous fûmes contraints de fuir."

La silhouette sur le trône bougea & une voix d'outre-tombe brisa le silence.
"Je suis au fait de votre échec, Festral !
Mais, comme en toutes choses, j'ai tiré leçon de vos trop nombreuses erreurs. Ainsi, j'ai pris le décision d'une part à ne pas sous-estimer les Héros de l'Empereur & d'autre part à ne plus compter sur des imbéciles. J'ai échafaudé en conséquence un nouveau plan pour en finir à jamais avec ces viles créatures & pour exécuter ce plan, j'ai choisi trois lieutenants.
Si vous voulez bien vous avancer, messieurs."

A ces mots, trois silhouettes sortirent de l'ombre.
"Laissez-moi vous présenter Zanrath, grand mage de Sarako, Fanrax, un nécromancien & Boroush, le maître des orages.
Je crois que ces trois sorciers sauront réussir là où vous avez si misérablement échoué. D'ailleurs ... leur première charge sera de vous punir pour vos échecs."


Sur ces mots, Morcar disparu parmi les ombres plus obscures de son donjon & ainsi caché aux yeux de tous, regarda avec satisfaction ses trois lieutenants sorciers éliminer jusqu'à le moindre trace de Festral & de ses hommes.
Morcar eu un sourire malveillant. Il ne faisait aucun doute que ces trois sorciers le débarrasserait à jamais des Héros de l'Empereur.
Von Nabis a écrit:
Rogar était un barbare avant tout. Maître de l'art guerrier, il savait que plus il attendrait, plus il serait difficile de vaincre le terrible Morcar.
Mais s'aventurer sur les terres ennemis n'était pas une mince affaire. Il fallait donc concilier rapidité & efficacité. Faisant appel à son expérience, il s'adressa à ses troupes :
"Mes chers amis, je sais que certains d'entre vous sont las de cette guerre, mais le combat que je vous propose sera votre dernier, notre dernier, en tant que frères d'armes !
Mais il sera aussi le plus dur & le plus meurtrier de notre histoire.
Ce que je vais vous demander est une chose très périlleuse & très difficile, c'est pourquoi je ne veux obliger personne à le faire.
Toutefois, la personne qui se portera volontaire, quelle que soit l'issue du combat, sera considérée comme une Héros à part entière.
Sa tache sera d'assurer la sécurité de toute l'armée de l'Empire en effectuant les tâches de l'éclaireur."

Au sein des troupes, des regards inquiets se jaugèrent. Il fallait savoir que jamais un seul éclaireur n'était revenu d'une campagne en terre ennemie. Pourquoi l'issue de celle-ci serait-elle différente ?
"Je sais que nombre d'entre vous on déjà peur à l'idée de combattre des forces encore plus terribles que celles que nous avons vaincu jusque-là, c'est pourquoi je ne demande qu'à un seul d'entre vous d'être l'éclaireur de l'Empire.
Je veux un homme fort ! Un homme vaillant ! Un homme fier !
Pour l'Empereur !"

A ces mots, quelques silhouettes se détachèrent de la masse de soldats.
Des volontaires.
La quête du donjon de Morcar allait pouvoir avoir lieue.
Von Nabis a écrit:
Le froid battait la plaine de l'Empire. Piétinant le sol & se frottant les mains, les troupes s'impatientaient, maintenant encore au chaud le courage des combattants qui vont livrer bataille.
L'Empereur en personne vint saluer les valeureux guerriers qui risquaient de ne pas revenir. Mais au lieu de trouver une armée ordonnée & conquérante, il se heurta à une troupe d'hommes dans la discorde.
L'incompréhension & la crainte du souverain alerta un de ses lieutenant qui s'empressa de lui expliquer la situation :
"Mon seigneur ! Tous ces guerriers sont les plus valeureux & les plus braves de votre Empire ! Ils sont tous prêts à donner leur vie pour la paix entre les mondes. Leurs hauts-faits sont reconnus dans toutes les contrées & deux d'entre eux, plus particulièrement, tiennent à honorer leur réputation.
Dès que j'aurai résolu leur litige, la "Compagnie de l'Empire" se mettra en route."

Quelque peu rassuré, le visage impassible, l'Empereur inspira longuement avant de donner sa bénédiction à la compagnie & de rajouter sur un ton à la fois menaçant & paternel :
"Puissent vos vies ne pas dépendre de cet instant ! En ce moment même Morcar est à notre portée ... mais qu'en sera-t-il demain ?"
A ces mots, les esprits s'apaisèrent & la "Compagnie de l'Empire" allait se mettre en marche.
Von Nabis a écrit:
Les discussions allaient bon train au sein des troupes de l'Empire, mais chacun restait sur ses positions.
La quête ultime serait-elle en péril avant même d'avoir débutée ?
Qui aurait pu croire que la vaillance, la bravoure & la fierté de deux soldats pouvait risquer d'anéantir tous les efforts d'un peuple contre la menace des "Hauts noirs" ?

Afin de ne pas inquiéter l'Empereur plus qu'il ne pouvait l'être, Rogar fit lever le camp. La "Compagnie de l'Empire" s'en allait, un peu bancale, affronter son destin.

"Nous avons assez perdu de temps & il n'est nullement possible de se permettre d'en perdre encore un peu plus.
Nous pouvons encore nous rattraper. Pour cela, je demanderai à chacun de prouver sa force & sa bravoure. Sans éclaireur, notre sécurité sera lourdement diminuée, c'est pourquoi nous marcherons toute la nuit, sans interruption, sans pause & sans faillir.
Enfin, j'ose espérer qu'une fois arrivés aux portes du donjon, nous aurons un éclaireur & qu'il saura se montrer à la hauteur de son devoir. Il en va de notre survie à tous."


C'est ainsi que, dans un silence d'avant-guerre, les troupes se mirent en marche.
Le jour avait déjà failli & la lune les accompagnait au gré des sentiers, à travers la forêt, par-delà les collines. Traversant les marécages & gravissant les montagnes rocailleuses, la fatigue & la douleur ne semblaient atteindre personne, seuls le courage & la détermination motivaient leurs pas.
Von Nabis a écrit:
Le jour était levé depuis de longues minutes déjà, pourtant le ciel était encore sombre.
La « Compagnie de l’Empire » avançait discrètement sur les terres escarpées & charbonneuses du « Mont Noir ».
Un peu moins vifs & plus distraits qu’à leur départ, les soldats de l’empereur n’en étaient pas moins vigilants. Certains par nature, d’autres par craintes.
Car contre un ennemi aussi puissant, le pire est toujours à prévoir.

Dans le courant de la nuit, les deux héros qui se disputaient la charge d’éclairer le chemin de la troupe de l’Empire avaient réussi à se mettre d’accord. Cette entente « forcée » avait au moins eu le mérite d’apaiser les esprits & c’est sans plus attendre que l’éclaireur eu gagné son poste au devant de ses compagnons.

Alors que le groupe avançait silencieusement sous le vol des corbeaux tournoyants au-dessus de leur tête en attendant de savoir laquelle allait tomber, un groupe d’orcs, sentant la puanteur & vociférant comme des charretiers, passait sur un chemin tout proche.
Au même moment, l’éclaireur revenait vers la troupe, afin de communiquer les informations qu’il venait de recueillir sur le donjon de Morcar que l’on devinait tout proche.
Von Nabis a écrit:
Dans les rangs de la "Compagnie de l'Empire", de légers chuchotements quasi inaudibles s'échappaient.
"Tout semble marcher comme le Maître l'avait prévu."
"Chhhhht ! Ne parle pas du Maître ici où tu pourrais bien nous porter la poisse !"
"Au contraire, regarde ; la chance nous sourit. Si cette sentinelle pouvait nous attaquer, la compagnie pourrait être anéantie & nous serions récompensé sans même nous être sali les mains."
"Huit orcs contre quinze chevaliers !? Ils vont se faire démonter, oui."
"Pas si on les aide un peu ... regarde, l'éclaireur revient vers nous. Ca me donne une idée ! ... "Attention Druvick !"
Von Nabis a écrit:

Surprenant tout le monde, une voix s’éleva pour alerter Druvick du danger qui le guettait.
Mais l’alerte n’eut pas l’effet escompté.
Les orcs, plus prompts à se battre, se ruèrent sur les soldats de l’Empire, encore surpris de la tournure des évènements.

La bataille fit rage, les hideuses créatures frappèrent les premières, mais si elles sont volontaires au combat, elles n’en sont pas moins faibles & bien moins nombreuses que l’armée sur laquelle elles venaient de se jeter.
Il ne fallu guère plus d’une dizaine de minutes aux hommes de Rogar pour en venir à bout, laissant les hommes qui se trouvèrent à l’arrière de la troupe sur leur faim, n’ayant pas eu l’occasion de donner le moindre coup d’épée.

Une fois le calme revenu, Rogar félicita ses compagnons.
Le premier assaut avait été victorieux, cela était signe de bon présage.
On dépouilla les cadavres de orcs, ce qui fut rapide car ils n’avaient rien de bien précieux & leurs armes étaient de piètre qualité, sauf pour un. Dans la confusion, on s’aperçu alors que ce n’était pas un monstre ennemi, mais un compagnon de route qui gisait, défiguré par une masse d’arme, dans la boue crasseuse du marécage.

Le corps fut caché dans un endroit à l’abri des rapaces & des charognards afin de pouvoir le récupérer au retour pour l’enterrer sur ses terres.
Personne ne fut capable de dire qui avait alerté la sentinelle d’orcs & celui-ci s’abstint naturellement de se dénoncer.

Sur les conseils de Druvick, l’éclaireur, la « Compagnie de l’Empire » s’approcha sans aucune autre difficulté d’une entrée cachée du donjon de Morcar …
Un par un, les soldats de l'Empereur empruntèrent un escalier tortueux, fraîchement utilisé semble-t-il après des siècles d'inutilité, pour déboucher dans une pièce où un faible faisceau de lumière permettait d'entrevoir la grandeur de la salle.

Tout semblait calme ...
Von Nabis a écrit:
A première vue, cette partie du donjon n'avait pas été visitée depuis fort longtemps.
Tout respirait le renfermé dans cette pièce & pourtant, elle était vide.
Sans s'y attarder, l'éclaireur les guida vers une des deux portes, celle qui se trouvait à l'ouest.

"Tout à l'heure, j'ai tenté d'ouvrir l'autre porte, mais elle était trop coincée, celle-ci en revanche est ouverte & derrière, il n'y a aucun danger !"

Joignant le geste à la parole, toute l'équipée se faufila de l'autre côté de l'encablure de bois.
Devant eux, un long couloir dont ils ne voyaient pas le bout, malgré les torches qui flamboyaient au-dessus des têtes, mais dont l'obscurité semblait impénétrable, bien plus sombre que la pièce qu'ils venaient de quitter. Quant à l'odeur, elle était bien plus nauséabonde que ce que quiconque avait pu respirer comme puanteur. On imaginait bien là quel genre de créature fréquentait cet endroit.

Une voix plaintive se fit entendre. Prise d'un mal, comme on peut l'être sur mer ou en l'air, cette odeur & cette obscurité l'avait rendu malade.
N'en tenant plus, elle fit demi-tour dans la salle précédente pour reprendre ses esprits.

Après quelques minutes, ne revenant pas, Filendra fut désignée pour aller la récupérer. Si un soldat ne peut pas supporter un odeur pestilentielle, soit il doit faire demi-tour vers l'Empire, soit il prend sur soi & montre sa bravoure, mais en aucun cas la compagnie ne pouvait se permettre d'attendre plus longtemps.
Von Nabis a écrit:
A deux doigts de l'étourdissement, pris de spasmes & de vomissements, Cyril eut beaucoup de peine à se remettre.
C'est alors qu'un nouveau doute s'emparait de lui. Abandonner la quête & ses compagnons ? Aller les rejoindre au plus vite, au risque d'être la risée de certains & surtout l'elfe ? Affronter seul le danger par un autre chemin & peut-être tenter de s'emparer seul d'un trésor faramineux, rien que pour lui ?!

"Ce donjon est pire que ce que je croyais !
Comment des êtres, aussi hideux qu'ils soient, peuvent tolérer de vivre dans un endroit pareil !?
Non vraiment, il doit bien y avoir un autre passage moins cruel que cet affreux couloir ..."


Tout en étant pris dans ses pensées, le nain força la poignée de la seconde porte. Celle située vers le sud.
Comme l'avait annoncé l'éclaireur, elle était bien bloquée, mais peut-être qu'en l'aidant un peu, un coup de hache pourrait la faire céder.
& après quelques coups de reins bien placés, ses efforts furent récompensés & la porte céda, violemment.
Une telle action sur la porte ne manqua pas de déclencher un mécanisme qui fit jaillir une volée de fléchette sur le malheureux.
Aussi rapide & agile qu'il soit, dans cette obscurité & diminué comme il l'était par l'odeur & la pénombre, il ne pouvait rien faire contre un tel piège.
Von Nabis a écrit:
Désignée par le reste de la Compagnie, celle qu'on venait de surnommer le "guide" entra dans la pièce.
Elle n'y resta que quelques secondes.
Juste le temps de découvrir, projeté face à la porte sud, le corps du nain criblé de petites fléchettes empoisonnées. Là où un être "normal" aurait pris le gros de la volée dans le corps, lui, c'est sa tête qui avait volée en éclat. De cette façon, la mort avait certainement été instantanée, moins cruelle que ce qu'elle aurait pu & du être pour toute autre personne de taille "normale", mais ce détail n'était qu'une bien maigre consolation pour un Héros comme lui.

Filendra retrouva le reste de la Compagnie qui était en train de se ravitailler.
Plus besoin d'attendre, ils pouvaient reprendre leur exploration.
Von Nabis a écrit:
La "Compagnie de l'Empire" commençait tout juste à explorer le donjon de Morcar qu'ils devaient déjà déplorer la perte de deux vaillants soldats !
Tous aussi braves & vaillants les uns que les autres, la tristesse de ces deux disparitions ne pouvaient altérer leur volonté & leur rage d'en découdre avec le seigneur Morcar.
L'âme de guerrier qui battait dans leur poitrine les encourageait encore plus à aller de l'avant.
Ce double échec donnait même encore plus de détermination chez certains qui s'empressèrent d'avancer dans l'obscurité du couloir qui leur faisait face.
Céline était de ceux-là.
Von Nabis a écrit:
Il va voir ce Morcar de quel bois je me chauffe.
Où es-tu petit mécréant ! Viens par ici que je te botte les fesses ! Tu ne me fais paaaaaaaah ... !

Dans sa précipitation aveugle, l'arbalétrière en avait perdu toute prudence.
Sans prendre soin d'écouter les conseils de ses compagnons & de rester vigilante aux moindres détails, la malheureuse se dirigea là où il ne fallait pas.
Une dalle venait de céder sous ses pieds & avant qu'elle n'ait pu s'en rendre compte, une petite poussette aidant, sans qu'on puisse déterminer qui en était le fautif tant il faisait sombre, elle tomba dans un piège hérissé de pieux, tous aussi aiguisés que des dents de requins.
Von Nabis a écrit:
Rogar, qui se recueillait encore sur la dépouille de son ami Durgin, caché de façon à ce que rien n'arrive à son corps en attendant de le ramener chez lui, entendit un bruit étrange, mélange de craquements & déglutissements.
Il se précipita dans le couloir où tout le monde semblait stupéfait. Rapidement, on lui expliqua ce qui s'était passé.
Dans la fosse, empalée dans les pieux, gisait le corps disloqué de Céline dont les os avaient craqués sans résistance & le sang giclé jusqu'au dehors du trou où son corps allait désormais reposer.

Plus de temps à perdre, il fallait trouver au plus vite le coeur du repaire du "Seigneur du Chaos" & lui faire payer ses crimes !
Von Nabis a écrit:
La compagnie décida d'ouvrir la seconde porte ...
Elle entra dans une pièce très calme. Uniquement éclairée par le faible feu de la cheminée & un petite bougie posée sur son manteau, signalant la présence récente d’un locataire des lieux. Le portrait d’un illustre inconnu, une dague & un petit coffre se trouve également sur la cheminée. Face à elle, un trône en bois bien lourd & confortablement rembourré. Derrière celui-ci, un coffre légèrement caché & fermé à double-tour. Enfin, au fond de la pièce, une gigantesque bibliothèque de quatre étages sur laquelle on peut trouver de nombreux livres de magie, pour la plupart, mais aussi une encyclopédie complète & universelle du monde, ainsi que toute la collection des "Martine" & quelques parchemins. Sur le haut du meuble, un rat grignotait les restes d’un crâne humain.
Le sol, bien usé, était pavé de bleu. Les murs, sans aucune autre ouverture que la porte qu'elle venait de franchir, étaient nus & lisses.
Von Nabis a écrit:
Il est toujours difficile de perdre un compagnon, surtout quand celui-ci était de la trempe de Durgin, un nain robuste & volontaire comme on n'en croise que dans les légendes du bord du monde.
Peut-être est-ce justement parce que c'était lui & pas un autre qu'une partie de la troupe semblait très affectée.
Ce sont ceux-là que Rogar tentait de remotiver, en puisant dans l'affectif, en cherchant à utiliser ce coup du sort pour faire ressurgir cette rage de vaincre & de vengeance, cette soif de victoire.
Trainant la patte, il en restait toujours quelques-uns pour suivre la troupe, sans réelle motivation.
La "Compagnie des Héros" avait perdu de sa superbe.

"Durgin est mort, c'est un fait.
Mais si nous voulons que sa mort ne soit pas inutile, nous devons continuer notre route !
Être plus vigilant que jamais & donner encore plus que ce que nous avons fait jusqu'à présent.
Pour lui, pour tous les autres qui sot morts & pour tous ceux qui attendent notre retour triomphant sous les portes de l'Empire !"
Von Nabis a écrit:
Dans le couloir obscur, là où les rats pouvaient aller & venir en tout quiétude, quelques murmures de mécontentements se faisaient entendre.
"Partis comme nous sommes partis, je ne donne pas cher de notre peau."
"Si tu veux un bon conseil, laissent ceux qui veulent jouer les héros devant & reste derrière, comme moi, c'est plus sûr."
"La chose la plus sûre serait encore de faire demi-tour !"


La compagnie avait du mal à retrouver son enthousiasme & son élan glorieux.
Il n'en demeure pas moins qu'elle avançait. Tout doucement, mais elle avançait.
Von Nabis a écrit:
Dans une grande pièce aux allures de bibliothèque, les douze survivants étaient maintenant regroupés autour de la cheminée.
Avant d'aller plus loin, le chef de la compagnie s'adressa à ses compagnons. Ce n'est qu'après avoir vaguement suggéré que la porte de la fuite se trouvait derrière eux qu'il évoqua le grave sujet de la traîtrise.

"Avant même notre arrivée dans ce donjon, notre mission a été compromise. Un esprit malin se cache parmi nous.
Ses desseins sont clairs comme l'eau de la roche des montagnes du bord de mer. Sinistres & obscurs, sadiques & mesquins, il veut nous épuiser, petit à petit, retardant l'heure de l'affrontement avec son maître Morcar. Mais je vous le dis solennellement, même si je devais y laisser ma vie, lui, ce traître fait déjà parti des morts. Nous ne quitterons pas ce donjon tant qu'il ne sera pas passé par les feux du démon !"

Dans une ambiance de fortes suspicions délétères, chacun se mit à accuser son voisin. Parfois pour des broutilles, parfois pour de vieilles rancunes oubliées & parfois même par pure imagination mesquine.
Finalement, un coupable fut trouvé &, sans attendre la moindre explication de sa part, il fut poussé dans le feu de la cheminée devant laquelle il tentait de se réchauffer.
Il avait beau jurer qu'il n'avait jamais trahi l'Empire, ses compagnons le maintinrent dans les flammes jusqu'à ce qu'il rendit l'âme.
Von Nabis a écrit:
Le silence des morts & parfois plus pesant que le poids de mots.
Un malaise grandissant s'emparait de la "Compagnie des Héros". Une même question revenait dans l'esprit de nombre d'entre eux.

"Est-ce qu'on a bien fait ?"
Von Nabis a écrit:
En quelques instants, un évènement peut rendre la vie très différente & contrastée.
La lenteur, le silence & la torpeur de l'instant n'avait rien à voir avec ce qui venait de se produire.

Peu avant, des faits s'étaient produits dans la plus grande rapidité, résultats d'un opportunisme & d'une réactivité des plus surprenants.
Près de la grande bibliothèque, dans un recoin faiblement éclairé, un hallebardier restait à l'écart de toute cette agitation autour de Mandrino.
C'était un soldat. Un homme d'obéissance qui suivait les ordres qu'on lui donnait, assurant qu'il était plus sûr d'avoir plusieurs bras pour obéir à une tête, que plusieurs pour commander un seul bras.
Or, personne n'avait ordonné de condamner à mort l'homme à l'épée. Tout s'était fait instinctivement, sans que personne n'ait de consigne à donner, sans que personne ne conteste.
C'est dans ce recoin qu'une voix en appela discrètement une autre.

"Vite ! Viens m'aider !"
Von Nabis a écrit:

Sans demander d'explication & sans prendre la peine de répondre, la personne appelée compris en une fraction de seconde ce que l'on attendait de lui.
Alors que les cris de Mandrino emplissaient la salle, que tout le monde s'agitait autour de lui dans la plus grande confusion, personne ne remarqua ce qui se tramait derrière eux.
Dans le l'indifférence la plus totale, une énorme dalle du plafond venait de s'écraser, peut-être pas toute seule, sur le frêle crâne de Jihassé.
Ce n'est qu'après un très long moment, suffisant pour reprendre ses esprits après la mort de Mandrino, qu'un aventurier le remarqua.
Von Nabis a écrit:
En quête de trésors, la Compagnie entreprit quelques rapides recherches qui furent fructueuses.

Trifouillant le coffre qui se cachait derrière le trône, un compagnon trouva sous une doublure de velours des bijoux d'une valeur de 50 pièces d'or.

De son côté, un autre soldat finit par ouvrir enfin cette satanée boîte qui se trouvait sur la cheminée & qui ressemble à un petit coffre. Le petit coffre n'est plus utilisable, mais dedans, il trouva un petit flacon intact rempli de liquide pourpre. Il s'agit d'une potion de force. Buvable à tout moment, elle permet d'attaquer avec plus de force.

Quant à un troisième guerrier, en farfouillant dans la bibliothèque, il tomba sur une étrange boîte en bois ayant l'inscription "HeroQuest" gravée sur le côté.
En la prenant, un bruit étrange se fit entendre sur le côté du meuble aux nombreux livres.
La pièce se mit à vibrer, tel un tremblement de terre, lorsqu'une petite partie du mur s'abaissa, laissant le libre passage vers une pièce cachée à l'arrière de la bibliothèque.
Von Nabis a écrit:
Un léger rictus de satisfaction parcouru le visage de l'infâme Sorcier du Chaos.
Le sourire sadique ne dura qu'un très faible instant, l'homme machiavélique étant très peu enclin à laisser transparaître ses émotions, mais l'idée que quelqu'un de la Compagnie ait pu le remarquer, même inconsciemment, le hanta un moment.
Il analysa la situation.
Tout le monde était bien trop préoccupé à s'attarder sur sa propre personne, tout en reportant la faute d'une telle mésaventure sur son voisin, pour craindre quoi que ce soit.
Von Nabis a écrit:
La Compagnie des Héros était-elle maudite ?
Des guerriers qui étaient venus défier l'édifice du Mal, aucun n'en était jamais ressorti vivant. Est-ce que cette nouvelle tentative devait connaître la même issue ?
Même le plus faible des guerriers ne pouvait s'y résoudre.

"C'est trop con de venir jusqu'ici pour crever comme des rats !"
"Je ne te le fais pas dire, mais on ne peut quand même pas faire demi-tour maintenant. Surtout si prêt du but !"
"Jamais ! Tout nos compagnons ne sont pas morts pour rien & si moi aussi je devais donner ma vie pour libérer le monde de l'emprise maléfique de ce satané Morcar, je n'hésiterai pas une seule seconde !"


Alors que la petite troupe s'empressait d'avancer dans la pénombre offerte après la découverte d'un passage secret, un homme fut tiré de ses réflexions.
Von Nabis a écrit:
"Aïe !"
De l'autre côté de la paroi, dans l'obscurité, un cri de douleur tira Ladril de ses réflexions.
Bondissant comme un lion hors de sa cage pour venir soutenir ses compagnons, il tira une flèche de son carquois, l'arma tout en franchissant le seuil de la pièce voisine &, sans que ses yeux perçants aient eu le temps d'analyser la situation, il sentit une vive douleur dans la poitrine.
Sa propre flèche venait de transpercer son coeur.
Sans comprendre comment cela s'était produit, sa vue se troublant, l'obscurité se fit encore plus sombre qu'elle l'était, puis il s'écroula sur le sol froid & humide.
Mort.
Von Nabis a écrit:
L'entrée en matière de Ladril, qui équivalait à sa sortie de l'aventure, précipita la suite des évènements.
Von Nabis a écrit:
Sans aucune autre source de lumière que celle qui provient de la pièce voisine, les aventuriers distinguaient difficilement les deux morts-vivants qui leurs faisaient face & contre l'un desquels l'éclaireur s'était cogné.
Des jurons, de plus en plus violents, vulgaires & édulcorés se firent entendre, entrainants une bagarre inéluctable.
Des bruits de lames se fracassants contre d'autres armes, boucliers ou chairs humaines suivirent.
C'est dans la plus grande confusion que la bataille se déroula.

"Ne me tape pas dessus imbécile, c'est moi ! L'éclaireur !"
"Mais pourquoi tu le défends ?! C'est une momie de Morcar !"
"Où est-il passé ce tas d'os ?"
"Sur ta droite, il essaye de s'enfuir !"
"Mais non, lui c'est l'éclaireur !"
"Je l'ai eu ! Je l'ai eu !"
Von Nabis a écrit:
Il fallu de longues minutes avant que le combat ne cesse.
Toute la compagnie était exténuée par la violence de ce combat.
Lorsque l'éclaireur revint de la salle voisine avec un torche, la compagnie pu faire l'état des lieux.
Si la bataille avait semblé durer une éternité, il fallu bien plus de temps encore pour comprendre ce qui s'était passé & faire le bilan de la situation.
Jamais un combat n'avait été aussi sanglant, une vraie boucherie.

Il fallait se rendre à l'évidence, trois compagnons venaient de périr, mais leur mort ne serait pas inutile ...
Von Nabis a écrit:
La compagnie décida d'ouvrir la porte qui se dressait sur sa droite en entrant ...
Celle qui les menait encore un peu plus loin dans les profondeurs des ténèbres du donjon de Morcar.
Von Nabis a écrit:
En entrant, les Héros de l'empire furent plongés dans l'obscurité la plus totale.
Ils ne voyaient rien de plus qu'un vague nuage violacé.
Leurs torches avaient beau être allumées, elles n'éclairaient rien à plus de cinquante centimètres.
Mis à part un léger rayon de lumière qu'ils devinaient sur leur droite, à hauteur du sol, & qui devait provenir du bas d'une porte, ils avaient l'impression d'être aveugle.
Tout ceci n'avait bien sûr rien de naturel & la magie de Morcar devait y être pour beaucoup.
Serait-il tout proche ?
Serait-ce bientôt l'heure de l'affrontement final ?

Tout à coup, la porte derrière eux se referma violemment !
Comme si cela était encore possible, l'obscurité se fit encore plus sombre & ténébreuse. Ils sentirent une sorte de nuage de fumée ou de vapeur les envelopper.
Leur tête commença à leur peser, des bourdonnements s'entrechoquaient dans leur cerveau, ils se sentaient impuissants face à ce mal extraordinaire lorsque, recroquevillés sur eux-même, ils se laissaient aller & semblaient perdre connaissance, une fraction de seconde.
Pris au dépourvu, Telor, l'enchanteur, ne put rien faire &, comme ses compagnons, il se laissa peu à peu emporter dans le néant.
Von Nabis a écrit:
Vous ne savez pas comment. Vous ne vous rappelez plus comment.
Il y a quelques secondes vous suffoquiez dans une pièce sombre & voilà qu'à présent vous vous retrouvez en pleine forme dans une grande pièce aux senteurs mystérieuses.
Derrière vous, une grande armoire à deux battants, le droit & le gauche, montés sur des gongs en fer forgé. A bien regarder l'armoire, vous sentez qu'elle est bien bien BIEN plus ancienne que vous.
Face à vous, un immense établi sur lequel sont disposés des tubes, éprouvettes, bocaux & autres tubes à essais, d'où s'échappent quelques vapeurs inconnues & colorées. Des livres de chimie & de magie se chevauchent tant bien que mal entre les différents ustensiles & la balance placée au centre de l'établi.
La pièce est très bien éclairées par de très nombreux candélabres disposées un peu partout dans la pièce.
Le sol est composées de dalles unies, mais très usées, probablement par le maître des lieux qui doit faire les cent pas lorsqu'il travaille sur un projet magique qui lui tient tête.
Les murs sont taillés très grossièrement, ce qui fait que, les années aidant, de nombreux petites excavations creusées dans la pierres se retrouvent dans le noir, malgré la bonne quantité de lumière.

Mais d'issue ? Ils n'en voyaient point ...
Von Nabis a écrit:
Encore une fois, partis en quête de richesses, leurs recherches ont été fructueuses.

Pendant que Telor s'échinait à ouvrir la grande armoire, un autre explorait chaque excavation de la pièce, plongeant parfois la main dans d'énormes creux insoupçonnés, dénichant au passage quelques tataragnes & autres insectes cachés. Quant à celui qui avait trouvé le premier passage secret, il inspecta précautionneusement l'établi lorsque son regard tomba sur un grimoire où l'illustration d'une potion magique lui rappellait une petite fiole qu'il venait d'apercevoir dans un des tiroirs du meuble.
Il s'agissait bel & bien d'une "Peau de Roc" !
Fier de lui, il la glisse dans une de ses poches.

C'est alors que, près de la grande armoire sur laquelle l'enchanteur continuait à mascagner, le soldat senti au fond d'un creux un objet en métal froid & humide. Tentant de le tirer vers lui, il sentit une grande résistance. Il essaya alors de la manipuler habilement pour le dégager de sa prise, mais il n'y avait rien à y faire. Pris de dépit, il repoussa l'objet au fond de son trou.
C'est alors qu'un petit "clic" suivit d'un grondement sourd se firent entendre.
A sa droite, l'angle du mur venait de se séparer, laissant entrevoir un petit passage de quelques centimètres à peine vers une pièce voisine.
Tout heureux de sa découverte, il glissa ses mains dans l'ouverture & un creux du mur pour faire glisser celui-ci afin d'agrandir le passage.

Mais c'était sans compter sur la détermination de l'enchanteur.
En déclenchant le mécanisme du passage secret, l'armoire bougea légèrement, ce qui facilita d'un coup l'ouverture du battant droit de l'immense meuble. Il s'empressa alors de l'ouvrir en grand lorsque la battant gauche vola en éclat, sans raison apparente.
Jusqu'à ce qu'on aperçoive un monstre errant surgir du meuble dans lequel il était enfermé.
Un imposant Guerrier du Chaos leur faisait face. Ce sont les plus vaillants chevaliers, cruels & maléfiques, qui se trouvent aux services du Seigneur Morcar.
Von Nabis a écrit:
Visiblement, il n'était pas très content & ne semblait pas trop disposé à les laisser filer par le passage secret.
Von Nabis a écrit:
Le Guerrier du Chaos était une grosse brute d'acier.
A ses côtés, Rogar aurait paru bien maigrelet, mais qu'importe, les Héros de la Compagnie n'hésitèrent pas à lui sauter dessus dans un désordre de bataille très ordonné.
Il encaissa les coups sans faiblir.
C'est alors que la boule magique qui orne le haut du casque de leur unique adversaire rougeoya jusqu'à s'enflammer & former une boule de feu à la lumière aveuglante.
Ce signe-là ne trompait pas, ils l'avaient mis dans une rage meurtrière débordante & lorsqu'un Guerrier du Chaos est dans cet état, le seul moyen de l'arrêter, c'est de l'éliminer avant qu'il ne vous achève.
Il brandit alors très haut sa hache & la laissa retomber lourdement, heureusement pour eux, les hommes de l'Empire l'évitèrent de justesse & réalisèrent alors qu'un seul coup de hache comme celui-ci suffirait à dézinguer sans pitié un ou deux héros de leur taille.

Ils en étaient maintenant sûrs, ils allaient devoir user de finesse !
Von Nabis a écrit:
Morcar s'amusait à suivre la petite troupe de l'Empereur. Troupe qui se réduisait à vue d'oeil au fur & à mesure qu'elle s'enfonçait dans les entrailles de son donjon.
Les sorciers qu'il avait recruté lui donnaient satisfaction.
Maintenant, il n'en doutait pas, son puissant Guerrier finirait la besogne. La mascarade serait terminée d'ici quelques minutes.
Il se laissa alors aller à ses réflexions, pensant au sorcier mort quelques minutes avant.
Ainsi donc, il y avait de la traîtrise dans mes rangs, tout comme dans ceux de l'Empereur.

"Les pauvres fous !"
Il se surprit lui-même à penser à voix hautes.
Mais heureusement pour lui, personne ne fit attention.
Von Nabis a écrit:
Occupés à combattre le puissant Guerrier du Chaos, les Héros tentaient de trouver la faille tout en évitant comme il pouvaient les puissantes attaques de leur adversaire.

Par deux fois, Fanrax évita un coup mortel.
Furieux de voir qu'un monstre qui bataillait pourtant dans le même camp que lui ne faisait pas de distinction, il lâcha un juron qui surpris ses compagnons.
Au troisième coup, sa tête passa à deux doigts d'abandonner le reste de son corps & il devint fou de rage.
N'en tenant plus, il tomba le masque pour user de sa magie, tentant alors de prendre le contrôle de l'esprit du Guerrier pour le diriger contre les autres membres de la Compagnie.
Hélas, dans sa fureur, il avait oublié que sur ce point, il ne pouvait rivaliser avec la magie de Morcar.
C'est ainsi que sa magie eut l'effet inverse.
Le monstre errant ne se focalisa plus que sur lui.
Stupéfaits, les membres de la troupe restèrent interdits devant le massacre qui s'offrait à eux. En quelques coups seulement, le corps du magicien fut réduit en bouillie méconnaissable.

Von Nabis a écrit:
Le gros monstre, essoufflé, s'acharnait sur le malheureux.
C'est alors que, dans un élan de lucidité, un Héros saisi son épée à deux mains &, profitant de la fixation du Guerrier sur sa victime, la planta dans la base du coup, juste entre sa cuirasse & son casque.
Le monstre s'immobilisa aussitôt &, dans un fracas de ferraille, il s'écroula sur le sol.
Von Nabis a écrit:
La petite troupe, réduite à presque rien, se sentit soulagée. Sans la lucidité d'un des leurs, nul doute qu'ils auraient pu finir comme le sorcier Fanrax.
Von Nabis a écrit:
Mais la joie ne fut que de courte durée.
La grosse carcasse du Guerrier du Chaos se mit à bouger, feignant de se relever péniblement pour reprendre le combat là où il l'avait laissé.
Le soulagement fit alors place à la stupeur.


"Ce monstre est possédé, ma parole !"
"Crève charogne !"


Dans un dernier cri de désespoir, un carreau d'arbalète vint se figer dans le crâne du colosse qui s'écroula une nouvelle fois sur le sol.
Von Nabis a écrit:
Consciente que le temps était compté, au rythme où les morts se succédaient, la Compagnie s'empressa de suivre sa quête.
Morcar fermait la marche, en retrait, d'un pas lent & dubitatif.
Von Nabis a écrit:
Voyant que la fin était proche, ses deux compagnons étant morts dans d'horribles souffrances, le troisième sorcier à la solde de Morcar voulu accélérer l'anéantissement de cette compagnie de pacotilles.
Sentant les Héros fatigués, il lui serait facile d'en écarter un discrètement, avant d'emprunter le passage secret.
L'idée était judicieuse, très judicieuse même, mais en théorie seulement.
Car jamais Boroush ne s'était douté que le soldat qu'il pensait écarter facilement n'était autre que Morcar lui-même, surveillant depuis le début le déroulement de cette croisade du désespoir du plus près qu'il soit.
Le jeune sorcier ne fit pas le poids fasse à son maître.
Entendant de nouveaux bruits de combats derrière eux, les premiers aventuriers firent demi-tour, trop tard.
Morcar expliqua ce qui s'était passé, à sa façon.


"Il s'est réveillé une troisième fois. Le temps que je comprenne, j'ai tenté de le sauver comme j'ai pu, mais il était trop tard. Mais une chose est sûre, il ne se réveillera pas une quatrième fois."
Von Nabis a écrit:
La compagnie, ou plutôt ce qu'il en reste, avait décidé de franchir le passage secret ...
Von Nabis a écrit:
L'immense clarté les aveugla quelques secondes.
Un horrible rugissement leur redonna rapidement la vue :
Une gigantesque Gargouille se retourna & leur fit face, déployant ses ailes & ses bras. Face à elle, ils se sentirent incomparablement petits.
Von Nabis a écrit:
Ils entendirent alors dans leurs rangs, un rire sadique.
Morcar se riait d'eux. Il était fier de les avoir traîné jusqu'à sa tanière, jusqu'à son "jouet" comme il l'appelait.
Car depuis que l'aventure avait commencé, il s'était amusé à les épuiser, les affaiblir & diminuer leur nombre.
Pour lui, l'issue de l'aventure ne faisait aucun doute.
Sa gargouille allait les écrabouiller & alors, la Compagnie des Héros ne serait plus qu'un lointain souvenir & les Terres de l'Empire s'ouvriraient sur son passage afin qu'il devienne le seul & unique maître de ce monde.

Est-ce que cette seule vision d'horreur donnerait assez de courage & de rage aux derniers Héros de l'Empire pour être l'ultime rempart à sa folie ?

...

La pièce est très éclairée, un immense pupitre sur lequel sont posés deux candélabres & un livre d'incantations se trouve derrière la Gargouille.
Sur la base du pupitre, des gravures anciennes, indéchiffrables à première vue.
A droite de la pièce, une porte blindée.
A gauche, un coffre-fort.
De grosses tentures pendent sur les quatre pans de mur & par-terre, de ci de là, divers objets visiblement sans trop grandes importances.
Von Nabis a écrit:
Sous l'oeil amusé du Sorcier du Chaos, l'horrible Gargouille fait claquer son fouet au plus près des oreilles héroïques, brandissant de son autre main son épée enflammée pour mieux la faire retomber à deux doigts des pieds des valeureux Héros, réduits à l'état de pantins désarticulés faces à la dangerosité de ce monstre.
A cet instant, les nobles guerriers n'avaient encore porté aucun coup à l'infâme créature & cela amusait beaucoup Morcar.
Il lui aurait suffit d'une simple attaque magique pour leur porter le coup de grâce, mais l'idée que la fin de son plaisir soit si proche l'attristait & il voulait encore jouir de son plaisir quelques instants, les voir souffrir encore un peu, agoniser sous ses yeux, tel était le spectacle qu'il espérait voir durer le plus longtemps possible.

"Ah ! Ah ! Ah ! Je ne savais pas que, sur les terres de l'Empire, il existait une danse traditionnelle des condamnés à mort ! Ce doit être encore une idée loufoque de votre cher Empereur ! Ah ! Ah ! Ah !"
L'enchanteur sentait ses forces diminuer petit à petit & compris que s'il ne tentait rien assez rapidement, la Gargouille donnera entière satisfaction à son maître & sa mort risquerait d'être lente & douloureuse.
Von Nabis a écrit:
Un nouveau coup de fouet claqua sur le sol, puis il s'enroula autour de la cheville de Telor. Impuissant, il se sentit soulevé comme une plume par cette lanière que la gargouille ramenait à soi. Lâché en plein vol, il fut projeté au travers de la pièce pour atterrir sur le pupitre.
Légèrement sonné, il n'intéressa plus l'immense monstre qui alla s'emparer du soldat qui lui faisait face.
Celui-ci tremblait de tout son corps. Pris par le cou, il fut soulevé du sol comme on porterait une coupe au moment de porter un toste. Morcar interrompit la scène & s'approcha du guerrier en fâcheuse position. Il aimait se délecter de la peur qui dansait dans les yeux de ses victimes.

"Garamagueule ynopsia esthum tus ordem !"

En entendant les mots que venait de prononcer l'enchanteur, Morcar se retourna furieux.
Face à lui Telor, debout au-dessus du pupitre, venait de lire une incantation inscrite sur le livre qui s'y trouvait ouvert & dont une image de Gargouille avait attiré son oeil.
Il répéta la phrase une nouvelle fois.
Furieux Morcar s'élança vers lui, mais il fut stoppé net dans son élan.
Von Nabis a écrit:
L'incantation venait de faire effet. La Gargouille, libérée de son enchantement, était aussitôt devenue comme hystérique. La bave dégoulinante de sa gueule, les yeux exorbités & injectés de sang, elle ne maîtrisait plus ses gestes. Dans un même élan, elle projeta sa proie contre la porte blindée & brassa les airs à grands coups de sa lourde épée.
Sans le vouloir, la fine lame trancha la tête de son maître qui finit sa course aux pieds de l'enchanteur alors que le reste du corps s'écroula sur place.
Le crâne de la Gargouille continuait de bouillir. D'horribles hurlements sortaient de sa gorge, entremêlés de gargouillis de bave & de sang. Son corps désarticulé gesticulait dans tous les sens, jusqu'à ce que sa cervelle explose. Aussitôt, elle s'écroula sur le sol dans un affreux bruits sourd & visqueux, laissant place à un silence de mort.

L'Empire venait de triompher !

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>>> Janabis <<< le plus fidèle des chien-loups qui vous attend à la taverne ! Tire la langue

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